[projet 52-2021] semaine 29 – dehors

Je passe pas mal de temps dehors toute l’année, mais c’est évidement encore plus le cas en été… C’est sans doute pour cela que ce thème tombe au mois de juillet !

Vous l’avez sans doute remarqué mais je pars assez régulièrement en randonnée, ou en balade dans la nature. Habitant au pied du Vercors, c’est forcément un de mes terrains de jeux favoris.

Ce jour-là, j’étais montée au cœur du massif, au dessus de La Chapelle en Vercors pour une jolie randonnée (dont je vous reparlerai). Le parcours se faisait en grande partie en sous bois, ce qui en début d’après-midi avec le soleil qui tapait était vraiment agréable. Avant d’arriver dans la hêtraie avec son sol riche en humus, le chemin traversait de grands champs d’épicéas aux troncs rectilignes.

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Pour découvrir où les autres participants ont décidé d’aller dehors, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

A noter : en cette période estivale, je vais préférer profiter de moments en famille à passer du temps devant mon ordinateur. Aussi, je ne garantis pas de délai de validation des commentaires qui passeraient en modération (mais je les validerai dès que possible, c’est certain ! ). Profitez bien vous aussi de votre week-end !

[Drôme] au cœur de la forêt de Saoû

Chaque jour, j’aperçois le synclinal de Saoû qui se détache à l’horizon… et pourtant, je n’étais allée qu’une seule fois en son cœur ! Aussi, j’ai profité d’un samedi ensoleillé pour aller faire un tour dans la forêt de Saoû.

Arrivée depuis la vallée de la Drôme par le pas de Lauzun, j’ai continué jusqu’au carrefour du Pertuis pour emprunter la si bien nommée Route Touristique. Celle-ci se faufile en effet au fond de la cuvette du synclinal et permet d’appréhender l’ensemble des montagnes alentour.

En effet, un synclinal est en effet la conséquence d’un plissement du terrain, au centre duquel les couches géologiques les plus récentes se retrouvent « pincées ». La particularité de celui de Saoû est qu’il est « perché » car l’érosion a dégagé les terrains alentours, et il est ainsi l’un des plus hauts synclinaux perchés d’Europe. Il donne l’impression d’être une coque de bateau posée au milieu de la vallée de la Drôme.

En son centre, la forêt est un espace naturel sensible, véritable repaire de biodiversité, protégé par les hautes murailles du synclinal. Au début du XXe siècle, les prémices d’un tourisme vert se mettent en place au cœur du synclinal de Saoû. Le propriétaire des lieux, Maurice Burrus, plante de nombreuses espèces végétales et y fait construire des aménagements : la route d’accès dite Route Touristique, un chemin de randonnée qui fait le tour de la forêt et l’auberge des Dauphins, un restaurant dont le plan est inspiré du Petit Trianon de Versailles et qui sera bien vite récompensé par deux étoiles dans le jeune Guide Michelin. Longtemps fermée, l’auberge des Dauphins est en travaux pour être mise aux normes et devenir la maison de site de la Forêt de Saoû.

De très nombreux sentiers de randonnées (pédestres, équestres et à VTT) jalonnent le site, surveillé par des éco-gardes à cheval. De difficultés différentes, allant de la simple balade à la randonnée en montagne, ils permettent à chacun de profiter de la forêt de Saoû et ses richesses.

Je ne disposais pas de beaucoup de temps le jour où j’y suis allée, aussi, je me suis contentée d’une jolie balade le long des anciennes allées desservant l’auberge des Dauphins. A l’ombre des grands sapins, le long d’un ruisseau canalisé, j’ai profité d’une fraicheur bienvenue en ce jour d’été (j’ai toutefois résisté à la tentation de mettre les pieds dans l’eau… mais il s’en est fallu de peu !). Les lieux sont calmes. Bercée par le léger vent dans les arbres, le glouglou du ruisseau et le chant des oiseaux, j’en suis repartie apaisée.

Forêt de Saoû – Drôme – juin 2021

(*) La forêt est librement accessible. Plusieurs parkings sont disponibles sur le site. Il est interdit de se stationner en dehors de ceux-ci. Vous trouverez les renseignements pratiques (accès, circuits de randonnée, réglementation applicable, jours de chasse…. ) sur le site internet de l’office de tourisme de la vallée de la Drôme ou au bureau des écogardes, à côté de l’auberge des Dauphins.

L’ouverture complète de la maison de site dans l’auberge des Dauphins est prévue d’ici le printemps 2022 (et ce sera une bonne raison pour moi d’y retourner ! ). Le salon doré de l’auberge a ouvert au public le week-end dernier.

[Isère] en balade à Saint Antoine l’Abbaye

Cela faisait plusieurs années que je n’étais pas allée à Saint Antoine l’Abbaye. Durant le week-end de l’Ascension, je cherchais une idée de balade qui n’impliquerait pas de me retrouver sur l’axe des départs en vacances en raison de la forte circulation. C’était donc l’occasion parfaite pour retourner dans ce plus beau village de France.

En arrivant, je me suis stationnée en bas du village, au bord de la rivière. J’ai alors repéré un panneau proposant un circuit de visite du village. Je ne l’ai pas entièrement suivi mais il m’a conduite dans un quartier aux allures médiévales situé au pied de la terrasse de l’abbaye. Des maisons à pans de bois, un ruisseau, des ruelles étroites formaient un ensemble vraiment charmant.

De là, j’ai gagné le parvis de l’abbatiale. En raison de travaux de restauration, la façade gothique était masquée, et l’entrée ne pouvait pas se faire par là. Je me suis donc dirigée vers la porte latérale pour faire un petit tour dans l’église (là aussi, pas mal de travaux étaient en cours).

En ressortant dans l’ancien cloître devenu une place du village baignée de l’ombre des tilleuls (qui hélas, commencent à vieillir et montrer des signes de faiblesse), j’ai été frappée par le calme. Comme les terrasses des bars et restaurants ainsi que les boutiques et musées étaient encore fermés, les lieux étaient nettement plus paisibles que lors de mes précédentes visites.

Je suis alors passée sous le porche des anciens bâtiments conventuels pour monter à l’arrière de l’abbaye. La route s’est transformée en chemin et j’ai rapidement surplombé l’ensemble du site. La vue de ce côté est plus inattendue mais pas moins impressionnante que celle que l’on a en arrivant par le village.

De là, j’ai prolongé la balade sur un chemin de campagne, à travers champs. Quelques noyeraies ponctuaient le paysage du vert intense de ce printemps bien humide que nous avons eu. J’ai finalement fait demi-tour au bout d’environ 2 km car l’après-midi avançait.

De retour sur la place aux tilleuls, je suis repartie en passant par l’ancienne porterie de l’abbaye, devenue mairie du village et qui mène à une jolie place bordée de platanes et de glycines. Puis au fil des rues et des goulets, je suis retournée jusqu’au parking où j’avais laissé ma voiture.

Maisons à pans de bois au pied du village
Sur la terrasse de l’abbaye
Au pied de l’abbatiale
Vue sur l’arrière de l’abbaye et les bâtiments conventuels
Au milieu des champs
L’abbaye dans son écrin de verdure
Noyeraies
Chemin de campagne
A l’ombre des tilleuls
L’ancienne porterie de l’abbaye
Glycines en fleurs

Saint Antoine l’Abbaye – Isère – mai 2021

[Drôme] randonnée printanière à Peyrus

Ce moi de mai ayant été particulièrement pluvieux, j’ai essayé de saisir chaque moment de beau temps pour aller me promener (en dehors de mes heures de travail, bien entendu…). C’est ainsi qu’après plusieurs jours de pluie, nous avons, avec Mr 2e, enfilé nos chaussures de rando pour une balade au pied du Vercors à Peyrus.

Nous sommes partis du fond du ravin des Chichats par le chemin des Moines. Nous étions déjà allés nous promener par là l’hiver dernier, avec la neige. Cette fois, les paysages sont nettement plus verdoyants. Arrivés au niveau du croisement avec le chemin de Drogue, au lieu de continuer à monter, nous avons opté pour la direction des Condamines, sur notre gauche.

Le paysage y est plus ouvert et nous offre de jolis points de vue en direction de la plaine de Valence et plus loin à l’horizon des montagnes ardéchoises. Tout autour de nous, le printemps s’épanouit. Les prés sont colorés d’une multitude de petites fleurs, tandis que les ruisseaux glougloutent, gonflés par les récentes pluies.

En continuant sur le chemin, nous arrivons d’ailleurs à un gué : le ruisseau traverse le chemin avant de cascader et de s’enfoncer au cœur des prés. Quelques bêlements de moutons viennent à peine troubler le calme des lieux. puis, le sentier monte légèrement et nous conduit à la lisière d’un bois.

Là, dans la prairie, je repère rapidement quelques orchidées sauvages, des orchis singes (orchis simia) dont le rose contraste avec le vert de l’herbe de printemps. Puis en m’approchant, je remarque quelques orchis brûlés (neotinea ustulata) et enfin je vois des céphalanthères à longues feuilles (Cephalanthera longifolia). Je suis particulièrement ravie de voir plusieurs individus de celles-ci qui manquaient un peu à mon tableau de chasse photographique (j’en avais juste vu une, une seule fois, sur les hauteurs de Combovin, mais elle était un peu abîmée). Enfin, en regardant dans le sous-bois, pile dans un rayon de soleil, ce sont quelques orchis mâles (orchis mascula) qui m’attendaient.

Après cette récolte photographique fructueuse, nous avons pris le chemin du retour en repartant sur nos pas… et en jouant encore un peu dans le gué du ruisseau !

Après les pluies, les ruisseaux ont un joli débit
Vue sur les roches de Treillaras
Vert printemps !
Marcher au pied de la montagne
Au loin, on devine la montagne ardéchoise
Prairie fleurie
Suivre le chemin…
Orchis singe (orchis simia)
Orchis brûlé (neotina ustulata)
Orchis mâle (orchis mascula)
céphalanthère à longues feuilles (Cephalanthera longifolia)

Peyrus – Drôme – mai 2021

[Drôme] en balade entre Peyrus et Saint Vincent la Commanderie

Au début du mois de mai, alors que le ciel hésitait entre pluie et soleil, je suis allée faire un tour entre Peyrus et Saint Vincent la Commanderie. Après avoir laissé la voiture sur le parking du cimetière, et hésité à rentrer directement chez moi à cause d’une averse, j’ai rejoint le sentier qui part de l’autre côté de la chapelle Saint Pierre.

Après être montée le long des champs, au lieu d’aller vers la droite et le village de Peyrus, j’ai tourné vers la gauche sur le chemin qui longe le pied de la colline. De là, j’ai rejoint la route des Carrats. Après les pluies abondantes des jours précédents, le ruisseau était gonflé et s’écoulait rapidement, formant ici ou là des mini-cascades.

J’ai suivi la route qui longeait le ruisseau. Assez vite, la vue s’est dégagée et je me suis retrouvée avec les roches de Treillaras en point de mire. Au pied de la montagne, le printemps s’épanouissait en de multiples nuances de verts.

J’ai continué sur la route jusqu’à arriver au hameau des Carrats, toujours bercée par le son du ruisseau. Des prairies ont commencé à occuper l’espace plus large entre les collines. Quelques orchidées faisaient les belles, plus ou moins discrètement.

Alors, j’ai fait demi-tour, et en revenant vers le cimetière, j’ai croisé des champs d’aromatiques aux lignes graphiques. Finalement, le soleil avait brillé tout au long de ma balade, lui donnant par moment des allures quasi estivales.

En sous-bois, le chemin était bordé de renoncules « boutons d’or »
Délicatesse des fleurs sauvages
Orchis pourpre
On commence à apercevoir les falaises du Vercors
Orchis singe
Prairies verdoyantes
Au hameau des Carrats
Vue sur les roches de Treillaras
Orchis « homme pendu »
Au bord du ruisseau
Lignes graphiques des champs d’aromatiques

Quelque part entre Peyrus et Saint Vincent la Commanderie – Drôme – mai 2021

[Drôme] autour du domaine équestre des Pialoux

Durant les vacances de printemps, alors que Mr 1er et Melle 3e prenaient une leçon d’équitation, j’ai profité du soleil de la fin d’après-midi pour aller (enfin) découvrir ce qui se cache sur les hauteurs du centre équestre. En effet, cela fait bientôt 10 ans que je fréquente de façon régulière les lieux… et je ne m’étais jamais aventurée sur certains sentiers qui partent dans la montagne au dessus du domaine des Pialoux !

Partant du parking, j’ai d’abord suivi la route, puis au bout de celle-ci, j’ai pris la piste sur la droite. Celle-ci mène à différents prés occupés par les chevaux. A cette saison, les prés sont couverts de fleurs jaunes, et les couleurs éclatantes. Certains chevaux me jettent vaguement un regard mais ils sont trop occupés à brouter l’herbe verte pour vraiment s’intéresser à moi.

Je continue mon ascension, toujours sur la piste. Je croise un ruisseau que je retrouverai un peu plus loin. Je découvre de nouveaux points de vue sur la montagne de la Raye. J’admire le panorama sur la plaine de Valence avec la montagne ardéchoise qui se dessine à l’horizon.

La piste me mène dans une cluse, creusée par le ruisseau que j’entends s’écouler plus bas, au pied des parois rocheuses. L’environnement est alors plus minéral, plus austère. Mais bien vite, je rejoins une combe. Là, l’espace est suffisant pour permettre une activité agricole dans un vaste champ bordé de forêts et longé par le ruisseau. Face à moi, la piste devient chemin et mène en direction des hauteurs de Combovin, vers Combe Grand et les Terres Blanches.

Pour ma part, je fais demi-tour : j’ai un horaire à respecter ! En redescendant, je remarque plusieurs orchis pourpres que je n’avais pas vu en montant, alors que j’étais focalisée sur le paysage…

Un dernier coup d’œil aux chevaux, et je rejoins mon point de départ.

Chevaux au pré
Vue furtive sur la montagne de la Raye
En direction de la cluse
Arrivée dans la combe de l’Abbaye
Vue sur la montagne de la Raye
Panorama sur la plaine de Valence

Domaine équestre des Pialoux – Montvendre – avril 2021

[Drôme] du Parc de Lorient à Beauvallon

A la recherche d’une balade tranquille, nous avons opté pour le Parc de Lorient. Aux beaux jours, il est souvent pris d’assaut mais en arrivant tôt, il est possible de le parcourir sans trop croiser de monde.

Après avoir laissé la voiture sur le parking (provisoire, dans un champ de l’autre côté de la départementale, puisque le grand parking était en travaux), nous avons commencé notre promenade par la grande allée cavalière ombragée. Après avoir testé le nouveau mobilier mis en place, nous avons continué notre chemin en jetant un oeil aux cultures en bordure du parc.

En croisant la Pass’Rêve, nous étions un peu obligés d’aller voir de quoi il s’agit : une charmante passerelle entre chemin de bois et filets, proposant de nombreux sièges pour s’asseoir sous les arbres et rêver. Voilà de quoi imaginer bien des histoires !

Arrivés au bord de la Véore, nous sommes sortis du parc et avons emprunté le sentier qui longe la rivière. Tout en discutant, nous n’avons pas vraiment vu la distance et nous sommes arrivés à l’entrée de Beauvallon rapidement.

De là, deux choix étaient possibles : revenir sur nos pas ou changer de rive pour longer la Véore puis son affluent le Pétochin jusqu’à revenir à Montéléger et regagner le Parc de Lorient. Nous avons cette fois choisi de rebrousser chemin. Le retour s’est fait aussi rapidement que l’aller !

Pour regagner la sortie du parc, nous avons choisi de faire un petit crochet par le chemin de bois qui parcourt la ripisylve, asséchée à cette saison, avant de traverser la grande prairie.

Mobilier de repos du parc
La Pass’Rêve
Sur le chemin qui longe la Véore en rive droite
Papillon « Aurore » sur une fleur de cardamine (?)
Retour par la ripisylve
La grande prairie

Parc de Lorient – Montéléger – Drôme – avril 2021

(*) L’aller/retour de l’entrée du parc de Lorient à Beauvallon fait environ 5 km sur un chemin sans difficulté

[Drôme] sur les chemins de campagne à Montélier

En allant découvrir le château de contes de fées à Montélier, j’avais repéré un chemin qui filait vers la campagne. Je n’avais pas le temps ce jour-là de voir où il menait alors, j’ai regardé sur la carte et j’ai trouvé de quoi faire une jolie petite boucle entre champs et ruisseaux. Le premier jour des dernières vacances, le soleil était de la partie : le temps idéal pour une belle sortie en campagne.

Laissant la voiture à proximité des terrains de tennis, nous voilà partis en direction du château de Monteynard devant lequel nous passons, non sans nous attarder un peu pour l’admirer. Même s’il ne s’est passé que quelques jours depuis mon précédent passage, les feuilles ont nettement poussé sur les arbres et le château se cache un peu plus.

Nous continuons ensuite tout droit, prenant le chemin de terre qui fait suite à la petite route. Nous voici à marcher entre les champs, avec le Vercors qui se déploie à notre droite et la silhouette de la montagne ardéchoise à notre gauche. Nous écoutons les oiseaux et apercevons un petit mulot qui file se cacher à notre approche.

Arrivés à un croisement avec une route, nous prenons celle-ci vers la gauche. Un peu plus loin, des chèvres et moutons paissent dans un champ sous la garde de deux gros chiens. Ils nous observent, évaluant si nous constituons une menace pour le troupeau, et comme nous continuons notre chemin, ils décident que non…

Nous arrivons alors au canal de la Bourne, que nous traversons par un petit pont avant de tourner à gauche, en longeant le canal. Nous croisons le joli lavoir des Marteaux (devant lequel j’ai l’habitude de passer en voiture quand je rentre de la gare par les chemins de traverse). Ni les iris qui le bordent ni ceux qui poussent dans le ruisseau en aval ne sont en fleurs cette fois. Nous continuons à longer le canal et empruntons le pont suivant pour le retraverser et rejoindre en suivant le chemin de terre notre point de départ.

Le château de Monteynard
La ferme du château de Monteynard
Blé en herbe avec l’Ardèche en toile de fond
Un troupeau de chèvres et moutons et la silhouette du Vercors
Sur le canal de la Bourne
Le lavoir des Marteaux
Retour vers le village
Jaune colza

Montélier – Drôme – avril 2021

(*) La boucle effectuée fait un peu moins de 4 km et ne présente aucune difficulté.

[Drôme] Combovin, randonnée autour des Terres Blanches

Mi-avril, j’ai repris la randonnée dans le Vercors (après l’entorse de la cheville que je m’étais faite en février). Je ne souhaitais donc pas m’aventurer sur des chemins que je ne connaissais pas , et j’étais également contrainte par la limitation des 10 km. Aussi, j’ai choisi d’aller dans le secteur de Combovin : l’idée de départ était de monter jusqu’à la chapelle Sainte Marguerite où je suis allée plusieurs fois cet hiver.

Avec Mr 2e, nous sommes donc partis du centre du village et avons attaqué la montée. Un épisode de gel intense avait fait de gros dégâts quelques jours plus tôt dans la région et au bord du chemin, nombre d’arbustes avaient des fleurs, des bourgeons ou des jeunes feuilles brûlés. Certaines floraisons, moins fragiles ou situées sur des endroits plus abrités, avaient toutefois résisté. Le printemps avait effectivement commencé à s’installer.

Une fois arrivé à la chapelle et après avoir un temps admiré la vue sur la plaine de Valence d’un côté et sur les différents vallons des ruisseaux de Combovin de l’autre, nous avons décidé de continuer vers les Terres Blanches plutôt que de redescendre par le chemin pris à l’aller.

Rapidement, la Tour de Barcelonne est devenue notre point de mire. Nous apercevions régulièrement sa silhouette dans les trouées de la forêt. Arrivés aux Terres Blanches, nous avons poursuivi sur la crête, histoire d’aller chercher quelques jolis points de vue supplémentaires. Au delà de la pinède, et de la Tour de Barcelonne, nous dominions la plaine de Valence, tandis que de l’autre côté, nous apercevions le hameau des Durons au fond du vallon de la Véore.

Dans ce secteur, le paysage n’est plus le même que du côté de la chapelle ou même de la tour. Le sol devient sable, et se couvre d’une végétation qui rappelle la garrigue. Je me suis rappelé alors une phrase entendue quelques jours avant dans l’épisode sur la Drôme de l’émission télévisée Faut pas rêver : « la Drôme, ce n’est plus vraiment les Alpes et pas encore tout à fait la Provence ». Et j’avais vraiment l’impression que le paysage sous mes yeux en était une illustration adéquate.

Partis sans carte, nous n’avons pas osé nous aventurer plus loin, faute de savoir à quoi nous attendre en terme de distance, dénivelés et destinations… Mais j’ai bien noté pour une prochaine fois de commencer par monter aux Terres Blanches, filer sur la crête et faire le tour du Vallon de la Véore !

Au bord du chemin, le printemps s’installe
Au sommet du coteau Saint Georges, arrivée à la chapelle Sainte Marguerite
Vue sur le vallon de la Véore
La Tour de Barcelonne en point de mire
En direction des Terres Blanches
L’ambiance devient plus méditerranéenne
Dominer la plaine de Valence
Le hameau des Durons
Prairie jaune « pissenlit » en redescendant des Terres Blanches vers le village

Combovin – Drôme – avril 2021

[Drôme] à la découverte du site médiéval de Soyans

Lorsque nous étions passés à Soyans il y a un moment déjà maintenant lors d’un petit tour en Drôme Provençale, j’avais noté qu’il faudrait que je revienne pour monter jusqu’en haut du site médiéval. Début avril, le soleil brillait et j’ai (enfin) pris le temps d’y retourner.

J’ai laissé ma voiture au parking à l’entrée du village, et j’ai commencé par profiter de l’incroyable vue sur la forêt de Saoû que l’on a depuis le site. Puis, je me suis dirigée vers la rue unique du village, bordée de maisons en pierre pleines de charme. Elle conduit à une porte figurant celle des anciens remparts du château. Elle a en fait été aménagée au début du XXe siècle par Joseph Rivière, un sculpteur habitant le village. A cette époque, le village menace ruine et des travaux de reconstruction sont entrepris dans un style médiéval fantasmé.

Après avoir passé l’arche, un petit chemin verdoyant invite à emprunter un escalier menant vers le haut du village. Marche après marche, je me rapproche de l’église Saint Marcel. Construite au XIIe siècle à l’extrémité d’un promontoire rocheux dominant la vallée du Roubion, la petite église est de style roman, très régulier. Pourtant, deux chapelles latérales ont été ajoutées au XVIIIe siècle, bien après la construction primitive. En contournant l’église, je découvre de nouveaux points de vue sur le Roubion, et sur le synclinal de Saoû.

Le mistral souffle fort ce jour là et a tendance à vouloir me pousser vers le bord de la falaise, aussi je me méfie. Cela ne m’empêche toutefois pas d’avancer un peu en direction des ruines du château qui dominent majestueusement l’ensemble. Construit comme une forteresse entre le IXe et le Xe siècle, il est endommagé à la fin du XIVe siècle. Il est reconstruit un siècle plus tard dans le style Renaissance italienne avec un plan en U, des terrasses et des jardins, très éloigné de l’image de château-fort qu’il renvoie aujourd’hui. En effet, quasiment aucun élément médiéval n’est pas alors conservé. A la fin du XVIIIe siècle, le château est victime d’un incendie et il restera alors ruiné plus d’un siècle. Des reconstructions seront effectuées au cours du XXe siècle. Ce sont elles qui feront ressortir des caractéristiques médiévales qui avaient disparues des siècles auparavant !

Je m’assoie un moment au soleil, face aux ruines que je contemple : perché au dessus d’une falaise, le site est splendide et invite à la rêverie… S’il n’y avait eu le mistral, j’y serais sans doute restée plus longtemps mais les rafales m’invitent à redescendre me mettre à l’abri du vent !

L’unique rue du village médiéval
En direction de l’église Saint Marcel
Depuis le promontoire où se trouve l’église, vue sur la Drôme Provençale
L’abside de l’église et les ruines du château
Vue sur le château et le synclinal de Saoû
La charmante église perchée Saint Marcel
Vue plongeante sur le Roubion
Une ancienne plaque de cocher dans la rue du village

Soyans – Drôme – avril 2021

(*) L’accès au village et au site médiéval de Soyans est libre. Le parking est obligatoire à l’entrée du village. Il n’est par contre pas autorisé d’accéder à l’intérieur des ruines du château pour des raisons de sécurité.
Au niveau de l’église et du château, côté vallée du Roubion, le site se trouve au dessus d’une falaise avec un à-pic important. Il convient donc d’être prudent !