[Rhône] Lyon, une journée entre patrimoine et art contemporain

Ayant longtemps travaillé à Lyon, j’évitais au maximum d’y retourner le week-end. C’est dommage car c’est une ville qui offre beaucoup de possibilités, tant à la découverte du patrimoine qu’en terme de propositions culturelles. Depuis bientôt 2 ans que je n’y vais plus quotidiennement, je prends plaisir à y aller me balader de temps à autre. Cette fois, c’est un cadeau gagné lors d’un concours à la rentrée qui m’a donné l’occasion d’aller jusqu’à Lyon. Mon lot comportait en effet une visite guidée du Vieux Lyon, et un repas dans un bouchon lyonnais. J’ai ajouté à ce programme la visite de l’acte 4 du Festival AiRT de Famille dans l’après-midi.

Vue sur la basilique de Fourvière depuis le côté de la cathédrale Saint Jean
Vue sur la basilique de Fourvière depuis le côté de la cathédrale Saint Jean

Une visite du Vieux Lyon

Un coup d’œil à la cathédrale

J’ai commencé la journée par la visite du Vieux Lyon, avec une guide de l’office de tourisme. Le rendez-vous était place Saint Jean, devant la cathédrale. Ayant de l’avance, j’en ai profité pour retourner faire un tour à l’intérieur de celle-ci. J’ai constaté que la restauration de la splendide horloge astronomique était terminée. Malheureusement, je n’étais pas au bon moment pour l’admirer sonner. J’ai par contre profité de la douce lumière qui baignait la cathédrale, tandis que le soleil passait à travers les vitraux.

la nef de la cathédrale Saint Jean de Lyon baignée de la lumière du soleil à travers les vitraux
Dans la nef de la cathédrale Saint Jean
vitraux du choeur de la cathédrale Saint Jean de lyon
Dans le chœur de la cathédrale Saint Jean

Un tour dans les traboules

J’ai découvert Lyon alors que j’étais étudiante. J’y avais en effet fait un stage dans un laboratoire de recherche en 1996, suivi d’un second dans un autre organisme de recherche l’année suivante (afin d’éviter toute confusion, il ne s’agissait pas de chimie ou de pharmacie, mais de modélisation mathématique en mécanique des fluides !). Lors de mon premier séjour, j’avais eu l’occasion de participer à une visite guidée du Vieux Lyon et j’avais ainsi découvert les traboules. Depuis, je n’avais pas refait de visite guidée. Le rendez-vous avec notre guide était place Saint Jean, au pied de la fontaine. Si la visite devait durer 1 heure, force sera de constater que notre guide est passionnée et aime partager. Et notre visite durera presque 1 heure et demie.

fontaine de la Renaissance représentant le baptême de Jésus avec une façade lyonnaise typique en arrière plan
Au pied de la fontaine de la place Saint Jean

J’ai apprécié cette visite car, au delà de la découverte des lieux, j’ai appris plein de nouvelles informations. Par exemple, les façades dans les tons ocres telles qu’elles ont été refaites dans les années 1980/1990 ne correspondent pas du tout aux teintes qui étaient en usage dans ce quartier entre la Renaissance et le XVIIIe siècle. Les façades étaient en effet plutôt claires car il s’agissait d’un quartier de riches marchands et que l’ocre des crépis était du à la présence massive de tuiles pilées, dénotant plutôt un habitat peu fortuné. Ainsi, dorénavant, lorsque les façades sont refaites, elles sont claires. De même, le nom de la Tour Rose (aujourd’hui recouverte d’un enduit.. rose) était à l’origine d’une couleur blanc cassé, et tiendrait son nom d’une tâche de sang qui ne partait pas suite à un évènement tragique qui se serait passé dans la cour.

Les traboules ce sont des passages qui permettent de traverser une maison (ou plusieurs) pour aller d’une rue à l’autre. C’est un système qui permet de gagner de la place tout en conservant les circulations, dans un quartier coincé entre une colline et une rivière, et où donc l’espace est rare et l’habitat dense. Chaque maison était la propriété d’une seule famille, qui y logeait. Mais les traboules étaient accessibles à tous, ainsi que les puits qui se trouvaient dans les cours et les miradors qui surmontaient les escaliers. Ces miradors remplissaient plusieurs fonctions dont la surveillance du feu. Mais surtout, ils permettaient de profiter de la lumière du soleil. Le marchand qui possédait la maison pouvait s’y installer pour lire et écrire à la lumière du jour et chacun pouvait venir y « prendre l’air ». En effet, le soleil, tout comme l’eau (abondante dans le sous-sol), étaient des ressources communes et ne pouvaient pas être privatisées.

Mirador surmontant un escalier dans le Vieux Lyon
Tout en haut de l’escalier, au dessus du dernier étage, on trouve le mirador
dans les rues du Vieux Lyon
A l’angle de la rue Saint Jean et de la place Neuve Saint Jean, percée pour aérer le quartier et limiter les impacts des épidémies de peste
un puits à baldaquin dans la cours de la Tour Rose dans le Vieux Lyon
Le puits de la cour de la Tour Rose
un puits dans une cour du Vieux Lyon
Le puits de la cour de la traboule de l’Hostellerie du Gouverneur

Les montées de la colline de Fourvière

Parmi les autres plaisirs d’une balade dans le Vieux Lyon, il y a les différentes montées qui partent à l’assaut de la colline de Fourvière. Si la plus ancienne est la montée du Gourguillon, depuis le quartier Saint Georges, les montées depuis le quartier Saint Jean ont l’avantage d’offrir de jolis points de vue sur la cathédrale. Cette fois, je suis montée par les escaliers de la montée du Garillan (qui part de la place du Petit Collège derrière le musée Gadagne). Puis, je suis redescendue par la Montée des Chazeaux. Le but était uniquement de profiter des panoramas tout en faisant un peu d’exercice !

escalierss dans le Vieux Lyon
Montée du Garillan
vue sur les tours du quartier de la Part Dieu depuis les escaliers du Vieux Lyon
La skyline lyonnaise depuis la montée du Garillan
La cathédrale Saint Jean de Lyon depuis la montée Saint Barthélémy
La cathédrale depuis la montée Saint Barthélémy

Le festival AiRT de Famille, pour découvrir les artistes lyonnais émergents

Au printemps 2024, j’étais allée voir l’acte 3 du festival AiRT de Famille dans l’ancienne galerie des Terreaux. Pour l’acte 4, les artistes ont investi un espace désaffecté sur les toits de l’ancien centre d’échange de Lyon Perrache. Le lieu est en cours de restructuration complète. La passerelle qui reliait le centre d’échange à la gare a déjà été entièrement refaite et le bâtiment fera bientôt l’objet de gros travaux. Au 4e étage, donnant directement sur les jardins suspendus, une quarantaine d’artistes a investi un peu plus de 1500 m2. Tous issu du programme omart qui a pour but de soutenir la création artistique locale dans une démarche culturelle de diffusion.

le programme du festival artistique AiRt de famille à Lyon en 2025
C’est parti pour la découverte du festival AiRT de famille acte 4
Les Tokis, de petits personnages colorés avec un seul œil permettent au visiteur de se repérer dans le festival AiRt de famille acte 4 à Lyon
Les Tokis permettent d’identifier les différentes thématiques

Chaque artiste disposait d’un espace pour lequel il a travaillé une proposition in situ, généralement en 3D. J’ai retrouvé les univers d’artistes que j’avais croisés lors de la précédente édition ou dans d’autres manifestations. Voici les propositions que j’ai préférées dans cet acte 4, sous titré « La métamorphose des mondes ».

"en couleurs seulement le futur nous attend", détail de l'installation Le Temps d'un Contour par Kairos
Le temps d’un contour – Kairos (détail)


Lyon – Rhône – octobre 2025


Informations pratiques

  • Visite guidée : l’office de tourisme de Lyon propose différentes visites guidées dans le Vieux Lyon mais aussi dans les autres quartiers. Les visites guidées permettent d’en apprendre plus sur l’histoire et les spécificités des villes. J’ai eu l’occasion d’en faire dans différentes villes, et j’ai chaque fois trouvé cela très instructif.

  • Les traboules : les traboules du Vieux Lyon sont toutes des passages privés. Certaines sont ouvertes dans la journée aux visiteurs. Il est impératif d’être respectueux et discret dans celles-ci. Il ne faut pas non plus forcer l’entrée en dehors des heures d’ouverture ou pour celles qui ne sont pas ouvertes au public. Il existe aussi des traboules sur la Croix Rousse et sur la Presqu’île. Sur le site de l’office de tourisme, il est possible de retrouver la liste des traboules accessibles au public.

  • Les bouchons lyonnais : ce sont les restaurants typiques de Lyon. On en trouve un peu partout en ville. Cette fois, nous avons déjeuné à l’Auberge des Canuts, sur la place Saint Jean (ce repas faisait partie du lot que j’avais gagné). Nous y avons bien mangé dans une vraie ambiance de bouchon. C’était bon, et copieux. Malgré le quartier très touristique, ce n’était pas un attrape touristes. On peut toutefois trouver aussi bon pour un peu moins cher dans des quartiers moins fréquentés ou des rues plus discrètes. Les plats typiquement lyonnais sont le saucisson brioché, le tablier de sapeur, le gâteau de foie, la quenelle de brochet sauce Nantua ou homardine, la cervelle de canut (qui est en fait du fromage blanc aux herbes), et pour le dessert la tarte aux pralines. On trouve souvent dans les bouchons des ravioles mais elles sont en fait originaires de la région du Royans dans la Drôme, et du St Marcellin, un fromage qui vient de la vallée de l’Isère. Les « bons » bouchons le proposeront en provenance de la Mère Richard, un fromager affineur réputé.
vue sur Lyon et la basilique de Fourvière depuis les jardins suspendus de Perrache
vue sur Lyon et la basilique de Fourvière depuis les jardins suspendus de Perrache

  • Festival AiRt de Famille – acte 4 : sur les toits de Perrache, accès en transports en commun arrêt Perrache (métro, tram, bus et gare SNCF). Initialement prévu jusqu’au 30 novembre 2025, le festival artistique est prolongé jusqu’au 4 janvier 2026. Il est impératif de prendre son billet en ligne car il n’y a pas de billetterie sur place. Toutes les informations pratiques sont à retrouver sur le site internet d’AiRT de Famille.

[Drôme] découvrir la nature depuis la rivière, une croisière sur l’Isère

Si vous êtes à la recherche d’une expérience originale, calme et paisible, que vous voulez passer un moment à la fois contemplatif et instructif, je vous propose d’aller faire une croisière sur l’Isère avec le bateau à roue du Royans-Vercors. C’est une activité qui me faisait de l’œil depuis que je suis arrivée dans la Drôme, et que j’ai donc mis une douzaine d’années à aller vivre. Je n’ai qu’un seul regret : ne pas avoir tenté l’aventure avant. Venez, je vous emmène pour une découverte des berges de la rivière depuis l’eau.

sur une rivière entourée de rives boisées, un bateau de type bateau à roue à aube est amarré à quai
Le bateau à roue Royans-Vercors à l’embarcadère de Saint Nazaire en Royans

Naviguer sur la Bourne et l’Isère

Le départ de la croisière sur le bateau à roue Royans-Vercors se fait depuis Saint Nazaire en Royans. L’embarcadère est au pied de l’aqueduc qui emmène les eaux de la Bourne vers la plaine de Valence. Il est conseillé de réserver car le nombre de places est (très) limité et l’activité prisée, en particulier en été. C’est d’ailleurs parce que je ne m’y étais jamais prise à temps pour réserver que je n’avais pas encore fait cette expérience. Cette fois, j’ai profité d’un samedi matin où j’étais réveillée tôt pour me présenter à l’ouverture du comptoir, en me disant que comme nous étions en basse saison, j’arriverai sans doute à avoir une place dans la journée. C’était une bonne pioche puisqu’il restait encore des places pour la croisière qui débutait peu après.

les arches monumentales de l'aqueduc de Saint Nazaire en Royans au dessus de la rivière Bourne
La croisière débute au pied de l’aqueduc de Saint Nazaire en Royans

Une fois les passagers tous embarqués, et installés, la croisière débute. Il y a des places sur le pont supérieur en extérieur ou à l’abri du pont inférieur. J’avais choisi une place en haut, le long de la rambarde, bien décidée à profiter pleinement des paysages.

De Saint Nazaire en Royans à La Sône

Le départ se fait au pied de l’aqueduc de Saint Nazaire en Royans. La croisière est commentée en direct. Ainsi la guide adapte son discours aux observations en temps réel, indiquant par exemple aux passagers les oiseaux que l’on aperçoit. Les informations données sont claires, et permettent de comprendre la géographie, l’utilité passée de la rivière mais aussi la biodiversité qui l’habite. Après avoir fait quelques centaines de mètres sur la Bourne, le bateau rejoint l’Isère qu’il va remonter sur plusieurs kilomètres entre les barrages de Saint Hilaire du Rozier et de Beaumont en Royans, avant de faire demi-tour devant La Sône.

le village de La Sône depuis la rivière Isère
En arrivant au niveau du village de La Sône
une pile de l'ancien pont suspendu de La Sône
L’ancien pont suspendu de La Sône a été détruit lors de la seconde guerre mondiale, il n’en reste plus que les piles et quelques câbles.
Le château de La Sône depuis la rivière Isère
Depuis la rivière, on voit bien le château de La Sône
vue sur la grande cascade du jardin des fontaines pétrifiantes à La Sône
On longe le Jardin des Fontaines Pétrifiantes

Je dois avouer que mon voyage a été essentiellement contemplatif car je connaissais déjà l’histoire de la rivière, des villages qui la bordent ou encore de la façon dont on cultive ici la noix de Grenoble. Le rythme de la croisière est doux et permet d’observer les rives. On y découvre de nombreux oiseaux : des aigrettes garzettes, des hérons, des cygnes mais aussi des goélands. On aperçoit quelques ragondins qui se glissent dans l’eau. On jette un œil aux roselières. J’ai même aperçu une petite cascade de tuf un peu cachée dans la végétation.

un kayak sur la rivière Bourne au pied d'un rocher rouge
A Saint Nazaire en Royans, certaines roches sont très chargées en fer et prennent une couleur rouge avec l’oxydation.
des oiseaux sur un haut fond de la rivière Bourne
sur les hauts fonds de la Bourne, les goélands et les aigrettes se reposent
des oiseaux sur la rive de la rivière Isère
Au bord des roselières de la rivière Isère
une petite cascade dans la végétation
Une cascade de tuf un peu cachée dans la végétation. Je pense que c’est une de celles que l’on peut voir depuis le sentier du Martin Pêcheur à Saint Roman.
deux nids de hérons dans les arbres
Il y a une héronnière sur les bords de l’Isère. Regardez bien et vous verrez deux nids dans les arbres. On aperçoit même les hérons dedans.
vue sur le Vercors depuis la rivière Isère
En revenant vers Saint Nazaire en Royans, on bénéficie d’une très belle vue sur les Monts du Matin.
au bord de la rivière, 6 aigrettes garzettes prennent leur envol
Six aigrettes s’envolent au moment où nous arrivons

Alors que nous sommes en vue du pont de Saint Hilaire du Rozier, le bateau tourne pour remonter la Bourne et revenir au port. La balade touche à sa fin. Cela fait 1 heure et demie que nous sommes partis. La croisière s’est écoulée tout en douceur, un moment un peu hors du temps.

le pont de Saint Hilaire du Rosier sur la rivière Isère
Le pont de Saint Hilaire du Rozier relie la Drôme à l’Isère
la jonction des eaux grises de l'Isère et des eaux vertes de la Bourne
A la jonction des deux rivières, la différence de couleur entre les eaux vertes de la Bourne et celles grises de l’Isère est frappante. La Bourne comporte beaucoup de microalgues, tandis que l’Isère est chargée en alluvions.


Informations pratiques : il est fortement recommandé de réserver en amont via le site internet du bateau à roue Royans-Vercors. Les horaires des différentes croisières et les périodes où le bateau est à l’hivernage y sont aussi détaillés.


Bonus – découvrir Saint Nazaire en Royans

En complément de la croisière sur la rivière avec le bateau à roue, j’ai fait un tour dans Saint Nazaire en Royans. J’avais déjà visité l’aqueduc d’où l’on a une vue à 360 degrés sur les environs. Cette fois j’en ai profité pour me balader le long de la rivière, dans des paysages très bucoliques. Et puis, par hasard, j’ai découvert quelques fresques de street art. Un festival, nommé Graff en Vallée, y a eu lieu à l’été 2024 (et une nouvelle édition est prévue cette année).

les rives boisées de la rivière s'y reflètent
Au bord de la Bourne
les rives boisées de la rivière s'y reflètent, et on aperçoit le Vercors dans le fond
Au fond, le Vercors se dessine avec l’entrée des Gorges de la Bourne
fresque de street art représentant une tête de loup bleu
Graff en Vallée, fresque de street art
fresque de street art représentant un personnage mi femme mi cyborg
Graff en Vallée, fresque de street art


Saint Nazaire en Royans – Drôme – mai 2025


A proximité de Saint Nazaire en Royans, vous pouvez :


Pour d’autres balades en bateau sur les rivières, je vous emmène :

[projet 52-2025] semaine 24 – faire attention

Quand j’ai vu le thème « faire attention » de cette semaine pour le projet 52, j’ai immédiatement pensé à un panneau d’avertissement. Le premier qui m’est venu à l’esprit est un de ceux que l’on peut trouver en randonnant sur certains plateaux du Vercors et qui avertissent de la présence de scialets (en gros, un trou sur le plateau karstique qui peut être très profond). Mais je n’en ai pas de photo récente. J’ai très vite éliminé les panneaux de signalisation routière qui sont souvent peu photogéniques. Bref, mon esprit bloquait sur cette idée de panneau mais sans que je réussisse à trouver comment l’imager.

Finalement, c’est dans les rues de Montpellier que j’ai trouvé l’inspiration, lors d’un week-end entre copains. Il y a beaucoup de street art un peu partout dans la ville, et ce carreau collé m’a attiré l’œil. Alertant face aux conséquences du réchauffement climatique, il nous demande de façon sous-jacente de faire attention… (Je n’ai pas trouvé qui était à l’origine de ce carreau de céramique par contre)

Outre le message du carreau de céramique, j’ai bien aimé son positionnement au-dessus d’une ancienne plaque « Incendie ».


Pour découvrir à quoi les autres participants font attention, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

A noter : la saison estivale a commencé et je passe moins de temps dans la journée devant l’ordinateur. Aussi, il est possible que les commentaires qui sont en attente de validation (modération) ne soient publiés que tard ce soir ou même demain.

[Ardèche] du street-art sous le pont des Lônes

Avant de me rendre à Charmes sur Rhône pour découvrir le domaine Mirabel Charmis, j’ai profité d’une éclaircie pour aller refaire un tour sous le pont des Lônes à Soyons. Sous les arches de ce pont routier qui enjambe le cours principal du Rhône, mais aussi de nombreux bras secondaires (les fameuses lônes), on trouve en effet un des plus beaux spots de street art de la région. Situé en pleine nature, un peu au milieu de nulle part, les arches du pont des Lônes sont un terrain de jeu privilégié des street-artistes de la région, et en particulier du collectif valentinois Sorry Graffiti. Régulièrement, ils investissent l’une des arches à plusieurs, avec un code couleur homogène et produisent d’immenses fresques sur une thématique.

Je me suis rendue compte que cela faisait bientôt 2 ans que je n’étais pas allée faire un tour dans ce secteur. Comme il fallait s’y attendre, les fresques avaient beaucoup changé, et une fois de plus, c’était génial de pouvoir prendre le temps d’admirer les différentes œuvres. Malgré une luminosité peu flatteuse, j’ai pris quelques photos que je vous propose ici en mode portfolio.

Extraits des fresques réalisées par les artistes du collectif Sorry Graffiti
sous le pont des Lônes

Pont des Lônes – Soyons – Ardèche – mars 2025


Si vous voulez jeter un œil à de précédentes fresques réalisées à cet endroit, vous pouvez aller regarder :

[projet 52-2024] semaine 47 – en peinture

Pour cette nouvelle semaine du projet 52, il est question de peinture. En préparant la liste des thèmes, j’avais pensé que j’irais faire un petit tour au musée. Si je suis bien allée au musée de Valence ce mois-ci, c’était pour la nouvelle exposition temporaire, une monographie de Jaume Plensa qui se compose de sculptures, de dessins et de quelques collages. Bref, rien pour le thème « en peinture ». J’ai hésité à aller faire quelques photos des bureaux de Mr 1er et Mr 2e qui sont envahis de pinceaux et de couleurs puisqu’ils sont en plein dans la peinture de figurines. Mais, j’ai repensé à une balade faite le mois dernier à Lyon avec des copains. Du côté de la Croix Rousse, nous avions croisé pas mal de fresques dont celle-ci de Kalouf.

fresque de street art représentant un tigre rose


Pour découvrir ce qu’il se passe en peinture chez les autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

NB : Nous fêtons aujourd’hui un anniversaire en famille à la maison, aussi je risque de ne pas avoir beaucoup de temps à consacrer à mon ordinateur. Donc si votre commentaire n’apparait pas, ne vous inquiétez pas, il est sans doute parti dans la liste des commentaires en modération. Je passerai les valider dès que possible.

[petits moments] Peinture Fraîche Festival – édition 2024

Peinture Fraîche est un festival lyonnais de street art. J’avais assisté l’an dernier à la 5e édition qui s’était tenu aux anciennes usines Fagor. L’édition 2024 est sous-titrée Secret Spot : l’art urbain digital. Elle se tient dans un lieu inédit, et éphémère. De ce que j’ai lu, le festival a eu du mal à trouver un lieu adéquat cette année : il semblerait que Lyon ne disposait pas d’une friche industrielle pouvant les accueillir. C’est assez tardivement que l’ancien collège de la place de Serin a été en partie mis à disposition via un de leurs partenaires (un groupe d’immobilier qui a lui-même sollicité un de ses partenaires). Le lieu est atypique pour ce type d’évènement car il est déjà en cours de réhabilitation et de transformation en résidence pour étudiants. D’ailleurs, les ouvriers s’y affairent dans les étages et l’extérieur a déjà été complètement ravalé.

rubalise avec le logo du Peinture Fraiche Festival
Derrière les installations du festival Peinture Fraiche, le chantier de rénovation du bâtiment est en cours.

C’est donc un espace restreint qui a pu être mis à disposition : seulement une partie du rez-de-chaussée et du sous-sol. De plus, c’est très tardivement que le festival a pu avoir confirmation de pouvoir utiliser ce lieu. La programmation est donc moins grandiose que l’an dernier, plus intimiste. Une grande part a aussi été fait au digital, entre installations vidéos et réalité augmentée (ce dernier aspect avait d’ailleurs déjà été exploré l’an dernier). Si j’ai bien aimé les fresques et installations « physiques » présentées, je n’ai pas vraiment accroché aux propositions artistiques digitales (Il aurait peut-être fallu que j’y passe plus de temps, mais je ne disposais que d’une heure entre un déménagement et la nécessité de reprendre la route avant l’heure de sortie des bureaux à la veille d’un grand week-end).

Parmi les artistes muralistes présentés, je connaissais déjà le travail de certains. Ainsi, le lyonnais PEC avait couvert un mur entier et quelques piliers de ses fameux Knars que l’on peut voir un peu partout dans l’espace public de la métropole. Le nantais Ador avait investi un espace faisant face à celui de PEC avec son univers aux personnages doux et facétieux. Le contraste entre les couleurs vives de PEC et les teintes claires d’Ador était très sympathique. A eux deux, ils occupaient les deux tiers du rez-de-chaussée. L’espace était complété par des écrans diffusant des créations digitales, une fresque de lettrage de PandorOner et une ville de Maxime Ivanez.

Le suite de l’évènement se tenait dans le sous-sol du bâtiment, avec un chouette mood urbex. Là, les espaces avaient été totalement investi par successivement trois artistes déployant chacun leur univers. Le lyonnais 1Port avait en particulier créé une anamorphose, qui m’a fait penser à Méliès. Le muraliste Cobalt déployait « Capitaine Custo », une succession de fonds marins entre poissons et épaves. Puis, c’est Zeso qui avait complètement transformé l’espace entre fresque et installation artistique en trois dimensions (des installations très différentes des travaux de cet artiste que j’avais pu voir à Street Art City) .

Peinture Fraiche Festival – Lyon – octobre 2024

(*) La 6e édition de Peinture Fraiche Festival se tient jusqu’à dimanche 3 novembre 2024. Le lieu est situé cette année place de Serin dans le 4e arrondissement de Lyon. Il faut compter une heure sur place, voir un peu plus si on s’attarde sur toutes les installations digitales.
Attention : compte tenu du lieu, la jauge est limitée et les billets sont vendus uniquement en ligne.

[Loire] Saint Etienne, une journée de découverte entre savoir-faire et gourmandise

Cela faisait un moment que j’avais envie de découvrir Saint Etienne. Jusqu’à présent, je n’en connaissais que la traversée par l’autoroute mais au fil des réseaux sociaux, j’avais eu l’occasion d’apercevoir des images qui me donnaient envie d’en voir plus. Aussi, quand Saint Etienne Hors Cadre (l’office de tourisme de la métropole stéphanoise) et Loire Tourisme m’ont invitée à passer une journée à Saint Etienne, je n’ai pas hésité un seul instant : j’avais dorénavant une bonne raison de venir m’y balader.

des jets d'eau au premier plan et un grand bâtiment du 19e siècle en arrière plan
Sur les marches de l’Hôtel de Ville, les couleurs de Paris 2024 rappellent que la ville a accueilli des épreuves dans le mythique stade Geoffroy Guichard.

Saint Etienne, côté ville

Le rendez-vous était donné à 9.00 du matin en centre ville. Je partais le matin même de Valence en voiture avec Jérôme, un copain lui aussi invité à partager cette journée de découvertes. Nous avions prévu une (bonne) petite marge sur notre temps de trajet, et nous sommes donc arrivés très en avance (quelque chose comme un peu plus d’une heure d’avance !). Nous avons donc profité de la ville encore un peu endormie pour nous balader. Nous avions laissé la voiture en périphérie puis pris un bus. En en descendant square Violette, ce qui m’a frappée, ce sont les belles façades fin XIXe / début XXe siècles.

une façade du 19e siècle et des câbles de tramway
L’hôtel des ingénieurs a été édifié par la société des anciens élèves de l’école des Mines de Saint Etienne au tout début du XXe siècle, et sa façade a été récemment restaurée.
une rue en noir et blanc
Saint Etienne est construite sur des collines et les rues sont rarement plates.
un kiosque à musique
Le kiosque à musique de la place Jean Jaurès a été édifié en 1914
un statue dorée au milieu d'un bassin avec des jets d'eau
Sur le bassin de la place Jean Jaurès, Daphné changée en laurier a retrouvé sa place en 2022 après avoir été fondue en 1942 pour en récupérer le bronze

Mais, c’est un peu plus loin que j’ai eu une vraie surprise. En approchant du cœur historique de la ville, ce sont des maisons à pans de bois que j’ai découvert. A l’angle de la place du Peuple, une magnifique façade entraine le regard vers la Droguerie de la Tour. Ce commerce y est établi depuis 1820 dans un bâtiment médiéval. Je pense que c’est à ce moment-là que le charme de Saint Etienne a commencé à opérer sur moi. La ville s’annonçait bien plus surprenante que je ne l’avais envisagé.

un maison à pans de bois et une maison avec une tour
Centre médiéval de Saint Etienne

Saint Etienne, côté gourmand

Les chocolats Weiss, une institution stéphanoise

Notre premier rendez-vous de la journée était à la boutique Weiss du centre ville. Il s’agit de la boutique historique de cette marque créée en 1882 par Eugène Weiss. S’inspirant des techniques viticoles, il crée des assemblages de cacao pour fabriquer ses chocolats. Il invente aussi des bonbons adaptés au voyage, comme la Nougastelle, au cœur de praliné et qui est encore un des best-sellers de la maison. Aujourd’hui, la maison Weiss reste une maison intégralement artisanale et travaillant le cacao en bean to bar. Forcément, le moment le plus attendu était celui de la dégustation, et la promesse alléchante a largement été tenue.

boutique de chocolats avec le portrait ancien du créateur
La boutique historique de la maison Weiss : un écrin de choix pour les créations chocolatées.
vitrine de chocolats
J’ai pu goûter plusieurs références chocolatées et pralinées : toutes sont excellentes
boite de chocolats et rubans
Passion rubans…

La Table des Matrus, une cuisine inventive

C’est un peu plus tard dans la journée que nous avons fait une seconde pause très gourmande. En effet, pour le déjeuner, nous sommes allés à la Table des Matrus (pour ceux, qui comme moi, ne parlent pas le gaga stéphanois, un matru est un enfant). Ce restaurant situé dans le centre de Saint Etienne propose une cuisine entièrement maison dans un cadre moderne et chaleureux. Le chef a à cœur de travailler avec des produits les plus locaux possibles, en respectant les saisonnalités. Les assiettes sont généreuses, inventives et succulentes. Le pain au levain est fait sur place, et vraiment délicieux. Je n’ai pas vu de fausse note tout au long du repas.

plat de viande avec des pommes de terre
Agneau, pommes sautées et crème de champignons
dessert avec des fraises
Baba à la Rhubarbe
6 guimauves sur une planche en bois
Guimauve au bourgeon de sapin


(*) Les chocolats Weiss ont deux adresses à Saint Etienne : 8 rue du Général Foy (où nous étions) et rue Eugène Weiss où se trouve désormais l’atelier de fabrication.

(*) La Table des Matrus, 26 rue Grand Gonnet à Saint Etienne. La carte change très régulièrement pour s’adapter aux approvisionnements.


Saint Etienne, côté savoir-faire

Armes, cycles et rubans : l’âge d’or de l’industrie stéphanoise

Mais la thématique de la journée n’était pas uniquement liée à la gourmandise. En effet, après avoir découvert le chocolat Weiss, nous avons pris la direction du Musée d’Art et d’Industrie. Ce musée, né en 1833, était à l’origine généraliste, héritier des cabinets de curiosité privé (comme beaucoup de musées à cette époque). A la fin de XIXe siècle, l’idée vient de le transformer en musée spécialisé dans les industries d’art qui sont en train de permettre le développement de la ville. Le Musée d’Art et d’Industrie devient alors un lieu de conservation mais aussi un lieu d’émulation pour inspirer les futurs créateurs d’armes, cycles et rubans. Encore aujourd’hui, le MAI de Saint Etienne s’articule autour de ces trois collections d’art industriel.

façade de musée datant du 19e siècle
Le bâtiment, construit au XIXe siècle, devait au départ abriter une sous-préfecture juste avant qu’une réorganisation de l’état ne désigne la ville comme préfecture. Il est alors transformé en palais dédié aux arts industriels.

Nous avons eu la chance de suivre une visite guidée avec une médiatrice réellement passionnante. La visite, très vivante, nous a permis en 1h30 d’avoir un très bon aperçu des trois collections. Nous avons ainsi appris pourquoi et comment Saint Etienne est d’abord devenue une ville où les armes étaient fabriquées, puis comment l’industrie du cycle y a fait son apparition. Nous avons aussi appris que Saint Etienne est encore actuellement la capitale du ruban, qu’il s’agisse des rubans utilisés par l’industrie du luxe, des rubans médicaux (les bandages en particulier) ou les rubans colorés qui ornent les sachets et boîtes de chocolat.

détail d'une armure médiévale
La collection d’armes du MAI couvre toutes les périodes depuis le Moyen-Âge jusqu’au XXe siècle où l’on retrouve les fusils Lebel et FAMAS, produits à Saint Etienne.
éléments d'armures médiévales
Détails des armures
une affiche de publicité pour des cycles et un grand bi
Plusieurs modèles de bicyclettes ont été conçus et produits à Saint Etienne
catalogue d'échantillons de rubans
Catalogue de rubans avec échantillons
bobines de fil sur un métier à tisser
Le MAI possède plusieurs métiers à tisser les rubans en état de fonctionnement. Autrefois, les ouvriers tisseurs travaillaient à domicile sur ces métiers installés dans leur logement.

Faire soi-même au cours d’un atelier créatif

Après avoir admiré le savoir-faire industriel de Saint Etienne, il était temps pour nous de nous essayer à un atelier créatif. Nous étions attendus pour cela au Dobry Lab. Ce lieu hybride est à la fois un salon de thé et un atelier de créateur. L’équipe du Dobry Lab créé en effet des objets graphiques sur papier, bois et textiles qui sont proposés à la vente. Mais ils animent aussi des ateliers créatifs. Le thème du nôtre était la création de tampons. Après avoir vu les exemples proposés, j’avoue avoir un peu craint de ne pas être à la hauteur et de ne pas y arriver. Mais, guidée en pas à pas, et bien encouragée, j’ai réussi à me lancer et à produire un tampon plutôt sympa. L’atelier a été unanimement apprécié par notre groupe, malgré nos compétences en dessin disparates.

salle pour un atelier créatif
Le Dobry Lab est prêt à nous accueillir !
dessin
Etape 1 – dessiner son motif sur papier calque (et se demander pourquoi j’ai choisi de mettre des sapins alors que je ne sais pas les dessiner correctement)
gravure d'un tampon
Etape 2 – creuser le motif reporté sur la gomme douce en utilisant une gouge
tampon avec des montagnes et des sapins stylisés
Etape 3 – faire un essai pour voir le résultat
livre accordéon avec les mentions Sainté et Saint Etienne
Les exemples du Dobry Lab sont nettement plus élaborés que nos créations. Ce qui est chouette, c’est que nous avons pu les utiliser pour personnaliser un petit leporello. Et comme nous étions ravis de cet atelier, nous nous sommes amusés à tamponner et signer les leporellos de tous les autres membres du groupe.
reflet d'une image Saint Etienne dans un gobelet doré
Jouer avec les reflets !
livre accordéon
Une journée à Saint Etienne – exemple de leporello réalisé par le Dobry Lab à partir de tampons


(*) Les conditions de visite du musée d’Art et d’Industrie de Saint Etienne, située 2 place Louis Comte, sont à retrouver sur le site internet du musée. Je vous encourage à participer à une visite guidée qui permet vraiment de comprendre les collections très techniques du MAI, et leur importance pour la ville de Saint Etienne.

(*) Le Dobry Lab est situé 52 rue Charles de Gaulle à Saint Etienne. La programmation des ateliers est disponible sur le site internet du café créatif.


Saint Etienne, miscellanées

En complément de ces découvertes, lors de cette journée à Saint Etienne, je suis aussi allée :

  • Au coffee shop Les Simones, 40 rue de la Résistance : cet endroit est à la fois un concept store dédié à la féminité et un lieu pour faire une pause autour d’une boisson fraîche sans alcool, un café ou un thé.
    EDIT 07/09/2925 : le coffee shop Les Simones a définitivement fermé ses portes
devanture de boutique

  • dans la rue des garages pour découvrir les fresques d’Ella et Pitr, des artistes stéphanois aux personnages que l’on reconnait du premier coup d’œil.
graf de Ella et Pitr représentant un personnage coincé entre les montants d'une porte
fresque d’Ella et Pitr dans la rue des garages

Saint Étienne m’a convaincue qu’elle est bien plus qu’une ancienne ville minière et industrielle, que son passé est une richesse et que son présent mérite de prendre le temps de la découvrir. Cependant, il me reste encore beaucoup de lieux à découvrir à Saint Etienne, par exemple le musée de la mine au Puits Couriot ou la cité du design. Et j’ai aussi repéré de chouettes lieux à découvrir autour de la ville, comme les gorges de la Loire ou la cité Le Corbusier à Firminy. J’ai donc ce jour-là ajouté Saint Etienne à ma liste d’endroits à revenir explorer.


Saint Etienne – Loire – septembre 2024


(*) Comme je l’ai indiqué en introduction, cette journée était une invitation (collaboration commerciale non rémunérée). Je remercie donc Saint Etienne Hors Cadre et Loire Tourisme pour cela, ainsi que tous les lieux où nous avons été accueillis. Cet instameet était un évènement à destination des éclaireurs de la plateforme de tourisme régional et durable Partir-Ici.fr à laquelle je collabore.
J’ai vraiment apprécié ma découverte de la ville de Saint Etienne, et les activités auxquelles j’ai participé durant cette journée.

détail d'une façade représentant un chat jouant avec une balle
Sur une façade du centre ville stéphanois, des chats jouant avec une balle ont attiré mon regard. Je ne me souviens pas avoir déjà vu un motif similaire sur un immeuble.

[projet 52-2024] semaine 39 – avenir

Je crois que le thème de cette semaine pour le projet 52 est un des plus difficiles cette année. En effet, je me suis pas mal demandé comment illustrer l’avenir en photo. Après pas mal de réflexions où j’ai hésité entre montrer quelque chose de futuriste (mais quoi ?), des enfants ou encore un calendrier de 2025, j’ai repensé à cette photo prise lors d’une des mes dernières balades lyonnaises juste avant la rentrée. Nothing is permanent – Rien n’est permanent… Et mon côté optimiste l’a traduit par : L’avenir nous réserve le meilleur !

Sur un mur du parc des Hauteurs – Lyon – Rhône – septembre 2024


Pour découvrir ce que l’avenir inspire aux autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

NB : Je passe la journée avec des copains que je n’ai pas vu depuis longtemps. Je n’aurai donc pas le temps de venir vérifier les commentaires qui ne s’affichent pas car ils sont en modération. Je m’en occuperai le plus rapidement possible, mais sans doute pas avant demain.

[projet 52-2023] semaine 48 – texture

Pour cette semaine du projet 52, le thème est Texture. Je trouve que les textures sont souvent intéressantes à photographier, qu’il s’agisse de textiles, de matières naturelles, de l’usure du temps… J’avais d’abord pensé aux écorces des arbres. J’avais même plus quelques clichés en ce sens lors de ma dernière balade au Parc de Lorient, sans toutefois être convaincue par les résultats obtenus. Mais c’est au Festival Peinture Fraîche à Lyon début novembre que j’ai trouvé l’inspiration. Le street art déployait ses fresques et ses lettrages sur les murs des anciennes usines Fagor, et en s’approchant de certaines œuvres, on voyait nettement la texture inhérente à la peinture au spray.


Pour découvrir les jeux de textures chez les autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

NB : Je passe ce week-end avec des amis et nous avons un programme assez rempli, qui commence par profiter de ces moments ensemble. Aussi, je n’allumerai pas mon ordinateur avant la fin du week-end. Donc, si votre commentaire n’apparait pas, ne vous inquiétez cependant pas : il est sans doute parti en modération, et je le validerai dès que possible.

[Ardèche x Lyon] street art & expo photo

Les propositions culturelles sur Lyon sont forcément plus nombreuses que sur Valence, en raison de la taille de la ville. Bien que je ne sois pas très loin de Lyon, j’y vais finalement assez rarement pour profiter des nombreuses expositions et activités que l’on y trouve. En dehors d’une journée où j’avais été invitée pour faire des activités insolites et d’une rapide visite à Magonia cet été, je n’y étais pas retournée pour les loisirs depuis ma visite de la Biennale d’Art Contemporain, l’an dernier. Cette fois, ce sont deux expositions qui m’ont attirée et j’ai profité d’un jour férié pour aller les voir toute les deux. Mais avant cela, j’avais pris le temps de passer sur un joli site de street-art le long du Rhône en Ardèche.

sous le pont des Lônes – Soyons – Ardèche

Du street-art au milieu de nulle part en Ardèche : le site du Pont des Lônes

Le site du pont des Lônes se trouve en pleine nature, étrange paradoxe pour un des meilleurs spots de street-art sur la région valentinoise (l’autre étant les Locaux Rock à Valence). Ma dernière visite sous le pont des Lônes remontait à fin 2021. Les fresques avaient donc forcément évolué pendant presque ces deux années. J’ai profité d’un dimanche matin ensoleillé pour m’y rendre. Comme chaque fois, j’ai été frappée par la diversité des œuvres. J’ai aussi remarqué que le lettrage semblait être plus présent, comme si cette partie du street-art revenait à la mode après avoir fait les beaux jours des premiers graffeurs dans les années 1980.

C’est en partie pour cette fresque que je suis allée faire un tour au pont des Lônes. Regardez bien à droite, vous verrez un nom familier en vert et jaune. J’avais contribué à la campagne de financement participatif du festival Wall & Love qui a permis la création de plusieurs fresques sur les murs valentinois cet été et c’était la contrepartie.

Toutefois, ce qui fait la particularité du Pont de Lônes, ce sont les fresques communes où plusieurs artistes s’expriment sur un thème et dans une palette de couleurs identiques. La dernière née est une fresque en orange et bleu, s’étalant sur deux murs d’une des arches du pont.

Cette fresque m’a aussi permis de m’amuser avec les reflets. En effet, suite aux grosses pluies des jours précédents, une immense flaque s’étalait sous l’intégralité de l’arche… et la lumière était parfaite pour refléter non seulement les dessins mais aussi les arbres situés un peu plus loin.

A quelques pas du pont, on est en pleine nature, le long des lônes du Rhône…

Pont des Lônes – Soyons – Ardèche – octobre 2023


Un festival de street-art : Peinture Fraîche à Lyon

Pour continuer sur cette lancée street-art, je suis allée au festival Peinture Fraîche à Lyon. Après plusieurs éditions auxquelles je n’avais pas pu assister, j’ai profité d’un jour férié pour aller jeter un œil à celle-ci. De mi-octobre à début novembre, sur le sites dans anciennes usines Fagor, on pouvait ainsi découvrir un immense graffiti park où chacun pouvait laisser sa trace, mais surtout de nombreuses fresques réalisées par des artistes locaux et internationaux. En arrivant sur place, le foisonnement de couleurs du graffiti park était vraiment frappant. Il y avait des tags partout : sur les murs, le mobilier urbain, le sol.

A l’entrée du site du festival
Au cœur du graffiti park
Sur la partie basse des murs, le graffiti park, sur la partie haute, les fresques des artistes

J’ai commencé par les espaces extérieurs. Sur les parties hautes des murs surplombant le graffiti park, d’immenses fresques se déployaient. Ce que j’avais ressenti quelques temps auparavant en me rendant au Pont de Lônes se confirmait : le lettrage a de nouveau le vent en poupe ! Par contre, il est parfois compliqué d’identifier les artistes à l’origine de ceux-ci, et j’aurais bien aimé disposer d’un plan (via l’application sur smartphone par exemple) permettant de mettre un nom sur une réalisation.

à droite, les lettrages de RESE
Le moustique de Shamsham et l’arbre de Hoppn
Le Jiminy Cricket de Kamo
Fresque par Huereck

Après avoir passé le panneau « peinture interdite au delà de cette limite », et téléchargé l’application de réalité augmentée, j’étais prête à entrer dans le grand hall. Là, les fresques couvraient les murs et en utilisant l’application sur son smartphone pour fixer l’œuvre, on pouvait voir celle-ci s’animer. Si certaines animations étaient un peu limitées, d’autres apportaient un vrai plus à la fresque. Comme beaucoup de visiteurs, j’ai eu un coup de cœur pour le Spiderman de Onemizer et la façon dont l’application lui permettait de s’animer. J’ai également pu revoir le guerrier Ajax de Romain Larchandet que j’avais croisé à Magonia et qui s’était refait une beauté après ses mésaventures de l’été dernier.

La fresque de Onemizer vue en réalité augmentée
La fresque de S.W.A.L.T. vue en réalité augmentée

(*) Le Festival Peinture Fraîche s’est tenu aux anciennes usines Fagor à Lyon du 11 octobre au 5 novembre 2023

Peinture Fraîche Festival – Usines Fagor – Lyon – novembre 2023


Une expo photo : Elliot Erwitt à La Sucrière à Lyon

Après avoir passé la matinée à Peinture Fraîche, j’ai pris le tramway direction le quartier de la Confluence pour me rendre à la Sucrière. En effet, l’exposition rétrospective sur le travail du photographe Elliot Erwitt s’y tenait depuis quelques jours, après avoir été présentée au Musée Maillol à Paris. Je l’avais repérée avant même sa mise en place dans un article de magazine. J’avais aussi vu passer sur les réseaux sociaux quelques images d’Elliott Erwitt suite à l’ouverture de l’exposition. Mais je ne connaissais pas grand chose du travail de ce photographe franco-américain. Je suis toutefois toujours curieuse de découvrir la production photographique d’un artiste ou d’un studio.

Elliott Erwitt a réalisé à la fois des clichés pour des travaux personnels et pour des commandes. La plupart de ses clichés personnels sont en noir et blanc, tandis qu’il a exploité la couleur pour les photographies commerciales. Mais chaque fois, ce qui m’a frappé, c’est la maîtrise absolue de la composition. J’ai aussi découvert un photographe facétieux et plein d’humour, qui n’hésite pas à jouer avec le cadrage pour ajuster son effet comique.

« D’abord, il s’agit d’obtenir une sorte de cadre, puis d’attendre que quelque chose y prenne place »
(Elliott Erwitt)
« Tous les musées sont intéressants, même ceux qui ne le sont pas » (Elliott Erwitt)
planche contact – travail de recadrage

(*) L’exposition rétrospective Elliot Erwitt se tient à La Sucrière, quai Rambaud à Lyon, jusqu’au 17 mars 2024.
Un audioguide gratuit est à disposition et permet d’en apprendre plus sur quelques unes des photographies présentées. J’ai entendu dire qu’il était très bien fait mais je ne l’ai pas essayé. En effet, le jour où j’y étais (cumul d’un jour férié, de vacances scolaires et de pluie), il y avait énormément de monde à visiter l’exposition, et je n’avais pas envie de de devoir rester massée devant certains clichés.

Exposition Elliott Erwitt – La Sucrière – Lyon – novembre 2023


Bonus : quelques photos d’architecture dans le quartier de la Confluence à Lyon

Pour me rendre à la Sucrière, j’ai traversé à pied une partie du quartier de la Confluence. C’était l’occasion de prendre quelques photos très rapidement de certains des immeubles les plus remarquables du quartier, entre deux averses. Il faudra que j’y retourne un jour ensoleillé : c’est un superbe terrain de jeux pour la photographie d’architecture. En effet, ce quartier est né il y a une vingtaine d’années, au sud de la Presqu’île de Lyon. Il s’agit d’anciennes friches industrielles, en particulier celle du marché-gare de Perrache et du port industriel Rambaud. Depuis, une stratégie d’urbanisation a complètement transformé les lieux et les bâtiments ont rivalisé d’originalité.

La Sucrière, ancien entrepôt de stockage de sucre sur le quai Rambaud a été transformée en lieu culturel et accueille expositions et évènements. (rénovation d’un bâtiment des années 1930 augmenté dans les années 1970 de deux silos par Z Architecture en 2011)
Le cube vert est le siège mondial du média d’information Euronews (réalisation de l’agence Jakob + MacFarlane en 2015). Le bâtiment en arrière-plan est une réalisation de l’agence Odile Decq en 2015.
Le long de la darse, face au centre commercial, des immeubles d’habitation.
Le cube orange, pendant du cube vert, a aussi été conçu par l’agence Jakob+MacFarlane (en 2010).

Quartier de la Confluence – Lyon – novembre 2023