[Drôme] où profiter de la magie des fêtes ? – édition 2025

En décembre, villes et villages se parent de décors de Noël. A la tombée de la nuit, les illuminations viennent réchauffer l’atmosphère dans les rues. Sur les marchés de Noël, les odeurs de marrons grillés, de vin chaud et de sucreries titillent les papilles. J’aime profiter de cette ambiance festive, et j’essaie de prendre le temps de parcourir les lieux que j’apprécie chaque année mais aussi d’en découvrir de nouveaux. J’ai d’ailleurs trouvé quelques pépites cette saison. Venez, je vous emmène sur les traces du Père Noël dans la Drôme !

décoration en forme de soleil doré dans un sapin naturel

La magie baroque des fables de La Fontaine à Grignan

L’année dernière, pour la première fois, le château de Grignan s’était paré de décors de Noël, et je n’avais pas pu y aller. Cette année, j’y suis allée dès le premier jour durant le dernier week-end de novembre. Et je n’ai pas du tout regretté mon déplacement. Dès l’entrée du château, une allée de sapins garnis de décoration dorées dans un esprit baroque met le visiteur dans l’ambiance. En entrant dans le hall, on est impressionné par l’immense sapin qui a pris place au centre de l’escalier d’honneur, tandis que les rambardes croulent sous les branches de sapin illuminées. Au fil de la visite, chaque pièce accueille un décor de fêtes, inspiré d’une fable de La Fontaine.

un sapin au centre de l'escalier d'honneur d'un château XVIIe siècle
l’escalier d’honneur aux couleurs de Noël

couverts de service en argent sur une desserte
Reflet « louche »

Couronne de branchage accrochée à une applique
Couronne de branchage accrochée à une applique de la sal de bal

personnage de l'époque de Louis XIV dans les jardins du château de Grignan
Des visites théâtralisées sont proposées…

Mon avis :
Les installations nous plongent complètement dans une ambiance magique et festive. De plus, les fables de La Fontaine choisies ne sont pas parmi les plus connues et j’ai apprécié cette découverte de textes moins célèbres (à l’entrée de chaque pièce, le texte de la fable est affiché).

reflet d'une façade de château dans une boule de Noël
Jouer avec les reflets dans la cour du château

La magie enchantée du domaine de Valsoyo

J’étais déjà allée il y a 2 ans à Valsoyo pour Noël. Ce domaine, situé à une vingtaine de minutes de Valence, en pleine campagne, se pare pour les fêtes d’un habit de lumières. Dix jours avant Noël, le domaine ouvre au public, mais tout le mois de décembre, il accueille les groupes. C’est lors de l’Arbre de Noël de mon travail que j’y suis allée au début du mois. Petits et grands, tous sont transportés dans un royaume enchanté. Dehors, les lumières scintillent et des jeux sont accessibles, ainsi qu’un petit carrousel pour les enfants. A l’intérieur, le décor givré nous plonge dans une ambiance festive où il est possible de se restaurer tout en profitant des jeux en bois (et des trampolines pour les plus jeunes). Un conte de Noël d’une demie heure environ est présenté sous forme de spectacle sur les bords du plan d’eau, et se termine par l’arrivée du Père Noël.

fleurs en lanternes chinoises
C’est la 1ère fois que je voyais des lanternes chinoises ainsi éclairées. C’est encore plus magique que ce que j’avais imaginé. J’ai maintenant très envie d’aller me balader dans un parc en exposant.

Mon avis :
Dès que nous avions eu connaissance du lieu, j’étais vraiment contente et avait largement vanté à mes collègues la magie et la beauté des lieux à Noël. J’avais cependant un peu peur que mon enthousiasme ne paraisse un peu exagéré. Aussi j’étais plus que ravie quand un collègue m’a glissé à l’oreille : « Tu avais raison, c’est vraiment magnifique ». Nous y avons passé une excellente soirée, et je dois avouer que même les plus réticents se sont laissés prendre au charme du petit spectacle.

illuminations de Noël au domaine de Valsoyo

La magie des illuminations modernes à Valence

Comme chaque année, la ville de Valence a installé de nombreuses structures lumineuses à différents endroits clés. Sur les boulevards, un gros nounours accueille les visiteurs, tandis qu’un écureuil devant la mairie fait la joie des enfants. Sur la place Porte Neuve, le sapin géant a fait peau neuve. Fini la structure verte des années précédentes et place à une installation plus aérienne toute en doré. Mais, la majeure partie des structures se trouve aux alentours du Champ de Mars. Là, une allée de feuilles lumineuses géantes guide le promeneur depuis la structure Mon Cœur Valence jusqu’au kiosque Peynet. Une nouvelle fois, des lampadaires géants entourent ce point de repère incontournable du paysage valentinois. Lui faisant face au bout de l’avenue, la gare a aussi revêtu ses lumières de fêtes. Mais, mon installation préférée reste les fleurs géantes de la place Aristide Briand, que les variations de couleurs et les mouvements du vent rendent si poétiques. Enfin, autour de la fontaine monumentale, le long des boulevards, on retrouve comme chaque année le village de Noël avec ses chalets, ses animations, et la grande roue.

Mon avis :
Ce sont plus ou moins les mêmes structures qui sont installées à Valence chaque fin d’année. Les emplacements et la disposition changent. L’originalité est que la plupart des structures lumineuses n’entrent pas dans les archétypes des décors de Noël, et sont donc très modernes. Il est facile de coupler la petite balade pour voir les installations avec un tour au marché de Noël, et pourquoi pas une crêpe ou un tour de grande roue pour voir Valence de haut !

installations lumineuses en forme de fleurs géantes au premier plan et de lampadaires géants au second plan, de nuit
Fleurs et lampadaires se font face.

La magie provençale à la crèche des Balmes

Chaque année, une équipe de bénévoles installe une crèche provençale immense dans l’église du village des Balmes à Romans sur Isère. Très réputée dans la région, je n’avais pourtant pas eu l’occasion d’y aller avant cette année. Maintenant que je l’ai vue, je regrette un peu de n’avoir pas pris le temps les années passées. En effet, plus de 300 grands santons sont mis en scène dans un décor de village provençal. Certains sont même animés et peuvent être déclenchés à l’aide de boutons poussoirs par les visiteurs. On retrouve toute la vie d’un village et les détails sont soignés. Ainsi, on peut s’amuser d’un chat perché sur un toit regardant des colombes, de lapins s’aventurant vers le potager ou encore de poireaux plantés en rangées bien droites. Toutes les professions traditionnelles de la crèche provençale sont représentées, et comme nous sommes à Romans, il y a aussi un boulanger qui fabrique des pognes et des ravioleuses. J’ai passé un peu plus d’une demie heure à chercher les détails, à m’amuser des saynètes qui se jouaient devant moi et bien sûr à prendre quelques photos.


Grignan / Upie / Valence / Romans
Drôme – décembre 2025


Informations pratiques

  • Château de Grignan– Le Noël fabuleux de Jean de La Fontaine est installé jusqu’au 4 janvier 2026. L’accès se fait en visite libre ou guidée. Différentes activités sont proposées au cours des vacances scolaires. Toutes les informations sont sur le site du château de Grignan.
  • Domaine de Valsoyo, à Upie – Le domaine ouvre ses portes au public pour Noël tous les soirs du 16 au 22 décembre 2025. ATTENTION : ces soirées sont très populaires et la réservation est indispensable. Certaines dates sont déjà complètes.
  • Valence – Le village de Noël est ouvert jusqu’au 28 décembre 2025. Vous y trouverez un marché de Noël avec une quarantaine de chalets, ainsi que de nombreuses animations. La grande roue tourne jusqu’au 11 janvier 2026. Les illuminations des féeries d’hiver sont visibles jusqu’au 8 janvier 2026.
  • Crèche des Balmes, à Romans – La crèche est installée dans la chapelle du village des Balmes, à environ 4 km du centre-ville de Romans. La crèche est visible chaque jour de 14.00 à 18.00 jusqu’au 4 janvier 2026

D’autres idées dans les environs :

  • Romans – Le parcours des illuminations de Noël est accessible jusqu’au 11 janvier 2026 dans le centre ville.
  • Château de Suze la Rousse – Un parcours de visite sur le thème « Les animaux chantent Noël » est installé jusqu’au 4 janvier 2026. Les activités proposées et les informations pratiques sont sur le site du château de Suze-la-Rousse.
  • Château de Montélimar – Le château propose un parcours thématique « La féérie de Noël » du 20 décembre 2025 au 4 janvier 2026. Les informations pratiques sont à retrouver sur le site du château de Montélimar.
  • LUX à Valence – L’exposition Gròs Santoun de Bettina Henni revisite les traditions provençales. Des ateliers d’arts plastiques permettent de créer son propre petit objet en terre. Jusqu’au 11 janvier 2026, gratuit.
  • Saint Vincent la Commanderie – Les installations de Crèches et Sapins reviennent cette année pour une 13e édition. Je n’ai pas eu le temps d’y aller cette année, mais c’est habituellement une belle sortie à faire en famille. Dans le village, les habitants installent de nombreuses décorations, souvent à base d’upcycling et avec beaucoup de créativité. Jusqu’au 4 janvier 2026.
  • Safari de Peaugres (Ardèche) – le festival Lumières Sauvages propose un parcours à la nuit tombée pour découvrir les lanternes chinoises illuminées, sur plusieurs thématiques liées aux animaux, jusqu’au 29 mars 2026.
  • Vercors en Lumières, à Villard de Lans (Isère) – le parcours installé l’été dernier rouvre ses portes pour la saison hivernale, avec la neige en invitée (selon l’état de l’enneigement naturel bien entendu). Les jours de visite varient selon la période. Il est conseillé de réserver son billet avant de venir.
Exposition Gròs Santoun au LUX – Valence

[Drôme] spectacles et expositions – édition automne 2025

Les expositions et spectacles dont je parle dans cet article sont pour certains terminés ou passés. Malgré tout, j’avais envie d’en garder une petite trace par ici. Quelques expositions sont encore présentées pour quelques semaines. Cela vous donnera peut-être envie d’aller les découvrir avant qu’il ne soit trop tard. En complément, j’ai également visité des expositions qui ont fait l’objet d’autres articles, par exemple l’exposition L’Art Déco des régions, modernités méconnues au Musée de Valence.

Au LUX Valence

Exposition – Le Monde à l’envers

Le Monde à l’envers, c’est une expérience photographique menée par Anne-Lore Mesnage et Charles De Borggraef. Au fil des dernières années, ils ont promené sur les routes du Vercors une caravane transformée en sténopé, une camera obscura à la fois géante et rudimentaire. Il en ressort des clichés surprenants, mis en scène dans l’exposition avec d’autres images montrant la caravane et son environnement, des textes mis en forme ou encore des graphiques pour raconter leur odyssée picturale.

Spectacle – Par d’autres voix, Ambra Senatore

Je n’étais encore jamais allée voir un spectacle au LUX Valence. C’est par le biais d’une invitation, en dernière minute, que j’y ai mis les pieds. Sur scène, l’artiste Ambra Senatore, seule, livre une performance d’une heure vibrante, forte. Entre danse et texte, elle entraîne le spectateur à la limite de la transe, portant les voix des femmes d’ici et d’ailleurs, d’hier et de maintenant. Les émotions se bousculent, les questionnements aussi. C’est un spectacle puissant et bouleversant.

Spectacle – Encyclies, Adrien Mondot et Nathalie Morazin

Dès que j’ai aperçu la présentation du spectacle Encyclies d’Adrien Mondot et Nathalie Morazin, j’ai eu envie d’y assister. C’est plus une expérience qu’un spectacle, tressant un lien entre les notes du piano et les lignes projetées grâce à un programme informatique. Les deux artistes proposent ainsi un voyage à la fois visuel et sonore. C’est parfois poétique, parfois ébouriffant. Ils entrainent les spectateurs dans un tourbillon hypnotisant, entre ondes visuelles, jonglage silencieux et musique expérimentale. C’est tout à la fois doux et puissant, réconfortant et perturbant, dans un équilibre sans cesse à la limite de la rupture. C’est beau de simplicité et de complexité mélangées.

(*) Vous pouvez retrouver l’ensemble de la programmation du LUX sur leur site internet, qu’il s’agisse des expositions, des spectacles ou des séances de cinéma.


A l’Artsolite à Saint Jean en Royans

Exposition – Prism de Yann Nguema

J’avais repéré Prism depuis plusieurs mois sans prendre le temps d’y aller. Quelle erreur ! J’ai été captivée, hypnotisée par le travail de Yann Nguema. Spécialisé dans le mapping vidéo de grande ampleur (du genre de ceux que l’on peut découvrir sur des monuments), l’artiste s’est intéressé à des formes plus intimes de projections numériques. Prism présente une dizaine d’installation, dont 8 sont interactives. A travers des capteurs devant lesquels le visiteur est invité à passer ses mains, l’œuvre s’anime, au gré de nos mouvements. Une installation permet de plonger en 3D dans un atome, et c’est celle qui m’a le moins convaincue de l’exposition. Enfin, Gravity nous offre un spectacle aérien, hypnotique, et relaxant. Pendant 20 minutes, on se laisse porter par ce voile en mouvement sur lesquels sont projetés des vidéos.

Exposition – Twin Peaks en Royans de Nicolas Badout

J’avais découvert le travail de Nicolas Badout lors de l’acte 3 du Festival AiRt de Famille à Lyon en 2024. Il y présentait une œuvre immersive Bienvenue en Oregon qui plongeait le visiteur dans un décor de bulle de bande dessinée. A Saint Jean en Royans, le principe reste similaire : plonger le spectateur dans une œuvre immersive pour lui faire ressentir un univers. Le trait reste aussi assez similaire, avec toujours cette impression de case de comics. Cette fois, nous nous retrouvons dans un Twin Peaks fantasmé, situé dans le Vercors. Laura Palmer a disparu, le téléphone sonne, la lumière orange vacille : on retrouve l’ambiance de la série de David Lynch dans ce Twin Peaks en Royans. Je me serai presque attendue à me retrouver face à l’agent spécial Dale Cooper. Le mystère est accentué par l’utilisation de la lumière noire, qui ajoute au côté surréaliste. (et maintenant, j’ai encore plus envie de revoir la série)

Exposition – Les sentinelles de l’Aurore de Yan Vita

Cette troisième exposition à l’Artsolite, c’était un peu la cerise sur le gâteau. Nous étions venus pour voir Prism et Twin Peaks en Royans. Nous avons eu la très belle surprise de la découverte de l’univers de Yan Vita. Les sentinelles de l’Aurore, c’est le titre de la bande dessinée en cours de création de Yan Vita. Dans un Vercors fantasmé, aux allures de monde médiéval fantastique, c’est une histoire de quête, de résistance, de nature. L’exposition présente le processus créatif de l’artiste, ainsi que des planches d’ambiance ou de construction de personnages, façon fiche de jeu de rôle. Après cet avant-goût, je suis impatiente de découvrir la bande dessinée terminée. Hélas, la date de finalisation n’est pas encore connue.

(*) Les informations pratiques pour visiter ces 3 expositions sont disponibles sur le site internet de l’Artsolite. Le lieu propose en outre une boutique, un bar et un restaurant.


A O’Lac à Chateauneuf sur Isère

Spectacle – Giselle(s) avec Marie Claude Pietragalla

Plus jeune, je n’avais jamais pensé que j’aurais la chance de voir danser Marie Claude Pietragalla, étoile de l’Opéra de Paris dans les années 1990. J’avais loupé son Lorenzaccio créé pour les fêtes nocturnes de Grignan en 2017. Aussi, quand j’ai vu la programmation de son ballet Giselle(s) à O Lac, une salle de spectacles drômoise, je n’ai pas hésité à acheter ma place. Ce ballet contemporain, chorégraphié et mis en scène par Marie Claude Pietragalla et Julien Derouault, est une revisite moderne du ballet romantique Giselle. L’histoire originelle aborde le thème de la trahison, et de l’amour plus fort que la mort. Le duo de danseurs chorégraphes modifie le livret pour évoquer les violences faites aux femmes, en particulier les violences conjugales, à travers 4 couples et donc 4 « Giselle ». La partition est dépoussiérée pour intégrer des rythmes contemporains, entre musique hip-hop et tambours du Bronx, apportant une modernité au lyrisme romantique d’origine.

affiche du ballet contemporain Giselle(s) par Marie Claude Piétragalla et Julien Derouault
L’affiche de Giselle(s)

Je suis ressortie du spectacle avec un sentiment très ambivalent, comme si j’avais à la fois aimé et pas aimé. Quelques jours plus tard, je suis toujours perplexe quant à mon sentiment sur ce ballet. J’ai l’impression d’une dissonance entre la dureté du propos et l’esthétisme de la chorégraphie.

  • Les violences faites aux femmes sont, dans l’acte 1, évoquées au travers de pas de deux qui les rendent presque sensuelles et poétiques, créant un certain malaise.
  • Dans l’acte 2, la Reine des Wilis apparait comme une figure christique entourée de 12 disciples zombiesques. L’ouverture de l’acte se fait autour d’une table rappelant la cène, où les Wilis-zombies dévorent un homme.
  • Les Wilis-zombies viennent ensuite hanter les hommes jusqu’à la folie, sans répit. Et pourtant, le spectateur est emporté par la sensualité de l’échange qui se met en place entre Marie Claude Pietragalla et Julien Derouault.
Le salut à la fin du ballet Giselle(s) avec Marie Claude Pietragalla et Julien Derouault
Le salut final de Giselle(s)

C’est à la fois beau et violent, doux et brutal. C’est un ballet qui interroge et ne laisse pas indifférent. Et, au delà du propos du spectacle, il y a le bonheur de voir danser Marie Claude Pietragalla, accompagnée de Julien Derouault et des talentueux danseurs de la compagnie du Théâtre du Corps.

(*) Giselle(s) a été créé en 2023 par Marie Claude Pietragalla, Julien Derouault et le Théâtre du Corps. Il est depuis représenté sur différentes scènes en tournée.


(*) J’ai été invitée (collaboration commerciale non rémunérée) au spectacle d’Ambra Senatore par le LUX Valence. Pour tous les autres spectacles et expositions cités dans cet article, y compris ceux au LUX, j’ai payé ma place/mon entrée.

[exposition] L’Art Déco des Régions, modernités méconnues, au musée de Valence

Cette année 2025 marque le centenaire de l’exposition des Arts Décoratifs de Paris en 1925 qui est souvent considérée comme l’acte de naissance du mouvement Art Déco. A l’occasion de cet anniversaire, de nombreux lieux ont consacré une exposition à ce mouvement artistique. C’est le cas du Musée de Valence en cette fin d’année. L’exposition, inaugurée fin septembre, offre cependant un angle d’approche assez original puisqu’il s’agit de regarder comment l’Art Déco a été interprété dans les régions. Il en ressort une présentation très loin du parisianisme habituel. J’ai eu la chance de la découvrir dans des conditions exceptionnelles avec un petit groupe de créateurs de contenu avant même son ouverture au public, et accompagnés par la commissaire d’exposition.

L'art déco des régions - affiche de l'exposition au Musée de Valence
L’art déco des régions – affiche de l’exposition au Musée de Valence

Les expressions régionalistes de l’Art Déco

Mobilier, décoration et architecture

L’exposition s’ouvre sur un rappel de celle de 1925 à Paris. Le visiteur en découvre le plan, ainsi que des photographies et maquettes des différents pavillons régionaux. Ceux-ci adoptent les codes vernaculaires du bâti traditionnel en lui appliquant les lignes structurées propres à ce qui deviendra l’Art Déco. Dans chaque pavillon, les artistes locaux ont réinterprété le mobilier, la décoration ou encore la vaisselle traditionnels. Trois mouvements régionalistes sont évoqués dans l’exposition du musée de Valence, issus de la Bretagne, du Pays Basque et de Provence. Le Pays Basque est représenté à travers un immense buffet ayant été conçu pour la villa du joueur de tennis René Lacoste. Massif, il est sculpté de motifs de jeux basques, et garni de lampes en verre coloré. La Provence est présentée avec des éléments ayant servi à décorer le pavillon des Alpes Maritimes à l’expo de 1925. Table, siège et appliques reprennent des éléments végétaux à motifs de vigne ou d’olivier dans un format stylisé, aux lignes simples.

Fauteuil, table et poterie Art Déco de Provence
Mobilier et éléments décoratifs Art Déco de Provence

Les Seiz Breur, ou comment la Bretagne s’est appropriée l’Art Déco

Le mouvement régionaliste le plus représenté dans l’exposition du musée de Valence est le mouvement Seiz Breur. Ce courant artistique breton est né en 1923 autour de l’illustratrice (on dirait aujourd’hui graphiste) Jeanne Malivel et des artistes Suzanne et René-Yves Creston. Ils ont fédéré différents artistes et intellectuels bretons avec pour but d’exprimer de manière moderne les motifs traditionnels tout en valorisant les savoir-faire locaux. Ce sont eux qui sont en charge du pavillon Ty Breizh (la maison de Bretagne) lors de l’expo de 1925. Ils proposent ainsi tout un répertoire graphique qui renouvelle l’expression artistique bretonne, proposant ce qu’on nommerait aujourd’hui une nouvelle identité visuelle en s’appuyant sur les codes existants. Ce que nous considérons souvent comme des motifs traditionnels aujourd’hui sont en fait des interprétations Art Déco en lien avec les Seiz Breur.

évocation d'une salle de la maison Ty Breizh de l'expo des arts décoratifs de 1925 avec buffet, bonnetière, table, chaises
Evocation de la salle de l’Osté de la maison de Bretagne à l’exposition de 1925, présentant le travail et les idées du groupe des Seiz Breur
cafetière et sucrier en faience de Quimper à motifs bretonnants Seiz Breur
Cafetière et sucrier de la faïencerie Henriot de Quimper, présentés lors de l’exposition de Paris en 1925
motifs de textiles dessinés par Jeanne Malivel du mouvement Seiz Breur
Motifs dessinés par Jeanne Malivel pour des tissus ou des papiers peints
assiettes à motifs bretonnants, dessinées en marge du mouvement Seiz Breur
Assiettes à motifs bretons réinterprétés. Le décor de celle la plus à droite a été dessinée par le peintre Mathurin Méheut, qui a refusé de faire partie des Seiz Breur, mais a lui aussi réinterprété le graphisme breton dans les années 1920/1930
illustrations issues du mouvement Seiz Breur
Les illustrations issues de l’Art Déco en Bretagne se caractérisent par des couleurs franches et vives et des traits stylisés.

Modernités méconnues

L’exposition nous emmène suite explorer les savoir-faire régionaux et comment les industries ont intégré le vocabulaire de l’Art Déco dans leurs productions. Les exemples proposés sont avant tout issus des environs de Valence avec les soieries de Lyon, les rubans de Saint Etienne et les gants de Grenoble, mais la porcelaine et les émaux de Limoges sont aussi mis en avant. A travers des objets et échantillons de tissus et rubans, c’est toute la modernité du vocabulaire graphique Art Déco que l’on constate.

rubans Art Déco à motifs floraux tissés de fil d'or
Motifs floraux de couleurs vives et fil d’or : les rubans reprennent les codes graphiques de l’Art Déco
rubans Art Déco à motifs floraux et géométriques tissés de fil d'or
Motifs géométrique ou floraux mais toujours des formes claires, des couleurs vives et du doré !
Livre d'échantillons de rubans
Catalogue de motifs de rubans stéphanois déposés
tasses et sous-tasses en porcelaine
Tasses du service à boissons chaudes Stella en porcelaine de Limoges de la manufacture Chabrol Frères et Poirier
théière en porcelaine
Service à dessert en porcelaine de Limoges de la manufacture Descote, Reboisson et Baranger
assiette à motif rayons et nuages
On ne serait pas vraiment surpris de trouver de la vaisselle avec ce motif rayons et nuages dans une boutique en 2025 !
Décor de Jean Luce pour la Manufacture Ahrenfeldt

Quand l’Art Déco des régions regagne Paris, il y est nommé « rustique » : le parisianisme n’est pas une nouveauté !

L’Art Déco à Valence et dans la Drôme

L’architecture, traces visibles de l’essor de l’Art Déco à Valence

Essentiellement sous l’impulsion des architectes Henri Joulie, Louis Bozon et Henri Garin, les bâtiments valentinois vont prendre les traits épurés de l’Art Déco. Il en reste aujourd’hui de très nombreux exemples. Ceux-ci sont localisés le long de l’ancienne Nationale 7, aujourd’hui avenue Victor Hugo, un quartier à l’extérieur des boulevards qui se développe entre les deux guerres. Il est en particulier boosté par le début du développement du tourisme, qui se fait alors en voiture. C’est ainsi que la station service Relais du Sud est aménagée, et offre encore actuellement sa silhouette iconique au regard des curieux. Parmi les bâtiments emblématiques, on trouve aussi l’immeuble à l’angle de l’avenue Victor Hugo et de l’avenue Pierre Semard (où se trouve maintenant le Monoprix), l’ancien grand magasin des Dames de France (devenu centre commercial Victor Hugo), et l’ancien palais consulaire.

dessins d'architectes de bâtiments Art Déco à Valence
Immeuble du 10 place Aristide Briand à Valence, architecte Henri Garin
Villa de Monsieur Rey à Valence, architecte Henri Joulie

images de la cité moderne de Mallet Stevens
Illustrations de Une cité moderne de Robert Mallet Stevens, l’architecte de la Villa Cavrois à Roubaix

Etienne Noël et la céramique de Dieulefit

Enfin, l’exposition évoque l’artiste Etienne Noël. Ce peintre est marqué par son passage (et sa blessure) dans les tranchées de la première guerre mondiale, où il croisera d’ailleurs Mathurin Méheut. Il développera ensuite une activité de céramiste et de verrier. Installé à Dieulefit, il crée des pièces utilitaires aux lignes modernes et originales, éloignées des formes traditionnelles. De même, en tant que verrier, il imaginera des coupes à champagne que l’on ne peut poser qu’une fois vides.

service à thé d'Etienne Noël en céramique
Service à thé par Etienne Noël


Avec plus de 300 objets présentés et un axe scientifique original centré sur les régions, cette exposition a été classée d’intérêt national. Toutefois si on ne connait pas le mouvement artistique Art Déco, elle peut sembler un peu difficile à aborder. Il ne faut donc pas hésiter à recourir aux outils de médiation, à lire les éléments de contextualisation à l’entrée de chaque salle et à se référer aux cartels. Une visite guidée est aussi une très bonne façon de ne pas se laisser submerger par des informations trop pointues.

Pour ma part, j’ai apprécié cette visite qui m’a permis d’approfondir les connaissances que j’avais déjà sur l’Art Déco, de mieux comprendre la façon dont il s’est décliné dans la vie courante à travers les objets utilitaires ou l’architecture et de faire le lien avec des objets croisés chez mes grands-parents ou trouvés dans des vide-greniers.


entrée de l'exposition l'Art Déco des Régions au musée de Valence
L’entrée de l’exposition

Exposition L’Art Déco des Régions, Modernités Méconnues
Musée de Valence – Drôme – septembre 2025


Informations pratiques :
L’exposition L’Art Déco des Régions, Modernités Méconnues est présentée au musée de Valence jusqu’au 11 janvier 2026.

Une programmation de visites guidées et d’ateliers en lien avec l’exposition est proposée. L’ensemble des informations pratiques pour visiter l’exposition ou participer à un atelier est disponible sur le site internet du musée de Valence.


(*) Ma découverte de l’exposition a eu lieu dans le cadre d’une invitation à un instameet (collaboration commerciale non rémunérée). C’est toutefois une exposition que je serai allée voir de moi-même quoi qu’il en soit.

[projet 52-2025] semaine 39 – sucré

Cette semaine, le projet 52 nous invite à la gourmandise avec le sucré. Je dois avouer que je ne sais pas si je suis plus bec salé ou bec sucré. Par contre, je sais que je refuse rarement de déguster une douceur. Il y a deux semaines, c’était le Festival Valence en Gastronomie. Comme chaque année, je suis allée y faire un tour. J’aime beaucoup le principe des Goutatous. On achète un carnet de tickets (qui revient à 2 € le ticket), et on les échange ensuite pour déguster des petites portions chez les différents acteurs de la gastronomie locale présents. On y trouve des producteurs, des vignerons, des caves coopératives, des boulangers, des pâtissiers, des traiteurs, des fromagers, des restaurateurs. Ils viennent essentiellement de Drôme et d’Ardèche, parfois d’un peu plus loin. A chaque fois, ce sont de vrais moments de régalade. Dans l’édition de cette année, j’ai particulièrement apprécié :

  • le mocktail de la maison Jaillance de Die
  • les cookies et le sablé myrtilles de la pâtisserie Fournier de La Voulte sur Rhône, qui est une valeur sûre
  • les thés des Jardins de l’Hermitage, que j’aime aussi bien froids que chauds
  • les infusions de Fanny – La magie des plantes, chez qui j’avais passé une journée de découvertes au printemps
  • les pognes et suisses de la maison Pascalis de Bourg de Péage
  • l’extrait de gingembre d’Alain Milliat, que j’ai hâte d’utiliser cet hiver dans les tisanes et desserts
  • les choux montés minute de la Pâtisserie Intense, et qui m’ont donné envie de laisser une nouvelle chance à leurs gâteaux après les déceptions des dernières fois
  • le cappuccino de champignons de la Maison Chabran de Pont de l’Isère, un délice de saison avec son espuma de parmesan et ses noisettes toréfiées
  • le financier pistache framboise de la Maison Pic à Valence, où je retournerai bien prendre un quatre heures cet hiver

Et pour le thème de cette semaine, c’est justement ce financier pistache framboise de chez Pic que j’ai choisi !

un bol de crème montée surmonté d'une framboise, de pistaches torréfiées et d'une feuille de verveine fraîche, posé sur une serviette en papier du food truck d'Anne Sophie Pic
Financier pistache framboise de la Maison Pic – lors du Festival Valence en Gastronomie 2025


Pour découvrir à quoi pensent les autres participants quand on leur parle de sucré, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

A noter : j’ai un programme très rempli tout le week-end, entre nouvelle exposition du musée, présence de Mr 1er, marché artisanal, et découvertes gourmandes. Je viendrai donc valider les commentaires qui seraient à modérer entre deux activités mais je ne sais pas dire à quels moments cela sera.

[Drôme] des idées pour un été culturel

Si la culture bouge tout au long de l’année dans la Drôme, l’été arrive chaque fois avec son lot de belles expositions, mais aussi de concerts et de spectacle, en particulier en plein air. Cet été 2025 ne déroge pas, et les propositions que j’ai déjà pu tester ont une nouvelle fois prouvé que notre beau département sait accueillir des manifestations de qualité. Bien sûr, je n’ai pas encore coché toutes les cases de ma liste de découvertes pour la saison. Mais voici déjà un petit aperçu de ce que j’ai vu, en espérant vous inspirer si vous habitez ou passez dans la région au cours de l’été.

une sculpture de la série des Voyageurs de Bruno Catalano
A Valence, Hubert III, un des Voyageurs de Bruno Catalano a posé sa valise (ou presque) à côté de la mairie depuis le mois de mai.

Deux expositions exceptionnelles au musée de Valence

Cet été, le musée de Valence nous gâte particulièrement avec des expositions et accrochages exceptionnels. Je vous ai déjà parlé de l’exposition des planches du livre Jazz d’Henri Matisse qui ont pris place dans la salle des arts graphiques. Deux autres expositions viennent actuellement agrémenter la visite du musée (qui, je le rappelle, vaut déjà la découverte même sans exposition spéciale).

devant l'affiche de la saison du musée de Valence, une sculpture de Jaume Plensa au milieu des arbres
Le Messager de Jaume Plensa accueille le visiteur devant le musée de Valence

Toros intime

Sur le plateau d’art contemporain, ce sont les œuvres du sculpteur Toros qui ont pris place. Ce sculpteur, d’origine arménienne est né à Alep en 1934. Il viendra s’installer dans la Drôme en 1967. Il finira par installer son atelier à Romans sur Isère, où il est décédé en 2020. Ses sculptures ont en commun des lignes fines et épurées, évoquant souvent le mouvement. Toros a réalisé de nombreuses sculptures pour l’espace public. On en retrouve ainsi à Valence, Romans, ou encore au bois des Naix à Bourg de Péage, mais aussi un peu partout en France ou à l’étranger (essentiellement en Syrie et en Arménie). Il a aussi imaginé de nombreux monuments au message plus politique, qu’il s’agisse de la mémoire des victimes du génocide arménien (par exemple à Valence), d’un hommage au groupe de résistants de Missak Manouchian (à Valence également) ou aux victimes des attentats de Romans sur Isère. Mais l’angle choisi cette fois par le musée nous invite à découvrir une facette plus intime de Toros, avec des œuvres de plus petite taille. J’ai aimé découvrir cet aspect de l’œuvre de Toros, empreint de douceur, et d’espoir.

reflet d'une sculpture de Toros dans les fenêtres du musée de Valence
Superposition de reflets – sculpture de Toros et fenêtres du musée

Giacometti et les prêts exceptionnels du Musée d’Orsay

Le musée de Valence a la chance d’accueillir des prêts exceptionnels du musée d’Orsay. Ceux-ci sont habituellement présentés au musée Granet d’Aix en Provence où ils ont dû laisser temporairement la place à une grande exposition consacrée à Cézanne. Ce sont ainsi 22 œuvres d’artistes majeurs que l’on peut découvrir à Valence tout l’été. Parmi les artistes, citons Picasso, Nicolas de Staël, Chardin, Fernand Léger ou encore Bram van Velde. Mais le plus impressionnant, ce sont les œuvres de Giacometti, tableaux et sculptures formant un ensemble homogène des années 1940 à 1960. Le musée leur consacre d’ailleurs une salle monographique.

une fenêtre éclaire une pièce aux murs noirs avec un tableau de Bram van Velde

Bram van Velde

Je dois avouer que si j’avais déjà quelques fois eu l’occasion de voir des sculptures de Giacometti, jamais je n’avais été touchée par celles-ci. La dernière fois, c’était lors de ma visite du Musée Bourdelle à Paris où une sculpture de Giacometti était mise en parallèle de celles de Bourdelle qui a été son maître ou encore de Germaine Richier, également élève de Bourdelle. J’avais trouvé intéressant de visualiser la filiation et les points communs mais sans ressentir d’émotion particulière devant l’œuvre de Giacometti. Or, au musée de Valence, entourée des tableaux et des sculptures de l’artiste suisse, je crois que j’ai enfin saisi une partie de l’âme de ceux-ci.

sculpture et tableau par Giacometti
Là, à quelques centimètres de cette sculpture de Giacometti, entourée de ses œuvres, j’ai ressenti une émotion forte, intense, comme si j’avais établi une connexion avec l’âme de l’artiste

Au fil des salles du musée

Les œuvres prêtées par le musée d’Orsay sont réparties dans différentes salles du musée. C’est donc aussi l’occasion de revoir certains tableaux mais également d’en découvrir d’autres, soit parce qu’ils sont nouvellement accrochés, soit parce qu’ils n’avaient jusqu’alors pas attiré mon regard. Et si vous visitez le musée pour la première fois, ne manquez surtout pas le panorama depuis la terrasse et celui depuis le belvédère.

2 tableaux représentant l'un un paysage urbain, l'autre la campagne
Je n’avais encore jamais fait attention au tableau de Dufy sur la gauche… ou peut-être n’était-il pas accroché ?
un tableau se reflète dans un miroir situé sur un mur où un autre tableau est accroché
jeu de reflets dans le petit cabinet rouge, aka ma nouvelle salle favorite du musée de Valence !

Genesis, la magie des photos de Sebastião Salgado à Montélimar

Après les photographies de William Klein l’année dernière, le musée d’art contemporain de Montélimar accueille un autre photographe d’exception. C’est l’exposition Genesis du photographe franco brésilien Sebastião Salgado qui est en effet accrochée sur les murs de l’ancienne caserne Saint Martin. Ce photographe de renommée internationale est connu pour son travail de photojournaliste. Economiste, il a appris la photo en autodidacte au début des années 1970 et en a ensuite fait son métier. Il a parcouru le globe dans un souci de témoignage constant. Genesis est présentée pour la première fois en 2013, en même temps que sort le livre éponyme. Depuis, l’exposition circule de musée en galerie.

entrée de l'exposition Genesis de Sebastião Salgado à Montélimar
L’entrée de l’exposition Genesis
(on retrouve le même graphisme que pour Play play play de William Klein l’été dernier)

Genesis est le résultat de voyages photographiques ayant eu lieu entre 2004 et 2012. Cette exposition (une des expos photos les plus vues dans le monde) est un hommage à la beauté et à la fragilité du monde. C’est Lelia Wanick Salgado, l’épouse du photographe, qui se charge de la curation et de la scénographie. Rien n’est laissé au hasard pour mettre en valeur les images de Sebastião. Celles-ci, toujours en noir et blanc, toujours avec un grain rappelant celui des pellicules photo, présente des compositions percutantes. Le but est clairement de susciter des émotions, sans nécessairement s’accompagner de longues explications. La nature est belle et il faut donc la protéger.

Le caractère très épuré de la scénographie rend encore plus percutante les images.
(Et j’aime toujours autant les possibilités infinies de jeux de perspective au musée d’art contemporain de Montélimar)

2 photos à 20 ans d'intervalle du domaine de l'instituto terra au Brésil pour montrer le résultat de la replantation
20 ans séparent ces deux images d’un même lieu. Sur la ferme familiale des Salgado au Brésil, Lelia et Sebastião ont fondé l’Instituto Terra, une ONG qui replante des arbres d’espèces endémiques sur des terres rendues arides par une sur-exploitation.
panneau de l'exposition issu de la biographie du photograpge
J’avais découvert les photos de Sebastião Salgado en 2019 au Centre du Patrimoine Arménien de Valence qui avait exposé Autres Amériques.

L’Arménie du sacré, une exposition pour les 20 ans du Centre du Patrimoine Arménien

Sur les traces des arméniens de Valence

Cette année, le Centre du Patrimoine Arménien de Valence fête ses 20 ans. Depuis 2005, cet équipement culturel public (il dépend directement de Valence Romans Agglo) propose une programmation sur des thématiques à fort enjeu géopolitique pour aider à appréhender le monde contemporain. Migrations, conflits contemporains et vivre ensemble sont au cœur des sujets abordés au centre du patrimoine arménien. Le point de départ de l’exposition temporaire est l’exil du peuple arménien suite au génocide de 1915 et l’arrivée dans la vallée du Rhône. C’est l’occasion de comprendre ce qui différencie un génocide d’un massacre ou encore ce qu’est un apatride. Le visiteur découvre ensuite les raisons de l’installation massive d’arméniens à Valence et dans ses environs, les préjugés auxquels ils ont été confrontés et comment ils se sont intégrés tout en perpétuant leurs traditions, leur langue et leur religion.

une œuvre en hommage à celles et ceux qui ont du tout abandonner pour migrer ouvre l’exposition permanente – le parti pris est de regarder l’exil des arméniens dans les années 1920 à travers le prisme valentinois

L’Arménie du sacré à l’épreuve du temps

L’exposition temporaire anniversaire du Centre du Patrimoine Arménien a été conçue en collaboration avec la fondation Boghossian de Bruxelles et le Musée Arménien de France. Différents artistes contemporains, photographes et plasticiens, proposent leur vision du sacré dans l’Arménie d’aujourd’hui (ou plutôt leur regard actuel dans ce qui composait autrefois l’Arménie avant l’annexion par l’Empire Ottoman).

Visuel de l'exposition l'Arménie du Sacré à l'épreuve du temps

Lydia Kasparian pose un regard photographique autour du Mont Ararat. Petite-fille d’un exilé arménien formé à la photographie qui fondé le studio Boissière, fille de Roger Kasparian photographe des stars des sixties, Lydia découvre le pays de ses racines en 2020 seulement. Elle en ramène un reportage photographique à la fois contemplatif et mystique.

Photographies de Lydia Kasparian prises en Arménie
Photographies de Lydia Kasparian

Pascal Convert est un plasticien qui travaille sur les sites archéologiques détruits. Après les Bouddhas géants de Bamiyan, il s’intéresse en 2018 aux katchkars du cimetière de Djoulfa, à la frontière de l’Azerbaïdjan et de l’Iran, détruits au cours des 30 dernières années pour des raisons idéologiques. Ces stèles funéraires massives sculptées d’entrelacs ont été datées du XIIe au XVIIIe siècle. Le cimetière en comptait environ 10 000 au début du XXe siècle et encore 3000 juste avant sa destruction systématique.

photographies de katchkars par Pascal Convert
Photographies de Pascal Convert

Antoine Agoudjian est un photo reporter qui nous entraine sur les traces de la mémoire des Arméniens. Du Mont Ararat au Haut Karabagh, ses images, tantôt en couleur, tantôt en noir et blanc, renvoient un message de résistance et de transmission de cette mémoire partagée. En écho, des objets prêtés par le Musée Arménien de France rappellent l’héritage culturel millénaire de l’Arménie.

photographies d'Antoine Agoudjian prises au Haut Karabagh
Photographies d’Antoine Agoudjian au Haut Karabagh
Livre ancien en arménien
Livre ancien en arménien

Des ateliers pour découvrir autrement

Tout au long de l’année, le Centre du Patrimoine Arménien propose des ateliers accessibles aux enfants et aux adultes. Entre ateliers créatifs, visites contées ou même visite apéro, il y a de quoi plaire à tout le monde. J’ai eu la chance d’être invitée pour découvrir un aperçu de ces différents ateliers et ils m’ont beaucoup plu. Mon coup de cœur va à l’atelier cyanotype qui permet facilement de repartir avec un tirage unique. J’ai aussi beaucoup apprécier la visite apéro qui se termine dans le patio pour un temps d’échange plus informel avec les équipes du centre.

patio du centre du patrimoine arménien avec une fresque de C215

Dans le patio / exemples d’ateliers créatifs

Le Barbier de Séville, en plein air à Grignan

Cela fait quelques années maintenant que je ne manque pas d’assister à l’une des représentations théâtrales de l’été dans la cour du château de Grignan. Chaque année, une nouvelle pièce est montée dans le cadre des Fêtes Nocturnes, portées par le département. Chaque année, c’est une production de qualité à partir d’un grand texte classique. Cet été, c’est Le Barbier de Séville qui a été choisi. Cela avait de quoi me plaire d’entrée de jeu car j’aime beaucoup cette pièce de Beaumarchais. Entre comédie pure et critique sociale, elle multiplie les punchlines et avait fait l’objet de plusieurs entrées dans mon carnet de citations au lycée.

la cour du château de Grignan avec la scène pour une représentation du Barbier de Séville
Dans la cour du château avant le « lever de rideau »

C’est Jean-Philippe Daguerre qui signe la mise en scène. Dans la cour, une scène en forme d’arène donne une tonalité hispanisante. Mais le metteur en scène tire aussi parti du château, utilisant les fenêtres du premier étage pour figurer celles de la maison de Bartholo et des jalousies à travers lesquelles Rosine fait la connaissance d’Almaviva. La mise est en scène est vive, festive, joyeuse,… En un mot : jubilatoire. Les acteurs sont supportés par un musicien et une chanteuse qui reprennent les airs connus de l’opéra Le Barbier de Séville de Rossini durant les intermèdes. Le spectacle dure 1h45 mais on ne les voit pas passer, emportés par le tourbillon qui se joue sur scène.

scène du Barbier de Séville à la nuit tombée dans la cour du château de Grignan
Fin du spectacle
salut final de la troupe après la représentation du Barbier de Séville dans la cour du château de Grignan
Le salut final, de gauche à droite : Petr Ruzicka (violon / alto), Hervé Haine (L’Eveillé), François Raffenaud (Bartholo), Jean-Baptiste Artigas (le Comte Almaviva), Marion Bosgiraud (Rosine), Pascal Vannson (Figaro), Tullio Cipriano (Don Basile), Jean-François Toulouse (La Jeunesse / le notaire), Sabine Revault d’Allonnes (chant / violon)

Informations pratiques et autres suggestions

Pour ceux qui veulent découvrir ces propositions en vrai

  • Musée de Valence : place des Ormeaux, 26000 Valence.
    L’accrochage de Jazz d’Henri Matisse est visible jusqu’au 5 octobre 2025.
    Jusqu’au 30 novembre 2025, le Musée de Valence accueille des prêts exceptionnels du Musée d’Orsay, comprenant entre autre des oeuvres de Giacometti, Fernand Léger, Picasso, Chardin, Paul Klee, Tal Coat ou Nicolas de Stael.
    Enfin, l’exposition Toros intime prend place sur le plateau d’art contemporain jusqu’au 31 août 2025.
    Pour connaitre les horaires d’ouverture du musée et les conditions de visite, il faut se rendre sur leur site internet.
  • Musée d’art contemporain de Montélimar : place de Provence, 26200 Montélimar.
    L’exposition Genesis de Sebastião Salgado est présentée jusqu’au 24 août 2025.
    L’entrée est gratuite pour tous. Les horaires d’ouverture sont disponibles sur le site internet de la ville de Montélimar.
  • Centre du Patrimoine Arménien : rue Louis Gallet, 26000 Valence.
    L’exposition temporaire L’Arménie du sacré à l’épreuve du temps est visible jusqu’au 1er février 2026.
    Le parcours permanent est accessible à partir de 7/8 ans à l’aide des outils de médiation dédiés aux enfants. Si la thématique peut sembler « dure », elle est abordée avec finesse et discernement pour ne pas heurter les plus jeunes publics.
    Le programme des ateliers, mais aussi des spectacles et des conférences, ainsi que les conditions de visite sont disponibles sur le site internet du Centre du Patrimoine Arménien.
  • Fêtes nocturnes de Grignan : dans la cour du château, 26230 Grignan.
    Le Barbier de Séville est joué tout l’été, jusqu’au 23 août. La représentation commence à 21.00. Il est possible de profiter du coucher de soleil sur les terrasses du château avant. La réservation est indispensable.
    Il est possible de profiter d’une restauration légère au café Louis-Provence dans le bosquet avant le spectacle et d’y prendre un rafraichissement ou une boisson chaude après.
    Si vous souhaitez diner au restaurant avant le spectacle, je vous conseille de réserver. Nous ne l’avions pas fait et nous avons eu beaucoup de chance de trouver encore une table (pour 2) en faisant le tour des restaurants à 18.30. Il est aussi possible si on vient avec son pique-nique de s’installer dans l’herbe aux abords du village.

selfie dans un miroir où se reflète un tableau
Selfie-musée

Pour ceux qui aimeraient avoir des idées supplémentaires

J’ai bien entendu repéré d’autres propositions pour la suite de l’été, et même le début de l’automne, dans la région. J’ai en particulier noté :

Deux photos de l'expo Salgado sur les montants d'une sortie piétonne de parking pleine rue
Devant le musée d’art contemporain de Montélimar, une annonce pour l’exposition


Drôme – été 2025


A noter : La visite du Centre du Patrimoine Arménien, avec l’aperçu des ateliers qui y ont lieu, a été faite dans le cadre d’un instameet à l’invitation de Valence Romans Tourisme et du Centre du Patrimoine Arménien (collaboration commerciale non rémunérée). Si vous me suivez depuis un moment, vous aurez peut être noté que je vais régulièrement au CPA pour y découvrir les expositions temporaires, toujours qualitatives. Je n’ai pas attendu d’être invitée pour y aller et y retourner. Pour preuve, parmi les dernières expositions du CPA chroniquées par ici, il y en a une par an depuis la migration du blog ici :

[exposition] Henri Matisse, Jazz – improvisations en couleurs

Jazz, couleurs et découpages

Depuis un mois, le musée de Valence propose un nouvel accrochage dans le petit salon des dessins. Ce sont les couleurs éclatantes de Matisse qui ont pris place sur les murs. Jazz est un travail réalisé par l’artiste à la fin de sa vie. Alors que la maladie ne lui permet plus de s’exprimer avec toiles et pinceaux, il travaille avec des papiers colorés à la gouache qu’il découpe et colle. Le résultat est plein de vie et de couleurs. Au départ, Jazz était un hommage au cirque et aux souvenirs d’enfance, mais l’album devient peu à peu une improvisation vibrante, comme les notes d’un air de jazz.

la couverture de l'édition d'art de Jazz d'Henri Matisse
Jazz est un ensemble de feuillets non reliés

Le travail sur l’album Jazz débuté en 1943 est achevé en l’année suivante. C’est Tériade, un ami éditeur et critique d’art de Matisse, qui édite l’album. Et il faudra attendre 1947 pour que le projet aboutisse après de nombreux essais d’impression pour respecter les couleurs vibrantes de Matisse. Jazz est imprimé à la gouache sur papier vélin, en utilisant des pochoirs pour reproduire les découpages de Matisse sur les 20 planches de l’ouvrage et les mêmes gouaches que l’artiste. Les textes sont écrits et calligraphiés à la plume de roseau par Matisse au cours de l’année 1946, et reproduits en fac-similé dans l’édition de l’ouvrage. Il sera tiré à 100 exemplaires, numérotés. Les planches actuellement exposées à Valence sont celles de l’exemplaire offert par Matisse lui-même au musée (et qui est maintenant conservé dans les fonds de la médiathèque Latour-Maubourg).

cinq planches issues de Jazz par Henri Matisse accrochées sur un mur
Cinq planches issues de Jazz. On y retrouve en particulier le thème des algues en papier découpé dans les planches intitulées « Le lagon »

A droite – détail de la planche « Cirque » (et reflets du mur opposé de l’exposition)
A gauche – la chute d’Icare

Au fil du musée, archéologie et beaux-arts

J’ai profité de ma visite au musée pour aller flâner dans les autres salles du musée. J’ai commencé par aller revoir les œuvres de Jaume Plensa, alors que l’exposition temporaire qui lui était consacrée se terminait le soir-même. J’ai croisé quelques œuvres arrivées en prêt du Musée d’Orsay, et encore en cours d’accrochage. J’ai découvert que le petit cabinet rouge (souvenir de l’exposition All Over avec Philippe Favier en 2020) accueillait maintenant plusieurs tableaux. Et j’ai fait un long tour dans les collections d’archéologie où je n’étais pas allée depuis longtemps. Et si vous voulez en découvrir plus sur le Musée de Valence, je vous emmène dans les coulisses du musée.

l'os coché du musée de Valence
L’os coché est un des artefacts les plus mystérieux de la collection d’archéologie du musée de Valence. Trouvé dans la grotte de Thais à Saint Nazaire en Royans, datant de la fin de la dernière période glaciaire, ce morceau d’os est entaillé de dizaines de petites coches. Depuis 1991 et les travaux d’Alexander Marschak, on considère qu’il s’agit d’un système d’enregistrement du temps, correspondant à l’observation de phénomènes astronomiques (phases de la Lune, etc.). Il a intégré un corpus de 6 objets sélectionnés au niveau européen pour une étude en cours sur les origines de la quantification du temps par l’homme. Il a ainsi été entièrement numérisé en 3D et un futur dispositif de médiation sera bientôt disponible, s’appuyant sur cette numérisation.


Musée de Valence – Drôme – mai 2025


(*) L’accrochage de Jazz d’Henri Matisse est visible jusqu’au 5 octobre 2025 au Musée de Valence.
Du 31 mai au 30 novembre 2025, le Musée de Valence accueille des prêts exceptionnels du Musée d’Orsay, comprenant entre autre des oeuvres de Giacometti, Fernand Léger, Picasso, Chardin, Paul Klee, Tal Coat ou Nicolas de Stael.
Pour connaitre les horaires d’ouverture du musée et les conditions de visite, il faut se rendre sur leur site internet.

[Drôme] où se balader au début du printemps autour de Valence ?

Avec l’approche du printemps, l’allongement des journées et du ciel bleu un peu plus souvent, j’ai de nouveau très envie d’aller me balader dehors. De plus, c’est aussi la saison des « petites fleurs », ce qui ajoute encore au plaisir de la promenade. Pour en profiter le plus possible, j’évite d’aller trop loin et je reste donc dans les environs proches de Valence. Cela me permet par exemple de prendre l’air durant mes pauses déjeuner. J’ai forcément déjà évoqué les années précédentes les lieux de balade que je vous propose aujourd’hui, mais j’aime bien ce rendez-vous annuel où je vous donne des idées de promenades printanières.

une branche d'arbre avec des fleurs blanches sur un fond sombre
Au bord du Rhône

Faire une pause déjeuner au port de l’Epervière

Comme je vous le disais en introduction, j’aime bien pouvoir profiter du soleil lors de ma pause déjeuner. Pour cela, je choisis souvent d’aller au port de l’Epervière. J’emporte mon sandwich ou ma salade. Je trouve un endroit où m’installer. Entre les quais qui longent les pontons, le grand parc arboré et la Via Rhôna, j’ai un peu l’embarras du choix. Si j’ai un peu plus de temps, je prolonge par une petite balade le long du Rhône, en admirant la vue sur le massif de Crussol. Au printemps, l’endroit est vraiment agréable. C’est ensoleillé. Les oiseaux chantent et les arbres sont fleuris. Et contrairement à l’été, on n’y est pas enquiquiné par les moustiques.

Se balader au milieu des jonquilles au bois des Naix

Le bois des Naix est un jardin public situé à Bourg de Péage, à côté des berges de l’Isère (et du cimetière) où l’on est accueilli par une majestueuse sculpture de cerf réalisée par Toros. Il s’agit essentiellement d’un petit vallon longeant un ruisseau qui se jette dans l’Isère, même s’il intègre aussi une partie de la petite colline qui borde le vallon. Il est très agréable aux beaux jours car on y bénéficie de l’ombrage de vieux arbres et de la fraicheur du cours d’eau. Mais, selon moi, c’est au printemps qu’il est le plus magique. En effet, des centaines de jonquilles de différentes variétés ont été plantées sur les pelouses. Et lorsqu’elles fleurissent, c’est particulièrement joli.

Chercher les premières orchidées le long du Rhône

Si vous suiviez déjà mes aventures et découvertes les années précédentes, vous n’avez pas pu passer à côté du fait que j’aime énormément les orchidées sauvages. J’apprécie la diversité de leurs formes et de leurs couleurs, et je ne manque pas une occasion d’aller les photographier tout au long du printemps. Traditionnellement, je commence cette chasse photographique fin février/début mars le long du Rhône à Bourg-lès-Valence. Là, un peu en amont du barrage de la CNR, on trouve de belles pelouses sèches bien orientées où les premières espèces d’orchidées à fleurir ont trouvé un terrain propice. La saison démarre avec les orchis géants. Ceux-là sont presque impossibles à louper en raison de leur haute taille et de leur couleur rose. Et, juste après, ce sont de petits ophrys qui fleurissent. Plus discrets, ils se plaisent particulièrement juste au bord du fleuve, sur le remblais de la digue. Cette année, la floraison n’est pas vraiment précoce et j’y suis allée un peu tôt. Et si, les orchis géants étaient bien fleuris, les ophrys commençaient à peine à pointer le bout de leurs pétales. Malgré tout, je ne suis pas revenue bredouille. Et même si cela avait été le cas, j’ai profité de plus d’une heure de balade au soleil et c’était suffisant pour un bon moment.

une vue sur le Rhône avec les collines qui se reflètent dans l'eau
Le long du Rhône, juste en amont du barrage CNR de Bourg-lès-Valence, les collines ardéchoises se reflètent dans l’eau.


Valence / Bourg-de-Péage / Bourg-lès-Valence
Drôme – mars 2025


J’aurais bien aimé aller me balader dans les vergers en fleurs. Malheureusement, jusqu’à présent, mon emploi du temps ne m’a pas laissé la possibilité de le faire à un moment où la météo le permettait. Je vous propose donc d’aller revoir ce que cela donnait les années précédentes. Et, si jamais j’ai l’occasion bientôt de parcourir les routes de campagne le long des vergers avant la fin de la floraison, je ne manquerai pas de vous en faire quelques photos.

fleurs de cerisier
Cerisier du Japon
Chabeuil – Drôme – mars 2025


Si vous voulez d’autres idées de sorties printanières dans la Drôme, vous pouvez aussi regarder les articles suivants :

[Drôme] une soirée au stade de rugby

Aller voir du sport au bord du terrain, c’est une expérience que j’avais envie de revivre après avoir applaudi les Lynx de Valence au hockey sur glace ou encouragé les cavaliers en bord de carrière. Aussi quand le Valence Romans Drôme Rugby m’a proposé de passer une soirée au stade vendredi dernier lors de la rencontre avec Aurillac, je n’ai pas hésité un instant. Venez, je vous emmène au cœur du stade des Damiers.

un match de rugby
pendant le match entre le VRDR et Aurillac

Des moments de convivialité

Le VRDR (Valence Romans Drôme Rugby) évolue en Pro D2 et joue au stade Pompidou à Valence. Vendredi dernier, le coup d’envoi était donné à 19.30 et le stade ouvrait ses portes à 17.30. Arriver tôt, c’est l’occasion de profiter d’un avant match hyper convivial. Déjà, il y a plusieurs food-trucks où l’on peut acheter de quoi manger, et une aire de restauration en plein air avec tables et chaises pour s’installer. Mais, le plus sympa, c’est d’aller à la Bodega des Damiers (les joueurs du VRDR sont appelés les Damiers en raison de leur maillot.. à damiers). Si on a pensé à réserver, on peut profiter d’une offre couplée planche de charcuterie et fromage plus boissons et place en tribune pour le match (minimum 2 personnes). C’est ce que nous avons pu tester avec les copains présents ce soir-là aussi. La planche est copieuse, et à base de produits savoureux. Si on n’a pas pensé à réserver une planche, il est possible d’acheter une boisson : bière, vin (l’un et l’autre à consommer avec modération) ou soft. Les discussions entre passionnés vont vite bon train.

A l’approche du match, il est bien sûr possible d’emporter son verre en tribune ou en gradins (ils sont en plastique et consignés). La Bodega des Damiers reste ouverte tout au long du match et même après pour une troisième mi-temps en musique. Clairement, la Bodega, c’est the place to be avant et après le match.

Attention : aucun paiement en espèces n’est possible, ni à la Bodega ni aux food-trucks. Les cartes bancaires sont acceptées mais on peut aussi utiliser une carte cashless rechargeable au stand dédié. C’est vraiment pratique et cela limite les temps d’attente et les problèmes de manipulation d’espèces et de rendu de monnaie.

Aux premières loges pour l’échauffement

Une demi-heure avant le coup d’envoi, c’est l’échauffement des joueurs sur le terrain. Nous avons eu la chance de pouvoir accéder au bord de la pelouse pour voir de près les joueurs du VRDR. Je dois avouer qu’entrer à l’intérieur du stade complètement éclairé et entouré de gradins qui se remplissent est très impressionnant. Depuis le bord du terrain, il est aussi impossible de manquer la puissance des joueurs. Je crois que de toute la soirée, c’est le moment que j’ai préféré.

Attention : l’accès au bord de la pelouse n’est pas autorisé au public. Il faut une accréditation spéciale.

Un stade plein pour un match à enjeu

Après cela, nous avons pris place dans la tribune Elie Cestier pour assister au match. Et nous n’étions pas seuls : il y avait vendredi soir presque 6500 spectateurs pour la rencontre avec Aurillac. En effet, ce match était important pour le Valence Romans Drôme Rugby qui était avant classé avant-dernier de Pro D2 alors que la saison se termine bientôt. Quant à Aurillac, ils avaient juste un point d’avance sur le VRDR. Autant dire qu’une victoire était attendue pour augmenter les chances de maintien en Pro D2 du VRDR, et que le public était au rendez-vous. Il y a 3 catégories de place autour du stade Pompidou : la tribune couverte (où nous étions), les gradins qui font face à la tribune et où se trouve le club de supporters Le 16e Damier, et le virage sud qui ouvre uniquement si les gradins sont complets. Vendredi soir, tout était donc rempli.

un match de rugby
L’entrée des joueurs sur la pelouse

Je connaissais un peu les règles du rugby pour en avoir plusieurs fois regardé à la télé, généralement pour le tournoi des cinq six nations. Je n’avais cependant jamais assisté à un match « en vrai ». L’ambiance était très chouette avec beaucoup de supporters très investis, y compris dans les tribunes. Les Damiers ont donc été largement encouragés tout au long du match et les actions suivies avec passion. Chaque essai du VRDR a été largement applaudi. Et l’équipe a été à la hauteur des attentes avec une très belle victoire 41 à 14 !

Ce que j’ai pensé de ma soirée au match de rugby

J’ai beaucoup aimé l’ambiance, que ce soit avant, pendant ou après le match. C’était convivial, et familial. Il y avait des enfants, même des tous petits et les poussettes sont admises en bas de la tribune. Les gens échangent, discutent. C’est vraiment très bon enfant. La Bodega permet d’attendre et de prolonger le match à l’abri. Même s’il y a un peu d’attente pour accéder au bar, ça va assez vite car le service est globalement efficace et les gens courtois, donc pas de bousculade ou de personnes qui jouent des coudes pour passer devant tout le monde.

joueurs sur le terrain pendant un match de rugby
Le petit camion téléguidé qui apporte le plot pour le tir des pénalités ou de transformation d’un essai m’a beaucoup amusée.

Concernant le match, je dois avouer que le rugby n’est pas mon sport préféré. Et je crois que j’ai compris pourquoi vendredi soir. En effet, la taille du terrain et les règles du jeu font que c’est un sport de puissance relativement lent. Les grandes courses pour traverser le terrain ballon en main afin de marquer un essai sont finalement assez rares. Or, personnellement, j’apprécie les sports plus rapides ou intenses (et pour ça, je préfère donc le hockey sur glace ou le saut d’obstacles en équitation). Il n’en reste pas moins que c’était une belle expérience et une excellente soirée.


Match VRDR / Aurillac – Stade Pompidou – Valence – Drôme
7 mars 2025


Si vous aussi, vous souhaitez vivre une soirée de match au stade Pompidou avec le VRDR, je vous invite à aller consulter le site internet du club où vous trouverez les informations sur les prochains matchs ainsi qu’une billetterie en ligne.


(*) Cette soirée était une collaboration commerciale non rémunérée. J’ai en effet été invitée par le VRDR pour la soirée complète : apéritif à la Bodega, boissons et nourriture aux food-trucks et à la buvette, match en tribune. Je les en remercie d’ailleurs vivement car cela m’a permis de vivre une expérience qui était sur ma liste d’envies. Il s’agissait d’un instameet avec d’autres influenceurs locaux.. Si vous voulez voir à quoi cela ressemblait en version moins statique, vous pouvez retrouver un réel sur mon compte Instagram.

[Drôme] balades en vrac autour de Valence

Les semaines passent vite et les week-ends encore plus. Depuis le début du mois de décembre, j’ai fait pas mal de balades autour de la maison. A chaque fois, c’étaient des lieux où j’étais déjà allée et même certains où je me rends très régulièrement. Et même si j’en ai déjà parlé par ici, j’avais envie de partager avec vous quelques images de ces sorties sans forcément de longs discours.

un paysage de basse montagne au soleil
Au pied du Vercors
La Baume Cornillane – Drôme – décembre 2024

Monter à Château Rompu sous le soleil

C’est un dimanche matin de décembre que j’ai eu envie d’aller refaire un tour dans les ruines de Château Rompu à Châteaudouble. Cette balade a l’avantage d’être assez courte et donc de pouvoir entrer dans un planning un peu chargé assez facilement. Chez moi, nous étions dans les nuages (de pollution…) mais j’ai trouvé le soleil en m’approchant du village. Je suis montée assez vite le long du chemin baigné de lumière avant de sortir de la forêt au niveau des ruines. De là, il n’y a plus très loin pour arriver à la table d’orientation (un peu abîmée par le temps) et découvrir le panorama sur la plaine de Valence où une mer de nuages avait pris place.

Châteaudouble – Drôme – décembre 2024


La dernière fois que j’étais allée à Château Rompu, il y avait de la neige…


Profiter du panorama à la tour de Barcelonne

La Tour de Barcelonne, je l’ai déjà dit, fait vraiment partie de nos promenades classiques. Cette fois, c’est avec Melle 3e que j’y suis allée, en tout début d’année. La météo n’était pas exceptionnelle, mais il y avait moins de vent que lors de ma dernière ascension à la tour de Barcelonne avec Mr 1er. Par contre, je sortais d’un épisode viral assez violent dans les moments de Noël, et j’avoue avoir un peu souffert dans la montée. Je peinais à trouver mon souffle, et j’ai mis certainement le double de temps qu’à l’accoutumée pour arriver au sommet. Malgré tout, la vue d’en haut, comme chaque fois, valait largement la peine.

Barcelonne – Drôme – janvier 2025


Quelques autres balades autour de Barcelonne et Combovin :


Flâner autour du lac de Beauvallon

C’est le 1er janvier que j’ai profité d’un rayon de soleil bienvenu pour faire le tour du lac de Beauvallon. C’était sur ma route entre deux déposes/récupérations d’enfants, et après plusieurs jours de grisaille, j’avais vraiment envie de prendre un peu l’air. L’endroit est assez agréable et il est possible de continuer la balade le long des anciens bassins du système hydraulique du parc du château voisin. D’ailleurs, les abords des bassins avaient été débroussaillés, permettant de vraiment bien les découvrir.

Beauvallon – Drôme – janvier 2025


J’étais déjà allée au lac de Beauvallon au printemps 2020. Dans le même secteur, j’aime bien me promener le long de la Véore entre le parc de Lorient et le village de Beauvallon.


Rêver dans le brouillard à Saint Vincent la Commanderie

Le jour où j’étais allée à Saint Vincent la Commanderie pour voir les décorations de Noël, il y avait beaucoup de brouillard. Il nimbait tout le village d’un épais cocon et rendait onirique les scènes de la vie quotidienne. J’ai profité d’avoir avec moi mon appareil photo pour prendre quelques clichés.

Dans le brouillard

Saint Vincent la Commanderie – Drôme – décembre 2024


Admirer une œuvre d’art à Valence

Je l’avais déjà vue plusieurs fois de jour, mais c’est de nuit que j’ai trouvé la sculpture Le Messager de Jaume Plensa la plus belle. Son éclairage est vraiment très réussi et le met parfaitement en valeur. Ce n’est pas vraiment une balade, mais j’aime tellement cette installation que je ne pouvais pas garder ces photos seulement pour moi !

sculpture Le Messager de Jaume Plensa de nuit à Valence
sculpture Le Messager de Jaume Plensa de nuit à Valence
sculpture Le Messager de Jaume Plensa de nuit à Valence devant la cathédrale

Le Messager par Jaume Plensa – Valence – Drôme – décembre 2024


Il y a actuellement une exposition d’oeuvres de Jaume Plensa au Musée de Valence, jusqu’au 13 avril 2025.

Edit du 01/02/2025 : l’exposition Jaume Plensa. Etre Là. au Musée de Valence est prolongée jusqu’au 4 mai 2025


[Drôme] où profiter de la magie des fêtes ? – édition 2024

Chaque mois de décembre, alors que Noël approche, villes et villages se parent de lumières et de décorations de fêtes. Au cœur de l’hiver, les ambiances joyeuses viennent réchauffer l’atmosphère. Chaque mois de décembre, je parcours les villes et villages autour de chez moi pour aller capturer un peu de cette magie qui affleure sous les lumières et les papiers brillants. Venez, je vous emmène découvrir l’édition 2024 avec mes grands classiques : Valence, Romans et Saint Vincent la Commanderie.

illuminations de Noël sur une place bordée d'arbres
Place des Clercs à Valence

La magie moderne à Valence

Les illuminations de la ville de Valence sont toujours résolument contemporaines. Année après année, les installations se renouvellent même si on en revoit de temps à autre. Leur point commun est d’être pleines d’originalité et il n’est pas rare d’en avoir certaines dans de très grandes villes les années suivantes. Par exemple, j’ai repéré sur les réseaux sociaux que les lustres qui étaient posés sur la place du Champ de Mars en 2021 sont cette année à Montréal. Je dois cependant avouer que si je les trouve sympas (et très photogéniques), certaines de ces installations ne me projettent pas vraiment dans la magie de Noël. Heureusement, les rues se parent de guirlandes et boules lumineuses.

Installation "Mon cœur Valence" éclairée par des lampes de bureau géantes
Mon Cœur Valence est éclairé par quelques lampes de bureau géantes
(il y a quelques années, ces lampes étaient sur la place Aristide Briand)
installations lumineuses autour d'un kiosque à musique
Des installations d’inspiration végétale au pied du kiosque Peynet
installations lumineuses de forme végétale
Si je trouve ces clochettes jolies, j’y vois des brins de muguet qui ne me semblent pas réellement de saison
façade d'une gare illuminée
J’aime beaucoup ces fleurs que je trouve très poétique. Installées devant la gare, elle s’associent bien avec la jolie façade.

En complément, il y a comme chaque année le village de Noël qui longe les boulevards. Les chalets permettent de faire quelques achats de Noël, mais aussi de manger sur le pouce dans une ambiance conviviale. On peut également prendre un vin chaud (avec modération) ou un jus de pommes épicé chaud, pour se réchauffer. Et, il y a aussi la désormais traditionnelle grande roue qui a pris place à côté de la fontaine monumentale. Je vais généralement y faire un tour (en essayant d’éviter les jours de mistral..) en famille ou avec les copains. D’en haut, la vue sur la ville est magnifique.

grande roue éclairée de nuit
Prêt à prendre de la hauteur avec la grande roue !

(*) Le village de Noël est ouvert jusqu’au 24 décembre 2024. Les illuminations de Valence sont visibles au fil des rues jusqu’au 8 janvier 2025. Elles sont éclairées chaque soir à la tombée de la nuit. La grande roue tourne jusqu’au 12 janvier 2025, à côté de la Fontaine Monumentale.
Edit du 31/12/2024 : suite à un problème technique, la grande roue de Valence est à l’arrêt jusqu’à la fin de sa présence valentinoise pour cette saison.

La magie traditionnelle dans les rues de Romans

A Romans, par contre, les décorations lumineuses de Noël reprennent des motifs beaucoup plus traditionnels, à base de lutins, de Pères Noël, de bonhommes en pain d’épice et d’animaux polaires. La place Jean Jaurès est transformée en une esplanade de rêve pour les enfants (et les plus grands aussi). Au son de musiques de Noël, il est possible de courir d’une structure lumineuse à l’autre. Clairement, la magie brille dans les yeux des enfants.

L’orchestre du Père Noël, prêt à rocker…

Un peu partout dans la ville, on retrouve aussi des structures lumineuses, que ce soit vers la tour Jacquemart ou la collégiale. Les rues sont parées de guirlandes. Et sur la place Jules Nadi, les arbres accueillent de grandes boules colorées.

lumières de noël dans les arbres
Place Jules Nadi, les arbres sont illuminés

Mais, ce qui m’amuse le plus, ce sont les jeux de reflets dans les boules qui ornent les sapins. Avec toutes les lumières autour, c’est un terrain de jeu photographique est fantastique. Je peux y passer des heures pour tenter d’attraper le reflet parfait… sans y arriver !

reflets lumineux dans une boule de Noël
Reflets dans les arbres lumineux de la place Jules Nadi
reflets lumineux dans une boule de Noël
Reflet d’un des lutins du Père Noël
reflets lumineux dans une boule de Noël
Un ourson dans un sapin..
reflets lumineux dans une boule de Noël
Selfie de Noël

(*) Les décors de Noël à Romans sont allumés tous les matins à partir de 6.30 jusqu’à 8.00 et tous les soirs entre 17.30 et minuit, jusqu’au 12 janvier 2025

La magie du fait maison à Saint Vincent la Commanderie

Cette année, j’ai quelque peu bravé la météo pour aller voir les décorations à Saint Vincent la Commanderie. En effet, le jour de l’inauguration, et seul jour où j’avais assez de temps pour y faire un saut, il y avait un brouillard à couper au couteau. Tout le village semblait emmitouflé dans un voile cotonneux, apportant une touche de mystère à la magie de Noël.

des sapins de Noël en bois de palette dans le brouillard
Un village dans le brouillard

Ce qui fait la particularité des décorations de Noël à Saint Vincent la Commanderie, c’est que ce sont les habitants qui décorent. Chacun est invité à installer une saynète ou un sapin devant sa maison ou sur le rebord de sa fenêtre, ou encore à suspendre des boules dans les arbres de son jardin. La part belle est faite à la récupération ainsi qu’au réemploi de matériaux et d’objets. Le résultat est donc forcément hétéroclite, mais il a le charme du temps investi par les bénévoles qui organisent le projet et l’ensemble des habitants. A Saint Vincent la Commanderie, on retrouve une forme de simplicité dans la magie de Noël.

un chat sur un mur
Lui ne fait pas partie des décors de Noël, mais je le croise quand même chaque année sur le même muret!

(*) Cette année, les crèches et sapins sont installés dans le village de Saint Vincent la Commanderie jusqu’au 12 janvier 2025. Un jeu de piste a été créé pour les enfants. Il est accessible via un QR Code affiché sur la place du village.


Valence, Romans, Saint Vincent la Commanderie – Drôme
décembre 2024


Il y a bien entendu plein d’autres endroits où la magie des fêtes est visible dans la Drôme. Je pense par exemple :

  • à la charmante saynète qui prend vie devant la mairie de Chabeuil et est sublimée lorsque les lumières s’allument à la tombée de la nuit
  • aux soirées de Noël sur le domaine de Valsoyo avec des animations et des spectacles aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur (j’y étais allée l’an dernier)
  • à tous les marchés de Noël qui se succèdent tout au long du mois de décembre
  • aux illuminations à Montélimar, où je n’ai pas eu le temps d’aller mais qui ont l’air très chouettes
  • dans les châteaux de Grignan et de Suze la Rousse, il va y avoir des animations durant les vacances de Noël qui s’annoncent très amusantes
  • ce n’est pas vraiment dans la Drôme, mais c’est juste à côté : au safari de Peaugres, tout l’hiver est installé un parcours de structures lumineuses de type lanternes chinoises, et j’espère bien avoir l’occasion d’y aller dans les prochaines semaine.

Domaine de Valsoyo – Upie – Drôme – décembre 2023


Et pour ceux qui bougeraient un peu vers d’autres régions lors de ces fêtes de fin d’année, j’ai quelques suggestions de décors de Noël magiques à vous faire. Elles correspondent à des expériences que j’ai testées ou que j’aimerais découvrir. La liste est bien entendu très loin d’être exhaustive et il y a très certainement des propositions magiques à côté de là où vous serez.