[Ardèche x Lyon] street art & expo photo

Les propositions culturelles sur Lyon sont forcément plus nombreuses que sur Valence, en raison de la taille de la ville. Bien que je ne sois pas très loin de Lyon, j’y vais finalement assez rarement pour profiter des nombreuses expositions et activités que l’on y trouve. En dehors d’une journée où j’avais été invitée pour faire des activités insolites et d’une rapide visite à Magonia cet été, je n’y étais pas retournée pour les loisirs depuis ma visite de la Biennale d’Art Contemporain, l’an dernier. Cette fois, ce sont deux expositions qui m’ont attirée et j’ai profité d’un jour férié pour aller les voir toute les deux. Mais avant cela, j’avais pris le temps de passer sur un joli site de street-art le long du Rhône en Ardèche.

sous le pont des Lônes – Soyons – Ardèche

Du street-art au milieu de nulle part en Ardèche : le site du Pont des Lônes

Le site du pont des Lônes se trouve en pleine nature, étrange paradoxe pour un des meilleurs spots de street-art sur la région valentinoise (l’autre étant les Locaux Rock à Valence). Ma dernière visite sous le pont des Lônes remontait à fin 2021. Les fresques avaient donc forcément évolué pendant presque ces deux années. J’ai profité d’un dimanche matin ensoleillé pour m’y rendre. Comme chaque fois, j’ai été frappée par la diversité des œuvres. J’ai aussi remarqué que le lettrage semblait être plus présent, comme si cette partie du street-art revenait à la mode après avoir fait les beaux jours des premiers graffeurs dans les années 1980.

C’est en partie pour cette fresque que je suis allée faire un tour au pont des Lônes. Regardez bien à droite, vous verrez un nom familier en vert et jaune. J’avais contribué à la campagne de financement participatif du festival Wall & Love qui a permis la création de plusieurs fresques sur les murs valentinois cet été et c’était la contrepartie.

Toutefois, ce qui fait la particularité du Pont de Lônes, ce sont les fresques communes où plusieurs artistes s’expriment sur un thème et dans une palette de couleurs identiques. La dernière née est une fresque en orange et bleu, s’étalant sur deux murs d’une des arches du pont.

Cette fresque m’a aussi permis de m’amuser avec les reflets. En effet, suite aux grosses pluies des jours précédents, une immense flaque s’étalait sous l’intégralité de l’arche… et la lumière était parfaite pour refléter non seulement les dessins mais aussi les arbres situés un peu plus loin.

A quelques pas du pont, on est en pleine nature, le long des lônes du Rhône…

Pont des Lônes – Soyons – Ardèche – octobre 2023


Un festival de street-art : Peinture Fraîche à Lyon

Pour continuer sur cette lancée street-art, je suis allée au festival Peinture Fraîche à Lyon. Après plusieurs éditions auxquelles je n’avais pas pu assister, j’ai profité d’un jour férié pour aller jeter un œil à celle-ci. De mi-octobre à début novembre, sur le sites dans anciennes usines Fagor, on pouvait ainsi découvrir un immense graffiti park où chacun pouvait laisser sa trace, mais surtout de nombreuses fresques réalisées par des artistes locaux et internationaux. En arrivant sur place, le foisonnement de couleurs du graffiti park était vraiment frappant. Il y avait des tags partout : sur les murs, le mobilier urbain, le sol.

A l’entrée du site du festival
Au cœur du graffiti park
Sur la partie basse des murs, le graffiti park, sur la partie haute, les fresques des artistes

J’ai commencé par les espaces extérieurs. Sur les parties hautes des murs surplombant le graffiti park, d’immenses fresques se déployaient. Ce que j’avais ressenti quelques temps auparavant en me rendant au Pont de Lônes se confirmait : le lettrage a de nouveau le vent en poupe ! Par contre, il est parfois compliqué d’identifier les artistes à l’origine de ceux-ci, et j’aurais bien aimé disposer d’un plan (via l’application sur smartphone par exemple) permettant de mettre un nom sur une réalisation.

à droite, les lettrages de RESE
Le moustique de Shamsham et l’arbre de Hoppn
Le Jiminy Cricket de Kamo
Fresque par Huereck

Après avoir passé le panneau « peinture interdite au delà de cette limite », et téléchargé l’application de réalité augmentée, j’étais prête à entrer dans le grand hall. Là, les fresques couvraient les murs et en utilisant l’application sur son smartphone pour fixer l’œuvre, on pouvait voir celle-ci s’animer. Si certaines animations étaient un peu limitées, d’autres apportaient un vrai plus à la fresque. Comme beaucoup de visiteurs, j’ai eu un coup de cœur pour le Spiderman de Onemizer et la façon dont l’application lui permettait de s’animer. J’ai également pu revoir le guerrier Ajax de Romain Larchandet que j’avais croisé à Magonia et qui s’était refait une beauté après ses mésaventures de l’été dernier.

La fresque de Onemizer vue en réalité augmentée
La fresque de S.W.A.L.T. vue en réalité augmentée

(*) Le Festival Peinture Fraîche s’est tenu aux anciennes usines Fagor à Lyon du 11 octobre au 5 novembre 2023

Peinture Fraîche Festival – Usines Fagor – Lyon – novembre 2023


Une expo photo : Elliot Erwitt à La Sucrière à Lyon

Après avoir passé la matinée à Peinture Fraîche, j’ai pris le tramway direction le quartier de la Confluence pour me rendre à la Sucrière. En effet, l’exposition rétrospective sur le travail du photographe Elliot Erwitt s’y tenait depuis quelques jours, après avoir été présentée au Musée Maillol à Paris. Je l’avais repérée avant même sa mise en place dans un article de magazine. J’avais aussi vu passer sur les réseaux sociaux quelques images d’Elliott Erwitt suite à l’ouverture de l’exposition. Mais je ne connaissais pas grand chose du travail de ce photographe franco-américain. Je suis toutefois toujours curieuse de découvrir la production photographique d’un artiste ou d’un studio.

Elliott Erwitt a réalisé à la fois des clichés pour des travaux personnels et pour des commandes. La plupart de ses clichés personnels sont en noir et blanc, tandis qu’il a exploité la couleur pour les photographies commerciales. Mais chaque fois, ce qui m’a frappé, c’est la maîtrise absolue de la composition. J’ai aussi découvert un photographe facétieux et plein d’humour, qui n’hésite pas à jouer avec le cadrage pour ajuster son effet comique.

« D’abord, il s’agit d’obtenir une sorte de cadre, puis d’attendre que quelque chose y prenne place »
(Elliott Erwitt)
« Tous les musées sont intéressants, même ceux qui ne le sont pas » (Elliott Erwitt)
planche contact – travail de recadrage

(*) L’exposition rétrospective Elliot Erwitt se tient à La Sucrière, quai Rambaud à Lyon, jusqu’au 17 mars 2024.
Un audioguide gratuit est à disposition et permet d’en apprendre plus sur quelques unes des photographies présentées. J’ai entendu dire qu’il était très bien fait mais je ne l’ai pas essayé. En effet, le jour où j’y étais (cumul d’un jour férié, de vacances scolaires et de pluie), il y avait énormément de monde à visiter l’exposition, et je n’avais pas envie de de devoir rester massée devant certains clichés.

Exposition Elliott Erwitt – La Sucrière – Lyon – novembre 2023


Bonus : quelques photos d’architecture dans le quartier de la Confluence à Lyon

Pour me rendre à la Sucrière, j’ai traversé à pied une partie du quartier de la Confluence. C’était l’occasion de prendre quelques photos très rapidement de certains des immeubles les plus remarquables du quartier, entre deux averses. Il faudra que j’y retourne un jour ensoleillé : c’est un superbe terrain de jeux pour la photographie d’architecture. En effet, ce quartier est né il y a une vingtaine d’années, au sud de la Presqu’île de Lyon. Il s’agit d’anciennes friches industrielles, en particulier celle du marché-gare de Perrache et du port industriel Rambaud. Depuis, une stratégie d’urbanisation a complètement transformé les lieux et les bâtiments ont rivalisé d’originalité.

La Sucrière, ancien entrepôt de stockage de sucre sur le quai Rambaud a été transformée en lieu culturel et accueille expositions et évènements. (rénovation d’un bâtiment des années 1930 augmenté dans les années 1970 de deux silos par Z Architecture en 2011)
Le cube vert est le siège mondial du média d’information Euronews (réalisation de l’agence Jakob + MacFarlane en 2015). Le bâtiment en arrière-plan est une réalisation de l’agence Odile Decq en 2015.
Le long de la darse, face au centre commercial, des immeubles d’habitation.
Le cube orange, pendant du cube vert, a aussi été conçu par l’agence Jakob+MacFarlane (en 2010).

Quartier de la Confluence – Lyon – novembre 2023

[projet 52-2023] semaine 47 – c’est plié !

Pour le thème, « c’est plié » de cette semaine du projet 52, j’avais d’abord pensé à un origami. Mais, si vous vous souvenez, je n’ai aucune aptitude à plier le papier (même avec un tuto pas à pas, j’arrive à me tromper, y compris pour un simple bateau en papier) et j’avais dû faire appel aux compétences de Melle 3e déjà une fois. Il me fallait donc trouver une autre idée. J’ai mentalement passé en revue quelques autres options : le linge (mais mes étagères ne sont pas assez bien ordonnées pour cela), mes cartes de rando usées (alors que je les oublie chaque fois à la maison ou presque), le sens figuré de cette expression (dont je n’avais absolument aucune idée de comment le mettre en image)

Puis, je me suis souvenue d’une soirée passée à la patinoire fin octobre. Nous étions allés voir le match de hockey opposant les Lynx de Valence aux Belugas de Toulouse. A l’entrée de la « tanière », chaque spectateur recevait une feuille cartonnée et pré pliée. Une fois mise en éventail, cela donnait un objet très pratique pour faire du bruit et encourager « notre » équipe sans se faire mal aux mains !


Pour voir ce que les autres participants ont plié, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

[Ardèche] des monts de Berg à Alba-la-Romaine

Cet été, j’avais, un peu par hasard, découvert la beauté des paysages et le charme des villages du plateau du Coiron. J’avais noté alors qu’il faudrait que je revienne pour continuer à explorer ce secteur de l’Ardèche, méconnu mais magnifique. J’avais ainsi eu plusieurs échanges de message avec l’équipe de l’office de tourisme Berg et Coiron (dont la baseline « Rendez-vous en terres ardéchoises » me plait énormément). Pendant mes dernières vacances, fin octobre, j’ai profité d’une journée qui s’annonçait nettement moins pluvieuse que les autres pour y retourner. Je n’avais pas particulièrement d’idée sur la balade que j’allais faire, aussi, j’ai commencé par faire un saut à l’office de tourisme. En dehors du plaisir de mettre un visage sur des noms après plusieurs échanges par mail ou messages, j’ai pu bénéficier de conseils sur mesure pour passer la meilleure journée possible sur le territoire.

Sur le chemin, j’ai fait un crochet par Mirabel afin d’admirer le paysage.

Une randonnée sur les hauteurs de Saint Jean le Centenier

C’est ainsi que j’ai choisi d’aller faire une des randonnées proposées par l’office de tourisme, dénommée randonnée plein la vue sur le site internet. Comme la météo du jour annonçait une dégradation en milieu d’après-midi et que la matinée était déjà bien avancée, j’ai choisi de la raccourcir un peu la boucle en la faisant débuter à l’écart du village de Saint Jean le Centenier. Mais avant cela, je me suis arrêtée à Villeneuve de Berg pour acheter de quoi me préparer un pique-nique aux saveurs locales. Sur les conseils de Barbara à l’office de tourisme, j’ai acheté du fromage et de la charcuterie au magasin de producteurs La Chèvre et le Chou, idéalement placé au bord de la RN102, puis je suis allée dans le village à la boulangerie Alonso pour du pain, mais surtout pour le gâteau Lou Pisadou, une spécialité ardéchoise à base de marrons. Il ne me restait donc plus qu’à trouver un endroit où déguster tout cela en pleine nature.

Pique-niquer dans les marnes de plaine de Malavas

Comme j’avais choisi de raccourcir un peu la boucle prévue par le topo de l’office de tourisme, je suis allée en voiture jusqu’au hameau de Malavas. Là, j’ai récupéré le chemin de randonnée en direction de Bourboulet puis du sommet de la Croix Juliau, comme sur le topo. Très vite, j’ai compris pourquoi cette randonnée avait été nommée « plein la vue ». En effet, tout au long de l’itinéraire, les panoramas et points de vue se succèdent dans toutes les directions. C’est ainsi que je peux admirer les falaises du plateau du Coiron, la plaine d’Aubenas et derrière les volcans d’Ardèche, mais aussi plus loin sur l’horizon, la forêt de Saoû, le Mont Ventoux, ou encore les Cévennes.

Les conditions météo sont quasiment estivales et c’est un vrai plaisir de marcher sous le ciel bleu. Toutefois, je remarque en scrutant l’horizon vers l’est que les nuages se rapprochent et qu’il pleut à une vingtaine de kilomètres de là où je me trouve. Je suis arrivée au sommet de la Croix Juliau, et je ne m’y attarde pas trop longtemps, n’arrivant pas à déterminer à quelle vitesse la pluie arrive vers moi. Je prends donc le chemin du retour à la voiture en hâtant un peu le pas. Mais je continue à m’émerveiller des paysages qui m’entourent.

Suivre le bon chemin… en Ardèche, les poteaux directionnels sont jaunes sur les chemins de randonnée.
Face au plateau du Coiron…
Le sommet de la Croix de Juliau

Une promenade dans les ruelles d’Alba-la-Romaine, village de caractère

Après cette petite randonnée d’une dizaine de kilomètres, et compte tenu de la menace de la pluie, je choisis de ne pas me hasarder dans une nouvelle balade en pleine nature. Je prends donc la direction d’Alba-la-Romaine. J’étais déjà allée à Alba il y a 6 ou 7 ans. Je me souvenais d’un joli village perché. En effet, Alba fait partie des villages de caractère d’Ardèche. Autour d’une petite place centrale et au pied d’un château (privé), Alba déploie ses ruelles bordées de maisons en basalte. Le village m’a ainsi un peu fait penser à celui de Saint Vincent de Barrès, un autre village de caractère situé de l’autre côté du plateau du Coiron. J’ai donc flâné un temps dans les ruelles d’Alba avant de profiter d’une terrasse de café pour pendre un rafraichissement.

Au cœur du vieux village d’Alba
On remarque nettement que le ciel est en train de se couvrir…
le charme des ruelles d’Alba
Murs en pierre volcanique et linteaux en calcaire

Un voyage dans le temps sur le site gallo-romain d’Alba

Après cette petite pause, et comme la météo ne s’améliore pas, je me dirige vers le site gallo-romain, situé en contrebas du village. Je choisis de commencer par l’exploration des ruines (tant qu’il ne pleut pas). Je me promène donc dans les ruines d’Alba Helviorium, ancienne capitale romaine des Helviens. Je découvre ainsi les fondations d’un temple, d’un centre ville monumental, de boutiques. Je marche sur les dalles de la rue principale. Je chemine jusqu’au théâtre. Tout cela est resté longtemps caché sous les vignes, et par exemple, le théâtre a été (re)découvert il y a une centaine d’années seulement.

Le centre monumental et la rue principale d’Alba Helvorium
Il y a toujours des vignes sur le site antique. Au fond, on aperçoit l’un des murs du château.

Après cela, il me reste à visiter le MuseAl, le musée archéologique. Celui-ci se compose de deux salles : l’une accueille la collection permanente tandis que l’autre héberge des expositions temporaires. Actuellement, l’exposition temporaire présente la culture de la vigne et la fabrication du vin en Ardèche, depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. Il y est ainsi question de l’évolution des cépages utilisés mais aussi des techniques de vinification, de transports ou encore des objets nécessaires au service et à la dégustation du vin au fil des siècles. Dans l’exposition permanente, on retrouve les objets découverts lors des fouilles effectuées sur place ainsi que dans les villas et temples situés dans la campagne environnante. Même si un morceau d’une statue monumentale de l’empereur Trajan ou une grande mosaïque aux poissons sont exposés, on découvre essentiellement des objets de la vie quotidienne ou de petits objets votifs.

Je crois que ceci est un des artefacts que je préfère dans tous ceux présentés dans le musée : sur une tuile qui devait être en train de sécher, on remarque une empreinte de semelle et surtout celles des pattes d’un chat
Présentation de pots et pichets pour le service du vin au temps des gallo-romains
Plusieurs dés en terre cuite ont été retrouvés
la mosaïque aux poissons
lampe à huile décorée

(*) L’accès au site gallo-romain est libre et gratuit. On trouve sur place un circuit avec des panneaux d’interprétation. Un chemin (fléché) permet de rejoindre à travers les vignes un autre temples qui était situé à l’écart de la ville.
Les horaires et conditions d’accès au musée sont à retrouver sur leur site internet.
Il faut compter au moins 1h à 1h30 pour faire le tour du site et le musée.


Saint Jean le Centenier / Alba la Romaine
Ardèche – octobre 2023


Si vous souhaitez découvrir d’autres villages de caractère en Ardèche, voici ceux que j’ai déjà explorés :


A noter : je suis venue sur le territoire de Berg et Coiron à l’invitation de l’office de tourisme, et je les remercie pour leur accueil. Je n’ai pas été rémunérée mais j’ai reçu quelques goodies en cadeau, cela constitue donc une collaboration commerciale. J’ai toutefois choisi librement les activités que j’ai faites, et payé mon entrée au musée (Alba est d’ailleurs sur le territoire de Porte Sud Ardèche). Quant à mon avis sur la randonnée proposée, les photos parlent d’elles-mêmes quand à la beauté des paysages traversés.

[projet 52-2023] semaine 46 – par monts et par vaux

Par monts et par vaux… cette expression, un peu désuète et que j’ai choisi comme thème de cette semaine du projet 52, correspond assez bien à un certain nombre de mes week-ends ! Vous l’avez sans doute déjà noté, je vais souvent me balader et comme j’habite au pied du Vercors, l’expression est régulièrement à prendre au pied de la lettre.

Cette fois, ce n’est pourtant pas dans le Vercors que je vous emmène mais un peu plus loin de chez moi (sans être non plus très éloigné). Durant mes dernières vacances, je suis en effet retournée entre Berg et Coiron pour découvrir un peu plus ce joli secteur où je m’étais déjà promenée l’été dernier. J’ai profité d’une météo favorable pour une très belle randonnée qui m’a emmenée découvrir de multiples panoramas (et dont je vous reparle bientôt). Voici donc un extrait des paysages que j’ai pu découvrir.


Pour découvrir ce que les autres participants font par monts et par vaux, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

[Haute-Savoie] que faire au pays du Mont Blanc, même s’il pleut ?

Durant les dernières vacances scolaires, je suis partie 3 jours au pays du Mont Blanc. En effet, depuis le mois de mars, Mr 2e s’est installé à Sallanches et je n’avais pas encore eu le temps ni l’occasion d’y aller. Ce n’était pas la première fois que je venais dans la région puisque tout juste 10 ans auparavant, nous avions passé quelques jours à Chamonix. Ces deux séjours au pied du Mont Blanc ont en commun de s’être passé sous la pluie après une première (demie) journée plus agréable. S’il y a 10 ans, les enfants étant petits, nous avions surtout profité du cinéma et de la piscine de la résidence où nous logions, cette fois, nous avons réussi à faire pas mal de balades malgré les averses. Prenez votre parapluie et suivez nous !

On a (presque) réussi à voir le Mont Blanc….

Aller voir la cascade de l’Arpenaz

Cette cascade, je l’ai repérée en arrivant sur Sallanches par l’autoroute A40. Sur la gauche, il était difficile de la louper. Alors, nous avons profité qu’il fasse beau pour un petit crochet. En effet, elle est extrêmement facile d’accès. Déjà, elle est très bien fléchée depuis la sortie de l’autoroute. Ensuite, un petit parking permet de se stationner à quelques centaines de mètres seulement du pied de la cascade. Là, s’il fait (vraiment) beau, il est possible de pique-niquer sur les quelques tables à disposition. Et l’on peut par un petit sentier sans difficulté s’approcher de la rivière puis de la cascade en quelques minutes.

La cascade de l’Apernaz vue depuis le parking
vue sur les montagnes
L’automne arrive doucement le long de la rivière

(*) L’accès à la cascade de l’Arpenaz se fait depuis l’entrée de Sallanches et est fléchée à la sortie de l’A40

S’émerveiller à la Mer de Glace et au Montenvers

Comme notre première (demie) journée sur place était annoncée comme la plus belle niveau météo, nous avons filé sur Chamonix après le bref arrêt à la cascade de l’Arpenaz. Nous souhaitions en effet aller voir la Mer de Glace. Nous avons donc pris nos billets à la gare du Montenvers et attendu le train suivant. Ce petit train à crémaillère nous a monté jusqu’au Montenvers, à 1913 mètres d’altitude, en une vingtaine de minutes à flanc de montagne. Le paysage depuis le petit train est impressionnant et l’on s’élève progressivement au dessus de la vallée de Chamonix jusqu’à arriver face aux Drus. En sortant de la gare, notre premier constat a été que la Mer de Glace nous a semblé bien lointaine. Si on voit très nettement la vallée morainique et le niveau que le glacier pouvait attendre, on ne voit plus vraiment la Mer de Glace au pied du Montenvers.

La gare de Chamonix sur le chemin de fer du Montenvers
Vue sur la vallée de Chamonix
Face aux Drus
Apercevoir le glacier

En cette fin octobre, de nombreux travaux avaient lieu au Montenvers afin de prolonger un peu la voie ferrée et de construire un nouveau téléphérique permettant aux visiteurs de s’approcher à nouveau du glacier sans trop de difficultés. En conséquence, le téléphérique existant était à l’arrêt et nous n’avons pas pu descendre vers le glacier (il est possible de le faire à pied mais nous n’étions pas équipés en conséquence et n’en avions pas le temps avant le dernier train de retour). Aussi, nous avons choisi de nous éloigner de la foule très présente sur la terrasse panoramique en faisant une balade sur l’autre versant de la montagne. Passant derrière l’hôtel du Montenvers, nous avons pris la direction du Plan de l’Aiguille. Nous savions que nous n’aurions pas le temps d’aller jusqu’au bout mais nous avons bien profité d’une jolie balade dans la montagne parée de ses couleurs automnales.

Le chemin, bien visible, s’élève à flanc de montagne entre les mélèzes
On s’élève assez rapidement. Preuve en est, le Grand Hôtel du Montenvers qui parait tout petit.
Mélèzes d’automne au pied des Drus
Quelques traces de neige rappellent que l’hiver approche
Couleurs d’automne
Mythiques Drus

Nous avons donc fait demi-tour au bout d’une petite heure à profiter des paysages grandioses et des couleurs vibrantes de l’automne. En effet, avant de redescendre, j’avais très envie de prendre une boisson chaude au bar du refuge du Montenvers. Nous nous y sommes installés dans un coin cosy, auprès d’une grande cheminée (hélas, pas encore en fonctionnement), et avons savouré une pause méritée. Puis, nous avons pris l’un des derniers trains redescendant dans la vallée, profitant une nouvelle fois de la vue.

profiter d’un moment au calme
pause dans un refuge grand luxe
Juste avant de repartir, nous avons bénéficié d’un rayon de soleil sur les Drus

(*) Le train du Montenvers a sa propre gare, située derrière la gare SNCF et accessible via une passerelle au dessus de la voie ferrée. Les horaires et tarifs sont disponibles sur le site internet de Mont Blanc Natural Resort qui gère les remontées mécaniques sur Chamonix. Il est possible de prendre ses billets l’avance via internet. Comme nous n’étions pas sûr du jour où nous irions, nous avons acheté nos billets en arrivant sur place. A cette période de l’année, nous n’avons pas eu à attendre.
Il est possible de dormir au refuge du Montenvers, d’y déjeuner ou juste d’y prendre une boisson. En été, une terrasse fait face aux Drus, tout comme la véranda. L’intérieur de cet établissement historique a le charme de la montagne d’antan.

Découvrir l’église baroque de Notre Dame de la Gorge

Nous abordons maintenant les jours de pluie. Notre deuxième jour en particulier a été marqué par des trombes d’eau. Nous avons donc privilégié des balades courtes et ne présentant pas de chemin technique ou périlleux. Nous avons commencé la matinée par aller découvrir la charmante église baroque de Notre Dame de la Gorge. Au dessus des Contamines, dans une combe au bout du monde, on trouve en effet une superbe église. Découvrir cette splendeur au cœur de la montagne est assez surprenant. Un parking permet de se garer à quelques centaines de mètres (l’accès en voiture au pied de l’église est réglementé). Nous les avons parcouru très rapidement, en une vaine tentative de ne pas être trop mouillés. L’intérieur de l’église mérite de s’y attarder avec ses décors travaillés. Si le temps avait été plus clément, nous aurions sans doute profité d’une belle balade au fond de la gorge…

La pluie nous fait hâter le pas sur la route d’accès, bordée d’un chemin de croix
Eglise baroque au cœur des montagnes
L’extérieur de Notre Dame de la Gorge
L’intérieur de Notre Dame de la Gorge

(*) Pour accéder à Notre Dame de la Gorge, il faut monter jusqu’aux Contamines, puis suivre les panneaux.

Se laisse hypnotiser au lac vert

Après être redescendus de Notre Dame de la Gorge en passant par les Contamines et Saint Gervais, nous avons changé de côté de la vallée pour monter au dessus de Passy en direction du plateau d’Assy et du lac vert. Je dois bien avouer que la montée vers le lac m’a fait douter de notre capacité à profiter du lieu une fois arrivés. En effet, toute l’ascension s’est faite non seulement sous la pluie mais au cœur des nuages. Un fort brouillard nous empêchait de distinguer quoi que ce soit autour de nous. Mais, en arrivant sur le plateau d’Assy, et la station de Plaine-Joux, nous avons une bonne surprise : le ciel est (relativement) dégagé et nous ne sommes plus dans le brouillard. Nous descendons jusqu’au lac vert où nous bénéficions d’une ambiance absolument magique, entre les couleurs d’automne des hêtres et des mélèzes, la belle couleur du lac et les gouttes de pluie qui font des cercles à la surface de l’eau, tandis que les nuages s’accrochent sur les pentes.

La magie du lac vert un jour de pluie en automne

(*) Le lac vert est situé sur la commune de Passy, et l’accès, bien fléché depuis la vallée, se fait via la station de Plaine-Joux.
Le lac doit sa couleur à la présence de cyanobactéries. Il constitue un milieu naturel fragile et il est absolument interdit de s’y baigner afin de le préserver. Un chemin permet de faire le tour du lac afin de profiter, par beau temps, de la pureté de l’eau qui permet de voir les arbres et végétaux qui y sont immergés.

Prendre le Mont Blanc Express

Afin de bénéficier de jolis paysages et d’une expérience de voyage, tout en restant au sec, nous avons pris le Mont Blanc Express entre la gare de Saint Gervais les Bains-Le Fayet et celle de Chamonix (nous aurions bien poussé l’expérience jusqu’en Suisse mais la suite du trajet était desservie uniquement par car ce jour-là en raison de travaux). Au fil du parcours dans la vallée, nous avons pu profiter des fenêtres panoramiques de ce train particulier. La ligne a en effet été construite au début du XXe siècle et est l’un des lignes de train les plus pentues de France sans crémaillère ou câble. C’est un véritable voyage qui nous emmène dans les paysages automnaux, au fil des petites gares et haltes, parfois desservies uniquement à la demande.

Les rames du Mont Blanc Express sont rouges
Vue panoramique au cours du voyage

(*) Côté français, le Mont Blanc Express est un TER géré par la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Se balader à Chamonix

Une fois à Chamonix, nous disposions de presque 3 heures avant de prendre notre train de retour à Saint Gervais les Bains. Nous avons donc sorti nos parapluies, direction le centre ville de Chamonix, à quelques minutes à pied de la gare. Là, nous avons fait les boutiques, essentiellement de sport, ainsi qu’un arrêt à la librairie où j’en ai profité pour acheter Premier de Cordée de Frison-Roche. J’avais en effet lu ce roman il y a bien longtemps et mon précédent séjour chamoniard m’avait donné envie de le relire, mais je n’en avais pas pris le temps. Compte tenu de la météo, nous savions que nous passerions une fin d’après-midi à l’abri dans notre chambre d’hôte et je n’avais pas pensé à emporter un livre. J’ai d’ailleurs beaucoup apprécié cette relecture, forcément différente maintenant que je sais situer les lieux dont il est question.

La gare, sous les aiguilles de Chamonix
L’église de Chamonix et son clocher à bulbe

Comme aucune accalmie ne se profilait, nous avons pris le temps d’une longue pause goûter. Nous avons opté pour un établissement emblématique de Chamonix : l’ancien bar de la terrasse, récemment rénové et renommé « Rose du Pont ». Avec sa façade Art Nouveau toute rose située le long de l’Arve, il est difficile de le manquer. Lors de notre arrivée, une serveuse nous a conseillé de nous installer à l’étage, plus cosy avec ses canapés. Nous avons choisi une table dans une petite alcôve surplombant la rivière (et d’où la vue par beau temps sur les montagnes et en particulier le Mont Blanc doit être magnifique). Et nous avons passé presque une heure à discuter, tout en savourant notre goûter, avant de repartir à la gare.

Impossible de ne pas remarquer cette façade Art Nouveau
La décoration à l’étage est très cosy, entre Art Nouveau et Art Déco
Gros coup de cœur pour ce jus d’orange chaud avec miel et cannelle

(*) Rose du Pont, 43 place Balmat, Chamonix

Faire une dernière tentative pour voir le Mont Blanc

Lors de ce séjour, nous n’aurons pas vu le Mont Blanc alors que nous aurons constamment été à ses pieds. Avant de reprendre la route du retour, nous avons fait un arrêt dans le village de Combloux, entre deux averses. Notre tentative de voir le Mont Blanc sera partiellement infructueuse puisque seul son pied sera visible, le sommet étant toujours dans les nuages. Nous avons cependant fait une jolie promenade dans les petites rues du village, avec ses chalets plein de charme.

Au pied des montagnes, le village de Combloux
Le charme d’un vieux chalet à Combloux
C’est de Combloux que nous aurons la meilleure vue du séjour sur le Mont Blanc…

Nous avons encore fait un arrêt avant de prendre la route des gorges d’Arly pour descendre sur Albertville afin de faire un tour dans Megève. La station chic du Val d’Arly était en mode « intersaison », et pas mal de travaux étaient en cours dans le centre du village. Comme la pluie a fait son retour, nous ne nous sommes arrêtés que le temps de prendre un café dans un des rares établissements ouverts à cette période de l’année.

La place centrale de Megève
L’office de tourisme et le mignon petit pont de pierre sur la rivière à Megève


Dormir au pays du Mont Blanc

Lors de ce séjour, nous avons dormi dans une chambre d’hôtes à Saint Gervais les Bains. Le chalet l’Aiglon est très accueillant, avec une déco montagne bien présente, ajoutant un certain charme. Le propriétaire a su être très accueillant et de bon conseil. Nous avons en particulier dégusté sur ses conseils une fondue savoyarde et une raclette au restaurant l’Edelweiss dans Saint Gervais (oui, nous y sommes allés les deux soirs, tellement nous avions été enchantés). Nous avons très bien dormi dans des chambres très cosy. Et nous avons beaucoup aimé le système de commande pour les viennoiseries et le pain du petit déjeuner afin de limiter le gaspillage tout en disposant d’un large choix.

La salle commune qui sert d’accueil
La déco montagne dans les chambres

(*) Les deux nuitées m’ont été offertes par Auvergne Rhône Alpes Tourisme et les Gites de France de la région AURA en tant qu’éclaireuse pour Partir-Ici.fr, la plateforme de la région pour un tourisme durable et de proximité. Ces deux nuitées constituent donc une collaboration commerciale. J’ai cependant choisi le lieu et l’établissement où je me suis rendue.
Le reste de mon séjour est un choix complètement personnel pour lequel j’ai payé l’ensemble des activités mentionnées.


Au pays du Mont Blanc :
Chamonix, Saint Gervais, Sallanches, Passy, Les Contamines, Combloux, Megève
Haute Savoie – octobre 2023

[projet 52-2023] semaine 45 – correspondance(s)

En proposant ce thème Correspondance(s) pour cette semaine du projet 52, j’avais très nettement en tête une idée de lettres, de courriers échangés, de boîtes aux lettres. J’aime encore en effet envoyer des cartes postales quand l’occasion se présente. J’ai également conservé de nombreux échanges épistolaires de cette époque pas si lointaine où nous n’écrivions pas encore électroniquement. J’ai aussi récupéré des piles de cartes postales et de lettres plus anciennes, témoins d’affections et porteurs de plus ou moins bonnes nouvelles. Mais je n’ai pas eu beaucoup le temps de chercher comment en faire une jolie photo (surtout avec les jours gris que nous avons eus et des déplacements professionnels au cours de la semaine).

Mais il y a un autre type de correspondance dont j’entends régulièrement parler. Vous savez, ce genre de correspondances pour lesquelles on nous invite à consulter les écrans et affichages en gare. Pour quelques temps encore, le train rythme mon quotidien (ou presque). La photo que j’ai choisie a une quinzaine de jours. J’étais en vacances au pays du Mont Blanc, et nous avons pris le Mont Blanc Express pour aller de St Gervais les Bains à Chamonix.


Pour savoir comment se passent les correspondances chez les autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

[Drôme] les couleurs de l’automne autour de Valence

Chaque année, l’arrivée de l’automne s’accompagne d’un changement d’ambiance le long des chemins, dans les parcs et dans les forêts. Cette année, l’été a joué les prolongations et c’est timidement que les couleurs d’automne ont fait leur apparition dans les environs de Valence. J’ai surveillé les variations dans le feuillage des arbres quasi quotidiennement en rentrant de la gare par les routes de campagne. Le changement de couleur a commencé à se faire sentir seulement dans la deuxième quinzaine d’octobre. C’est quasiment un mois plus tard qu’habituellement. Et même là, ce n’était pas encore bien net, comme un frémissement d’automne.

Début d’automne au parc de Lorient

Prémices d’automne au Parc de Lorient

Mi-octobre, je suis allée faire un tour au Parc de Lorient. C’est un endroit où je me rends de temps à autre, quelle que soit la saison. Il est généralement assez fréquenté car il possède de grandes prairies agréables pour pique-niquer ou jouer. Un espace de course d’orientation y est également installé (c’est d’ailleurs grâce à cela que je l’avais découvert il y a une dizaine d’années : Mr 1er y allait avec le collège pour pratiquer la course d’orientation et avait voulu me le montrer).

Depuis le parking, le parc est accessible via des escaliers ou une rampe douce

J’y suis allée un samedi en tout début d’après-midi. Il y avait encore assez peu de monde (ce ne sera plus le cas à la fin de ma balade car je retrouverai le parking plein en repartant). Comme souvent, je suis partie sur la droite du parc, vers la grande allée bordée de platanes majestueux. Quelques feuilles commencent à joncher le sol. Mais la plupart sont encore bien accrochées dans les branches et commencent tout juste à virer de couleur. De même dans les tilleuls, la plupart des feuilles sont bien vertes.

Doucement les feuilles changent de couleur
Premières feuilles dorées sur les tilleuls
Les pieds dans les feuilles mortes

Même si les couleurs d’automne sont trop discrètes pour la période de l’année, la balade est très agréable. Je me dirige vers le bord de la Véore. J’hésite un temps à la longer jusqu’à Beauvallon. Mais je ne dispose pas de beaucoup de temps et je n’ai pas envie d’avoir à presser le pas. Alors, je m’enfonce dans la petite forêt qui borde la rivière. J’aime beaucoup m’attarder sur le cheminement en bois qui protège la ripisylve et ajoute du charme au lieu. J’essaie d’apercevoir l’écureuil qu’un autre promeneur m’a signalé peu avant, mais sans succès. Ma promenade se termine. Je retourne au parking en longeant la rivière.

Le charme des petits ponts sur les fossés
Ce genre de cheminement qui donne envie d’aller voir ce qui se cache au bout
Feuilles d’automne
Au cœur de la ripisylve

Parc de Lorient – Montéléger – Drôme – octobre 2023


Fin de journée au centre de la Pangée

Toujours en octobre, c’est après une journée de télétravail que je suis partie prendre l’air à La Baume Cornillane. Là encore, c’est un endroit où je vais souvent et en toutes saisons. Il est en effet facile d’accès depuis la maison et offre de superbes points de vue, sans nécessiter de longue marche. A cette saison où le jour décline de plus en plus tôt, et comme il était déjà plus de 17.00 quand je suis partie, c’était donc parfait. Ce soir-là, un épisode cévenol était en approche et on l’apercevait arrosant déjà les montagnes de l’Ardèche. La température d’environ 25°C était bien trop élevé pour la deuxième quinzaine d’octobre, et le fort vent de sud ne venait même pas diminuer le ressenti.

Coup d’oeil vers les ruines du château des Cornillans

Les paysages par contre avaient commencé à prendre leurs teintes d’automne. Au bord du chemin, les herbes séchées par le soleil de l’été bruissaient dans le vent. L’ensemble avait des airs de lande écossaise, paysage battu inlassablement par les vents. Partie depuis l’arrière de la crête qui surplombe le village, j’ai commencé par gagner les roches de la Pangée. De là, j’ai longé la crête pour me rendre dans les ruines du château des Cornillans. Je commence à bien connaître ces paysages : la vue sur la Raye, la plaine de Valence, l’encoche de la vallée de l’Eyrieux se dessinant sur la ligne de l’Ardèche… Et pourtant, chaque fois, la lumière apporte une touche de changement. Je suis restée longtemps à admirer l’horizon, regardant la pluie s’avancer. J’ai fini par battre en retraite avant qu’elle ne soit trop proche (et j’ai bien fait car les premières gouttes sont arrivées alors que je ne sois revenue à la maison), heureuse de ce voyage au centre d’un monde ancien.

Le long du chemin
vue sur la plaine de Valence
Approcher des roches de la Pangée
Au pied de la grande roche de la Pangée
Longer la crête
Dans les ruines du château des Cornillans
Vue sur la Raye
Un dernier coup d’œil à la roche de la Pangée avant de repartir

La Baume Cornillane – Drôme – octobre 2023


Depuis ces deux balades, il a énormément plu, rendant la recherche des couleurs d’automne dans la plaine peu agréable. Je vous reparlerai bientôt des couleurs de l’automne dans les montagnes de Haute Savoie, mais il n’y aura pas d’autre article dans la vallée du Rhône sur cette saison. Cependant, j’ai au fil des années déjà pas mal publié sur cette saison et je peux vous proposer quelques autres idées automnales :

[projet 52-2023] semaine 44 – jour de pluie

Les jours de pluie n’ont pas manqué ces derniers temps dans la Drôme où nous avons essuyé plusieurs épisodes cévenols/méditerranéens en peu de temps, et les averses violentes qui vont avec. D’autres secteurs n’ont pas non plus été épargnés par les gouttes. Et cela a été le cas de la vallée de l’Arve en Haute Savoie lorsque nous y avons passé quelques jours au début des vacances scolaires de La Toussaint. C’est donc sous une pluie battante que nous avons découvert un certain nombre de lieux (je vous reparlerai bientôt de ce séjour).

Ainsi, nous sommes montés dans les nuages jusqu’au Lac Vert à Passy. Là, nous avons eu la chance de bénéficier d’une courte fenêtre hors du brouillard et nous avons donc découvert ce lieu magique… sous la pluie ! On voit d’ailleurs très nettement les ronds formés à la surface du lac par les gouttes qui tombent. Et, abritée sous mon parapluie, je suis restée un long moment, hypnotisée par le bruit de la pluie et l’ambiance quasi mystique des lieux.


Pour découvrir ce que font les autres participants les jours de pluie, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.