Chaque printemps, je profite d’avoir la chance que des producteurs d’iris soient installés pas très loin de chez moi pour une balade pleine de couleurs. Cette année, pour la première fois depuis que je suis dans la Drôme, je ne suis pas allée voir les iris du Grand Barbu. En effet, Daniel a arrêté sa production d’iris à la fin de la saison dernière et l’ensemble de ses iris ont été repris par un autre producteur. J’avoue que le charme du petit vallon où il était installé m’a un peu manqué. En effet, les autres producteurs ont installé leurs plantations en plein champ alors que Daniel avait créé un vrai jardin.
dans un champ d’iris
Les iris du Val de Drôme
J’avais déjà deux ou trois fois eu l’occasion d’aller me promener dans l’immense champ des iris du Val de Drôme. Situé à Grâne, il bénéficie d’un joli point de vue sur les ruines du château de Chabrillan d’une part et sur le synclinal de Saoû d’autre part. En pleine campagne, on aperçoit cependant le champ depuis la « grande route » qui va de Crest à Livron. Il faut ensuite zigzaguer sur des petites routes pour arriver jusqu’à la ferme.
Champ d’iris avec vue…
Ce qui frappe en arrivant sur place, c’est cette immense étendue d’iris en fleurs. Le champ est immense et ne se visite d’ailleurs pas en entier : certaines parties sont réservées à la culture. Malgré tout, il y a de quoi passer un long moment à parcourir les allées entre les rangées d’iris. J’y ai passé quasiment une heure et demie, à admirer les fleurs de toutes les couleurs et à profiter du doux parfum de certaines variétés.
Je suis passée un peu tôt dans la période de floraison et certaines variétés n’étaient pas encore fleuries. Le pic de floraison a eu lieu quelques jours après mon passage, après un peu de beau temps et de chaleur.
Je ne me lasse pas d’admirer la diversité des couleurs des iris.
Iris passion
Je n’ai malheureusement pas eu le temps d’aller voir le jardin Iris Passion cette saison. Je vous laisse donc aller jeter un oeil aux photos du printemps dernier.
Grâne – Drôme – mai 2025
Des iriseraies autour de Valence : La floraison des iris touche à sa fin pour ce printemps et il faudra maintenant attendre le printemps 2026 pour pouvoir de nouveau visiter les iriseraies.
Iris du Val de Drôme – 400 chemin des Buffières, 26400 Grâne. L’iriseraie est ouverte gratuitement aux visiteurs durant toute la période de floraison. Pour connaître la période et les horaires de visite, il faut consulter le site internet de la pépinière.
Iris Passion – 665 route de Bourg-Les-Valence, lieu dit Les Blaches, 26320 Saint-Marcel-les-Valence. C’est le champ de Cédric qui a repris les iris de Daniel (anciennement iris du Grand Barbu à Chabeuil). Là aussi, le jardin est ouvert à la visite gratuitement durant la période de floraison. Il est conseillé de prévenir en amont de sa visite. Les informations pratiques sont disponibles sur le site internet d’Iris Passion.
Cette semaine le thème est saisonnier. Le projet 52 nous invite en effet à illustrer le printemps. Comme j’habite à la campagne, quand j’entends printemps, ce n’est pas au grand magasin que je pense en premier. Pour moi, le printemps, c’est cette période de l’année où la nature renait. Les feuilles réapparaissent. Les paysages se parent de vert. Les fleurs s’épanouissent et nous offrent leurs couleurs. Alors, je ne vais pas faire preuve de beaucoup d’originalité cette semaine encore, puisque j’ai choisi de vous proposer un champ de fleurs. Les iris sont en pleine floraison dans les pépinières autour de chez moi, et j’ai commencé à aller les admirer.
Le champ des Iris du Val de Drôme bénéficie d’un panorama superbe sur le synclinal de Saoû
Pour découvrir à quoi ressemble le printemps chez les autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.
(*) Je ferai un article avec plus de photos d’iris, et j’espère d’autres pépinières, vers la fin du mois de mai. Toutefois, cette photo a été prise dans le champ des Iris du Val de Drôme (400 chemin de Buffières, 26400 Grâne). La pépinière accueille les visiteurs en plein champ tout au long de la floraison des iris.
Chaque mois de mai, je me réjouis d’aller admirer la floraison des iris dans les jardins et champs ouverts au public. En effet, les professionnels de la culture de ces fleurs profitent de cette période pour que les jardiniers puissent venir découvrir en vrai les couleurs, formes et hauteur des iris avant de les commander. Cette année, la floraison a été un peu précoce et j’ai pu en profiter dès le 1er mai. Le pic de floraison est attendu aux alentours du 8 mai d’après ce que les pépiniéristes m’ont dit.
Champ d’iris
Le jardin des Iris du Grand Barbu, à Chabeuil
Je peux dire que je vais vraiment chaque année aux iris du Grand Barbu à Chabeuil depuis plus de 10 ans (même en 2020, j’ai réussi à y aller à la sortie du premier confinement). C’est toujours un plaisir d’arpenter les allées du jardin de Daniel, niché au cœur d’un vallon paisible. Cette fois, ce sont les coassements des grenouilles voisines; les gazouillis des oiseaux et les tintements des cloches d’un troupeau de moutons un peu plus loin qui ont composé la bande son de ma visite. J’étais seule dans le jardin quand j’y suis allée, et j’ai donc pu profiter pleinement du calme des lieux.
Iris du Grand Barbu – Chabeuil – mai 2024
(*) Iris du Grand Barbu, 1184 Chemin des Breytons, 26120 Chabeuil – ouvert jusqu’à la fin du mois de mai en accès libre tous les jours.
A noter : Daniel va arrêter sa production d’iris. Cette année est une année de transition, et son successeur Cédric a ouvert son propre jardin, Iris Passion, à Saint Marcel les Valence au lieu-dit Les Blaches (665 Route de Bourg les Valence). Je n’ai pas eu l’occasion d’y aller mais nul doute que ce sera également un ravissement pour les amateurs d’iris.
Pour découvrir à quoi ressemblait le jardin des iris du Grand Barbu ces dernières années, vous pouvez aller voir :
J’étais déjà allée en 2019 aux Iris du Val de Drôme (l’article correspondant se trouve donc sur mon ancien blog). Cette année-là, j’avais même acheté des iris que j’avais récupérés à la fin de l’été et plantés dans un pot sur ma terrasse, pour le plus grand plaisir de mon chat qui a bien consciencieusement déterré les rhizomes chaque nuit pendant plusieurs semaines ensuite. Je suis encore surprise qu’ils aient réussi à prendre et qu’ils fleurissent chaque printemps depuis. Cette fois, j’y allais juste pour le plaisir des yeux (et jouer avec mon appareil photo). Le grand champ s’aperçoit depuis la route entre Crest et Livron. Sur place, c’est une explosion de couleurs. Le champ est vraiment grand, et les variétés très nombreuses. J’y ai passé une bonne heure et j’aurais sans doute prolongé si une averse ne m’avait pas poussée à me mettre à l’abri.
Iris du Val de Drôme – Grâne – Drôme – mai 2024
(*) Iris du Val de Drôme, 400 Chemin de Buffières, 26400 Grâne – ouvert jusqu’au 20 mai environ tous les jours de 10.00 à 19.00 (9.00/19.00 les week-ends et jours fériés).
Bonus – les pivoines Rivière, à Crest
En rentrant des Iris du Val de Drôme, je suis passée par Crest et j’en ai profité pour m’arrêter aux Pivoines Rivière. Ce pépiniériste est spécialisé dans les pivoines et un jardin attenant aux serres abrite une collection de pivoines herbacées et arbustives. Ma précédente visite datait de 2022. Là aussi, la floraison a été plutôt précoce et déjà les pivoines arbustives n’étaient presque plus en fleurs. Par contre, les pivoines herbacées déployaient leurs couleurs. Il y avait beaucoup de monde aussi, j’ai rapidement fait le tour des carrés fleuris avant d’acheter quelques tiges coupées pour ramener un bouquet à la maison avant qu’une nouvelle averse ne vienne à tomber.
Pivoines Rivière – Crest – Drôme – mai 2024
(*) Pivoines Rivière, , 26 Crest – ouvert du lundi au samedi jusqu’au 7 juin de 9.00 à 12.00 et de 14.00 à 18.30 (y compris les jours fériés sauf le jeudi de l’Ascension).
Ce printemps a été très pluvieux dans la Drôme. Et la météo n’a pas toujours été très favorable à de longues balades ou à des randonnées. Mais comme il n’était pas question pour moi de ne pas mettre du tout le nez dehors, j’ai fait des petites sorties ces jours gris. Au programme : des villages et de courtes randonnées pas très loin de la maison. Je vous en propose trois exemples ici. Bien entendu, elles sont aussi réalisables par grand beau temps, mais vous pourrez constater à travers les photos que même sous un ciel couvert, elles restent agréables.
Vue sur la forêt de Saoû depuis le Poët Célard
Le Poët Célard, village perché de la vallée du Roubion
J’étais déjà allée me promener il y a quelques années au Poët Célard. Ce village perché au dessus de la vallée du Roubion offre en particulier un magnifique point de vue sur le synclinal de Saoû. Ce jour-là, la pluie menaçait fortement (spoiler alert : je n’y ai pas complètement échappé car elle m’a rattrapée sur la route du retour), et la forêt de Saoû n’était donc pas une bonne option pour une balade. J’ai donc continué ma route jusqu’à l’entrée du village du Poët Célard.
Une fois sur place, j’ai fait le tour du village, passant par les jolies ruelles et calades. Je suis montée jusqu’au château. J’avais espéré pouvoir y prendre un café mais l’hôtel était encore fermé. Tant pis, j’ai arpenté l’ancienne forteresse et ses jardins suspendus, profitant du panorama. J’ai terminé ma balade par un petit crochet au lavoir-fontaine ( #PassionFontaines ).
Le château domine le villageDans les ruelles du villagePanorama sur le synclinal de SaoûDans la calade qui monte au dessus de l’ancienne égliseA l’entrée du châteauDominer le villageDepuis l’esplanade du château, vue panoramique sur la vallée du RoubionAu lavoir-fontaine
Le Poët Célard – Drôme – avril 2023
Romans-sur-Isère, et son ciel de papillons
Après les rubans en 2020, les ballons en 2021 et les feuillages tropicaux en 2022, la ville de Romans a mis en place une nouvelle installation artistique au dessus des rues piétonnes que sont la côte Jacquemart et la rue Matthieu de la Drôme. Cet été, ce sont des papillons multicolores qui viennent égayer les virées shopping en centre-ville.
Je n’ai pas (encore) eu l’occasion de les voir sous le soleil, mais même lorsque la météo est hasardeuse, ils sont plein de pep’s. J’essaierai de trouver un moment un jour ensoleillé pour aller les revoir et capturer la façon dont les couleurs jouent avec le soleil…
Dans la côte JacquemartDans la rue Mathieu de la DrômeJe n’avais pas souvenir d’avoir déjà vu la fontaine du joueur de flûte en eau.. La sculpture est l’œuvre de Toros qui a signé plusieurs monuments à Romans, à Valence et dans les environs.
Romans sur Isère – Drôme – mai 2023
Soyons, balade à la Tour Penchée
C’est un peu le hasard qui m’a conduite à Soyons. Je partais en effet pour Crussol avec dans l’idée de chercher des orchidées. Par crainte de la foule au niveau du château de Crussol, j’ai bifurqué vers la Tour Penchée de Soyons où je n’étais pas allée depuis très longtemps (a priori ma précédente visite datait de 2017 et de la prise de cette photo). Depuis le parking des grottes, je suis rapidement partie à l’assaut des escaliers puis de la jolie montée qui mènent sur le plateau de Malpas, au pied de la Tour et d’où l’on domine la vallée du Rhône.
En direction de la tour Penchée
Construite au XIIe siècle pour protéger l’abbaye de Soyons, la tour faisait partie d’un ensemble de fortifications plus important. L’ensemble a été détruit au XVIIe siècle par les troupes royales comme bon nombre de fortifications un peu partout en France. La tour a alors pris son aspect penché en raison d’une destruction partielle qui a affaiblit sa base. Depuis, des travaux de sécurisation ont été menés afin d’empêcher son effondrement total…
Bientôt l’arrivée sur le plateau de MalpasVue sur la montagne de CrussolDétails de la tour ruinéeDepuis le pied de la Tour Penchée, on domine la vallée du Rhône
De là, j’avais envisagé de gagner le sommet du Serre de Guercy voisin. On peut en effet y profiter d’une belle vue sur la montagne ardéchoise. Mais, quelques gouttes sont venues me rappeler que la météo était instable et je ne souhaitais pas être sous l’orage au sommet. J’ai donc opté pour la prudence en redescendant vers le parking. J’ai juste fait une pause rafraichissement à la brasserie 3.6.9 située au bord du chemin. Je ne connaissais pas du tout leurs bières, mais j’ai été séduite par leur IPA (alors que ce n’est généralement pas ma bière préférée) et j’ai acheté quelques autres de leurs produits afin de découvrir un peu plus leur univers très aromatique.
Accueil façon ginguette à la brasserie
Soyons – Ardèche – mai 2023
(*) En complément de la balade à la Tour Penchée de Soyons, il est possible de visiter deux grottes situées sur le flanc du Serre de Guercy. La Trou du Renard est une grotte à concrétions calcaires. La grotte de Néron est un ancien habitat de l’homme de Néandertal. Sa visite permet d’en apprendre plus d’une part sur l’archéologie et les fouilles mais aussi sur le mode de vie de celui qui nous a légué une partie de notre patrimoine génétique d’homme moderne et dont la civilisation était plus évoluée que ce que l’imagerie populaire aurait tendance à nous faire croire. Je n’ai pas visité les grottes cette fois car il y avait pas mal à attendre avant la visite suivante et beaucoup de visiteurs déjà, mais je l’avais fait il y a quelques années et j’avais trouvé cette visite vraiment très instructive.
J’habite à côté de Valence dans la Drôme (je pense que ce n’est plus un secret depuis longtemps !). Je ne suis donc pas partie en week-end à Valence. Mais, ma collègue parisienne Daphnée est venue passer un week-end valentinois début mai. J’avais donc concocté un petit programme de découverte de la ville et de ses environs. Je vais donc partager avec vous ce que nous avons fait : cela pourrait vous donner des idées si vous aussi, vous souhaitez venir découvrir Valence et ses environs le temps d’un week-end.
A Crest, les pivoines étaient en fleurs
Vendredi soir : Valence by night
Daphnée est arrivée de Paris le vendredi soir. Je l’ai retrouvée en début de soirée à la gare routière de Valence Ville où elle venait d’arriver. Notre première mission a été de trouver un restaurant pour le diner. Pour cela, direction les places de l’Université et des Clercs. Là, nous avons assez facilement trouvé une place en terrasse au restaurant Les Bons Vivants. Après le repas, et comme il faisait très bon ce soir-là, j’ai décidé de lui montrer un peu la ville de nuit. Ce petit tour à pied nous a menées vers les principaux lieux du centre ancien de Valence : la cathédrale, le pendentif, la maison des têtes, la place Saint Jean… Nous avons poussé la balade jusqu’en basse ville, pour un autre point de vue sur le clocher de la cathédrale mais aussi pour jeter un œil à la côte Sylvante avec sa porte dans les anciens murs de la ville.
Place des Clercs // Côte Sylvante – Valence
Samedi matin : balade sur la montagne de Crussol
Après une bonne nuit de sommeil, nous étions prêtes pour partir à l’assaut de la montagne de Crussol. Le ciel était un peu couvert mais cela ne nous a pas empêchées de monter jusqu’au château. Le long du chemin, j’en ai profité pour lui montrer quelques orchidées sauvages (je vous en reparle bientôt!). Bien entendu, Daphnée a apprécié la vue sur la plaine de Valence (on ne distinguait malheureusement pas bien le Vercors ni les Trois Becs ce matin-là), ainsi que l’ensemble du site médiéval, si impressionnant. Pour ma part, après ne pas y être allée pendant plusieurs années, c’était la 2e fois que j’y retournais en moins de 10 jours et j’en étais ravie ! Avant d’amorcer la descente, nous avons eu la chance d’apercevoir de grands rapaces tournoyer dans le ciel au-dessus de nos têtes.
Le château de Crussol, vu depuis le théâtre de verdureLe site médiéval de Crussol s’étend sur environ 3 hectares
Samedi début d’après-midi : pause culture au Musée de Valence
Nous sommes revenues dans Valence pour déjeuner. Le soleil étant revenu, nous avons de nouveau fait le choix d’un restaurant en terrasse, derrière le théâtre cette fois, pour une salade à base de produits locaux (charcuteries ardéchoises et Saint Marcellin). Une fois rassasiées, nous avons pris la direction du Musée de Valence.
Même si, en raison de l’exposition temporaire qui était en cours d’installation, nous n’avons pas pu accéder aux espaces d’art contemporain, j’ai pu montrer à Daphnée la richesse des collections de ce musée. Entre les collections d’archéologie nous plongeant dans le passé de la cité valentinoise, les œuvres d’Hubert Robert, les nombreux artistes drômois exposés (parmi lesquels André Lhote, Vanber ou encore Etienne Noël), les collections de peinture et sculpture, il y en a pour tous les goûts. Nous sommes bien entendu allées saluer la Nymphe Endormie, qui fait vraiment partie de mes œuvres favorites au musée.
Petit à petit, nous sommes arrivées tout en haut du musée au niveau du belvédère. L’occasion de regarder le paysage d’un point de vue différent de celui du matin, puisque nous faisions alors face à la montagne de Crussol.
Dans les couloirs du musée de ValenceDepuis le belvédère du musée de Valence, lecture de paysage
Samedi fin d’après-midi : promenade bucolique le long des canaux de Châteauvert
En sortant du musée, il était l’heure du goûter. C’était donc le moment idéal pour faire découvrir à Daphnée mon salon de café préféré à Valence. Nous avons donc profité de la terrasse de Tamper & Yummy pour prendre un bon jus frais et un café avant de repartir vers la découverte suivante. Pour cela, je l’ai emmenée dans le quartier de Châteauvert pour une balade le long des canaux.
A Valence, les canaux sont alimentés par des sources et ont permis au fil des siècles le développement d’une petite industrie (moulins, travail du cuir…) et du maraîchage dans différents secteurs des faubourgs de la ville. Aujourd’hui, ils sont une réserve de biodiversité très importante. S’il y a une quarantaine de kilomètres de canaux à Valence, seuls 17 km sont à ciel ouvert. On les retrouve essentiellement dans les quartiers du Grand Charran et de Châteauvert, ainsi que du coté du parc Jouvet et du parc des Trinitaires. Il existe un circuit dans chacun de ces secteurs permettant de découvrir les tronçons de canaux à ciel ouvert (vous pouvez les retrouver sur le site de l’office de tourisme).
Partant du parc de la Grande Marquise, nous avons longé les canaux du parc avant de suivre le parcours des canaux de Châteauvert. Je n’avais encore jamais réussi à ne pas me perdre à un moment ou l’autre. Cette fois ne fera pas exception : j’ai bel et bien loupé une bifurcation sur le parcours. Mais ce n’est pas très grave car nous avons tout de même fait une agréable promenade au cours de laquelle nous avons pu profiter de ce petit coin de nature au cœur de la ville.
Le long des canaux de Châteauvert à ValenceDans le parc de la Grande Marquise à ValenceC’était la saison des amours pour les grenouilles que l’on entendait chanter et qui étaient bien en vue à la surface des canaux
Nous avons ensuite profité d’une pause dans le parc de la Grande Marquise, assises à une des tables de pique-nique qui y sont disponibles. Nous sommes revenues dans le centre de Valence pour la soirée. Nous avons partagé des planches en prenant un verre de vin dans la douceur de cette soirée de printemps, installées dans une ambiance conviviale à la terrasse du Marché sur la place des Clercs.
Dimanche matin : leçon d’histoire à la Tour de Crest
Après une journée très valentinoise le samedi, j’ai choisi d’emmener Daphnée dans la vallée de la Drôme pour le deuxième jour de ce week-end. Nous avons commencé par aller visiter la Tour de Crest. Dominant la vieille ville de Crest avec ses 52 mètres, ce donjon médiéval est le plus haut de France et fait partie des incontournables de la région. Si on le voit de loin, il mérite qu’on aille le visiter à plus d’un titre. Déjà, et c’est sans doute le plus évident, la vue qu’on a depuis le sommet de la tour est impressionnante. Ensuite, la tour de Crest est riche d’une histoire longue, débutée au Moyen-Âge en tant que château-fort et continuée comme prison d’état après son démantèlement en tant que forteresse, et ce jusqu’à la fin du XIXe siècle.
L’entrée de la Tour de Crest nous plonge dans son passé de prison sous l’Ancien Régime
La visite se fait avec un audio-guide (qui a d’ailleurs été revu par rapport à ma précédente expérience, et dont la durée des explications m’a semblé plus pertinente). Elle nous emmène à travers l’histoire de la tour avant de nous conduire aux terrasses qui dominent le donjon. Là, la vue panoramique à 360° permet normalement de voir du Diois aux sucs d’Ardèche et du Vercors au synclinal de Saoû et jusqu’à la Drôme Provençale. Mais, comme la veille à Crussol, le ciel n’est pas en notre faveur et les paysages sont un peu (trop) voilés. Malgré tout, Daphnée est impressionnée, tant par le bâtiment que par la vue. Et, nous avons eu la chance de croiser un visiteur pas comme autres : un charmant petit chat noir qui semblait connaître les lieux sur le bout des pattes.
La terrasse couverte est en fait le toit primitif de la Tour de Crest. Servant de récupérateur d’eau, il présentait des défauts d’étanchéité, conduisant à la construction d’un toit permettant également de récupérer l’eau de pluie. Celle-ci se déverse via des canalisations plongeant de toute la hauteur de la tour vers une citerne située sous le rez-de-chaussée.Crest vue depuis le toit de la tour
Nous sommes ensuite descendues à pied dans Crest, où nous avons cherché un lieu pour déjeuner. Peu de restaurants sont ouverts le dimanche midi, et ils sont souvent vite pris d’assaut. Nous avons eu la chance de trouver une table au restaurant Sur les quais. De tous les endroits où nous avons mangé au cours du week-end, c’est certainement celui que j’ai le plus apprécié avec sa cuisine inventive tout en finesse. J’aurai plaisir à y retourner quand l’occasion se présentera (en pensant à réserver préalablement cette fois).
Dimanche début d’après-midi : découverte de villages perchés de la vallée de la Drôme
En arrivant, Daphnée m’avait parlé de son envie de voir de jolis villages au cours du week-end. Et de ce côté là, il y a largement de quoi faire dans la vallée de la Drôme. Je l’ai d’abord emmenée à Autichamp, où j’étais repassée peu avant. Entre la vue sur la campagne et le synclinal de Saoû, les jolies calades fleuries et les lavoirs-fontaines, j’ai chaque fois que j’y vais l’impression d’entrer dans un conte de fées !
A Autichamp, les points d’intérêt sont fléchés… j’ai néanmoins souri en voyant ce panonceau car finalement, de là où il était posé, on voyait exactement ce qu’il y a sur la photo du dessousMême par temps couvert, la vue depuis Autichamp est magique !Iris et valérianes en fleurs le long d’une calade à Autichamp
Nous avons ensuite pris la direction de Chabrillan. Là, la vue mérite le crochet depuis la route départementale, tout comme le petit jardin botanique et les ruelles du village dominé par les ruines du château. Nous avons profité du café-bibliothèque pour prendre un rafraîchissement avant de repartir.
Vue sur le village de Chabrillan, dominé par son château
Dimanche fin d’après-midi : visite dans le vignoble de Brézème
Pour terminer cette journée, et parce que Daphnée avait été surprise de la quantité de vignobles aux environs de Valence depuis le début de ce week-end, j’ai décidé de l’emmener faire une dégustation de vins. Comme nous étions dans la vallée de la Drôme, j’ai eu envie de lui faire découvrir le petit vignoble de Brézème à Livron. Coup de chance, c’était le week-end De Ferme en Ferme et le château La Rolière était ouvert. J’avais eu l’occasion de découvrir ce domaine familial il y a 2 ans et demi lors d’une précédente édition De Ferme en Ferme, et j’étais tombée sous le charme à la fois du lieu et de leurs vins. La visite est conduite par des membres de la famille propriétaire, dont on sent l’attachement aux lieux. Après avoir vu les vignes, et le chai, on passe à la dégustation des différentes productions du domaine : blanc, rosé (un des meilleurs que j’ai goûtés) et rouge. Inutile de dire que ni l’une ni l’autre ne sommes reparties les mains vides !
Vignes de BrézèmeAu château la Rolière, entre les rangées de vignes, des plantes assurent la biodiversité d’une part et la régénérescence du sol d’autre part.Vignes avec vue…
(*) L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération
La journée du dimanche touche à sa fin. Nous profitons encore de la soirée pour un diner en terrasse, sous la halle de la place de Saint Jean à Valence. Après les ravioles le midi à Crest, c’est l’occasion de lui faire goûter une autre spécialité locale : la pogne, servie façon pain perdue au dessert. Cette note sucrée marque la fin du weekend de Daphnée à Valence. Elle repart en effet pour Paris tôt le lundi matin, avec de jolis souvenirs de ma belle région (pour preuve, j’ai la façon dont elle en parlé à tout le monde au bureau le jour suivant). J’étais pour ma part ravie de faire découvrir Valence et ses environs… Et si vous ne connaissez pas encore la Drôme, venez donc changer d’air à Valence en vous inspirant du déroulé que j’avais proposé à ma collègue !
Avec le retour des beaux jours, j’ai de plus en plus envie d’aller me balader. Parfois, j’ai pas mal de temps devant moi et parfois je m’arrête juste un instant sur un trajet, en rentrant du travail ou d’une promenade plus longue ou encore en allant faire une course. Ce sont souvent des lieux que je connais déjà et que j’ai déjà eu l’occasion de vous présenter (quelquefois sur l’ancienne version du blog d’ailleurs). Il en ressort cependant généralement quelques photos (prises avec mon téléphone quand je n’ai pas mon appareil photo avec moi). J’ai eu envie de regrouper ici les balades et sorties impromptues de ces dernières semaines, dans les environs de Valence.
Une fin de journée à Chabrillan
Je rentrais du forum touristique Destination Ardèche au Pouzin et d’une petite balade sur la voie douce de la Payre en remontant la vallée de la Drôme quand la lumière qui baignait le paysage m’a donné envie de m’arrêter en profiter. J’ai donc bifurqué vers le village de Chabrillan. J’avais déjà eu l’occasion de me promener dans ce village perché, enroulé au pied de son ancien château. On y découvre en particulier une vue magnifique sur le synclinal de la forêt de Saoû.
Lumière de fin de journée sur le village perché de Chabrillan dominé par les ruines de son châteauChabrillan fait partie des villages botaniques de la DrômeLa vue sur le synclinal de Saoû depuis le village de Chabrillan
Chabrillan – Drôme – mars 2023
Une visite au Musée de la Chaussure
Nous avons profité d’une course à faire à Romans pour retourner voir le Musée de la Chaussure, librement ouvert dans le cadre des Journées Européennes des Métiers d’Art. J’avais déjà eu l’occasion de visiter le musée trois ou quatre fois. Ce n’était donc pas une découverte. Mais j’ai apprécié parcourir à nouveau les différentes salles, m’attarder sur l’un ou l’autre des modèles exposés, découvrir les nouveautés aussi. En sortant, nous avons fait un rapide tour dans les jardins, entre deux averses avant de repartir.
J’ai une passion visuelle pour ce couloir que je trouve extrêmement photogénique !Dans les jardins du Musée de la Chaussure
Musée de la Chaussure – Romans – Drôme – avril 2023
(*) Si vous souhaitez visiter le Musée de la Chaussure, les conditions de visite sont détaillées sur le site internet du musée. Les jours de gratuité y sont également annoncés.
Une soirée à Crest
C’est la perspective d’une séance de cinéma qui m’a conduite à Crest en début de soirée. Entre un diner rapide et l’heure de début du film, il y avait le temps pour une balade dans les ruelles de la ville, tout juste éclairées. L’ambiance à cette heure de la journée y est différente de celle du matin ou de l’après-midi. Le mystère semble plus présent encore. Puis, je suis allée un moment sur la passerelle le long du pont sur la rivière Drôme afin d’admirer le coucher du soleil et de profiter encore un peu de la douceur printanière de cette fin de journée.
Dans les rues de la vieille ville
Au bord de la rivière
Crest – Drôme – avril 2023
Une promenade à Autichamp
Un samedi après-midi ensoleillé, j’ai eu envie de retourner à Autichamp. Ce village perché de la vallée de la Drôme m’avait vraiment charmée lors d’un précédent passage. Une fois sur place, la magie pittoresque des lieux agit de nouveau immédiatement. J’arrive dans le village par le haut. Nous sommes le week-end de Pâques et la porte de l’église est entrouverte. J’y entre, doucement, silencieusement. L’ensemble est simple et paisible. La lumière crue du soleil du midi est filtrée par les vitraux colorés.
L’église du village d’Autichamp
Je me dirige ensuite de l’autre côté de la place, vers le belvédère situé au pied du clocher de l’ancienne église, trop dégradée et remplacée au XVIIIe siècle par l’actuelle église. Là, un chat fait sa sieste à l’ombre. D’abord timide, il finit par s’approcher afin de chercher quelques caresses. Je dois avouer que c’est toujours un plaisir de croiser un chat dans un village. Je l’ai déjà dit mais c’est pour moi typique du Sud et des villages ensoleillés (je n’ai pas souvenir de chats se promenant librement, se prélassant au soleil dans les rues et venant quémander des caresses dans les villages de mon enfance en Bretagne).
L’incontournable chat du villageCoup d’œil au clocher de l’ancienne égliseLe belvédère au pied de l’ancien clocher, l’endroit idéal pour faire une pauseDepuis le belvédère au pied du clocher, la vue sur le synclinal de Saoû est somptueuse. De là, on peut aisément s’amuser à faire une lecture de paysage.
Après avoir admiré le paysage en direction du synclinal de Saoû, je continue ma balade au fil des calades. Je descend vers le pied du village en longeant des jardins fleuris. Et j’arrive à la Porte de France, vestiges de l’enceinte du château-fort érigé au XIIIe siècle. Les corbeaux que l’on aperçoit supportaient une bretèche en bois au Moyen-Âge. En continuant à descendre le long de la calade, j’arrive à ce qui est pour moi l’endroit le plus remarquable du village : ses sources. Celles-ci sont captées via des grottes-lavoirs. Le calcaire a fait son œuvre et peu à peu créé un décor de tuf absolument magique. L’eau s’écoule doucement à travers les plantes couvrant le haut de l’alcôve en un plic-ploc extrêmement relaxant. En plein été, l’endroit est en outre d’une fraîcheur inattendue.
Fleurs de pommiers dans les jardins du villageLa Porte de France et sa caladeDans l’alcôve d’un des lavoirs-fontaines, l’eau s’écoule paisiblement en goutte à goutte
Des lavoirs-fontaines, je gagne la route qui surplombe ce qu’il reste des jardins en terrasse de la Renaissance. A cette époque, le seigneur local avait en effet fait construire une série de luxueux jardins à cet endroit, alimentés en eau par les sources du village via un système d’irrigation ingénieux. Une autre grotte-fontaine se trouve d’ailleurs sous l’une des terrasses de ce jardin. Aujourd’hui, la terrasse supérieure n’existe plus car elle a été utilisée au début du XXe siècle pour permettre la construction de la route. Les deux autres terrasses sont actuellement des potagers privés appartenant à des habitants du village (il n’est donc pas possible de les visiter).
De la route, la vue s’ouvre à nouveau vers le synclinal de Saoû. J’emprunte une autre calade pour remonter dans le cœur du village. Je m’attarde sur quelques détails qui ressortent sous le soleil. Je profite encore un peu des lieux, puis je décide de repartir.
Encore ce genre de vue sur le synclinal de Saoû… je ne me lasse pas de l’admirer !Détails de façadeUn dernier regard au village d’Autichamp et à ses maisons imbriquées avant de repartir
Sur le trajet du retour, je marquerai cependant une petite pause devant la beauté du paysage. Depuis les hauteurs de la campagne entre Autichamp et Chabrillan, c’est tout le sud du Vercors qui me fait face, en particulier la Raye sur la gauche, le pays Diois avec les falaises du Glandasse sur la droite. Quant aux sommets encore enneigés au dessus des Hauts Plateaux, ils contrastent joliment avec les couleurs du printemps dans la plaine.
Sommets enneigés du Vercors et couleurs du printemps dans la plaineAu delà des champs, au pied du Vercors, le sommet de la Tour de Crest émerge
J’aime quand le hasard m’emmène là où je n’avais pas forcément prévu d’aller. C’est, une fois de plus, ce qui m’est arrivé pour cette balade sur la voie douce de la Payre, en Ardèche. J’étais partie pour parcourir les allées du salon Destination Ardèche au Pouzin. Mais après plus de deux heures à échanger dans le brouhaha et à engranger de l’information pour de futures sortie, j’ai eu besoin de prendre l’air. Le ciel était alors dégagé et malgré le vent, la température douce. Forte des idées que je venais de récupérer sur le salon, j’ai eu envie de retourner faire un tour sur la voie douce de la Payre, à quelques kilomètres seulement de là.
Début de promenade au soleil
Une ancienne voie ferrée
La voie douce de la Payre est installée sur l’emprise d’une ancienne voie ferrée. Elle servait à transporter le minerai de fer depuis les mines de Privas jusqu’aux hauts-fourneaux du Pouzin et de La Voulte (ces derniers sont d’ailleurs toujours partiellement visibles dans ce qui est maintenant un parc public), et assurait aussi un trafic voyageurs. Définitivement fermée en 1994, elle a été démantelée et a laissé progressivement la place à un chemin goudronné à destination des piétons et des vélos. Ce sont maintenant 20 km de parcours agréables entre Le Pouzin et Privas, et une interconnexion avec la Via Rhôna. La voie douce de la Payre, comme les autres voies douces, est aménagée avec des parkings permettant de laisser sa voiture à divers points du parcours.
Le balisage permet de mesurer son avancée sur le parcours
Tout au long du chemin, on croise les vestiges de l’époque où c’était une voie ferrée. On passe ainsi sur plusieurs ponts et viaducs. On traverse des tunnels. On passe devant d’anciennes petite gares pittoresques. Je trouve toujours amusant sur ce type de voie douce de chercher ces traces du passé. Si certaines sont évidentes, comme celles mentionnées plus haut, d’autres sont moins immédiates et se retrouvent par exemple dans le fer forgé d’un portail ou un ancien panneau de signalisation ferroviaire.
L’ancienne gare de Saint Lager Bressac
Des paysages verdoyants
La voie douce de la Payre est beaucoup moins impressionnantes que d’autres voies douces d’Ardèche. Les paysages y sont nettement moins grandioses que ceux de la Dolce Via par exemple. Mais nous marchons au cœur de la campagne, traversant juste quelques hameaux. J’ai laissé ma voiture sur l’un des parkings situés sur la commune de Saint Lager Bressac, et j’ai choisi de marcher en direction du village. J’avais dans l’idée de marcher jusqu’aux premiers tunnels avant de faire demi-tour (j’étais déjà venue par là il y a quelques années et j’en gardais un joli souvenir).
Tout autour de moi, le printemps commence à se faire sentir. Les oiseaux pépient dans les arbustes bordant le chemin et s’envolent en nuées à mon approche. Sur les talus, les fleurs commencent à montrer leurs couleurs. J’aperçois de très nombreuses violettes mais aussi quelques orchis géants (cette année encore, ma première orchidée aura donc été ardéchoise après celles vues à Saint Montan en février 2022).
Discrètes violettesOrchis géant
En avançant, j’aperçois le clocher de l’église du village de Saint Lager Bressac, discret. Il est dominé par les collines environnantes. D’ailleurs tout au long de la promenade, on a de jolis points de vue sur la campagne environnante. En particulier, le Gras se dessine sur l’horizon, dominant le village de Saint Symphorien sous Chomérac.
Saint Symphorien sous ChoméracLe village de Saint Lager BressacEn pleine campagne
Un arc-en-ciel intermittent
Finalement, je n’irai pas jusqu’aux tunnels. En effet, en me retournant, je vois la pluie arriver rapidement dans ma direction. N’étant pas du tout équipée pour l’affronter, je préfère faire sagement demi-tour. Outre le fait que je vais réussir à échapper aux gouttes qui n’arriveront sur moi qu’une fois à l’abri dans la voiture, je vais bénéficier d’un bel arc-en-ciel qui apparait et disparait au fur et à mesure de l’avancée de l’averse. Le spectacle est magique : l’arc-en-ciel semble par moments percer littéralement les nuages. En dépit de la promenade écourtée, je suis donc ravie du spectacle qui s’offre à moi !
Encore assez discret, l’arc-en-ciel se profile au dessus de la voie douce de la PayreIl se met ensuite à complètement percer les nuages !
Voie douce de la Payre – Saint Lager Bressac Ardèche – mars 2023
(*) La voie douce de la Payre s’étend sur 20 km entre Privas et Le Pouzin. Une branche secondaire permet de bifurquer vers Saint Vincent de Barrès. Goudronnée, elle est accessible aux mobilités douces : à pied, à vélo mais aussi en roller. Elle présente un dénivelé assez faible (422 mètres sur l’ensemble du parcours). De nombreux parkings permettent d’y accéder facilement en divers points du parcours.
C’était un de ces dimanches matins de fin d’hiver, quand la météo hésite à basculer au printemps. Le ciel bleu m’avait poussée à aller me promener. Je n’avais pas encore décidé de ma destination quand j’ai pris la direction de la vallée de la Drôme. La dernière fois que j’étais allée à Mirmande, c’était aussi un dimanche matin mais en pleine canicule. Alors que le thermomètre flirtait à peine avec les 3°C, je me suis dit que ce serait l’occasion de revoir le village autrement.
Le tour des remparts
Après avoir laissé la voiture sur le parking auprès de l’église Saint Pierre, dans le bas du village, une volée de marches m’a menée dans un charmant petit jardinet. Il ne s’agirait pas d’oublier que Mirmande fait non seulement partie des plus beaux villages de France mais aussi des villages botaniques de la Drôme. L’heure étant encore relativement matinale, le soleil restait assez bas, plongeant une bonne partie des lieux dans l’ombre.
Au dessus de la place de l’église
Afin de profiter au maximum du soleil, j’ai décidé de ne pas monter par la rue principale du vieux village mais de longer les anciens remparts en direction de l’est. Là, je prenais mon temps pour d’un côté admirer le paysage baigné de lumière et de l’autre, détailler les façades. Je remarquais par exemple de charmantes fenêtres fleuries ou de lourdes portes anciennes auxquelles je n’avais encore jamais prêté attention. Je m’en étonnais presque, tout en songeant que je n’étais finalement peut-être jamais passée encore par là.
Paysage de fin d’hiverJe n’avais encore jamais fait attention à cette porte et ses décorsLe long des rempartspresque le printemps…
La chapelle Sainte Lucie
Arrivée au bout des remparts, j’ai continué mon chemin en descendant le long du coteau sur lequel le village de Mirmande est perché. En contrebas, un ruisseau s’écoule, bordé par un lavoir. De l’autre côté, j’ai découvert la petite chapelle Sainte Lucie. Je n’avais pas le souvenir de l’avoir déjà vue. Elle se situe pourtant très près du village, le long d’une route y menant. Construite à la fin du XIXe siècle grâce à une souscription, elle a été vendue à la mairie de Mirmande en 2003 pour un franc symbolique. Devenue un débarras communal, elle a continué à s’abimer jusqu’en 2015 et le lancement de travaux de restauration. Actuellement fermée au public, une étude est en cours pour la sécuriser et la transformer en lieu culturel. Je suis complètement tombée sous le charme de cette petite chapelle, de sa sobriété et de son environnement bucolique.
La chapelle Saint Lucie, à côté du pont menant à une ancienne entrée du village de Mirmande
Les prémices du printemps au fil des calades
Faisant demi-tour, je suis ensuite revenue vers le village. J’ai tourné dans la première calade qui s’est présentée, m’enfonçant entre les maisons aux murs de pierres calcaires. C’est toujours un plaisir de se faufiler dans les ruelles, et de découvrir les recoins de Mirmande. Là aussi, je me suis retrouvée en dehors des chemins que j’emprunte habituellement dans le village. Un peu partout, le printemps commençait à frémir. Amandiers et arbrisseaux portaient leurs premières fleurs dont je me délectais les yeux tandis que le soleil commençait doucement à réchauffer l’atmosphère.
Ambiance printanière dans les ruelles de MirmandeAmandier en fleursDébut de floraisonTouche de rouge…
Alors que je n’avais vu personne depuis mon arrivée, en revenant ainsi vers le cœur du village, et alors que la matinée commençait à être bien entamée, j’ai croisé plusieurs groupes de visiteurs qui montaient en direction de l’église Sainte Foy. Pour ma part, j’ai choisi de ne pas pousser jusques là-haut, mais de continuer à flâner dans les ruelles en restant côté est du village. Connaissant moins ce secteur, la balade n’en était que plus agréable. J’ai ainsi pu profiter du soleil jouant sur les façades ainsi que de sympathiques perspectives urbaines.
Jeux d’ombre et de lumièreSous le noyer dénudéJeux de perspectivesPoésie des fenêtres
Dans l’atelier verrier Morfia
De nombreux artisans se sont installés dans le village de Mirmande. En redescendant par la rue principale, j’ai été attirée par la boutique d’une artisane verrière que je n’avais encore jamais vue. Comme elle était ouverte, je suis entrée… et j’ai pénétré dans un univers féérique. Je suis restée un bon moment à m’extasier devant la finesse et la poésie de certaines réalisations, comme les magnolias ou encore le mobile du Petit Prince. J’ai admiré le travail sur les colliers et j’ai finalement craqué pour une petite paire de boucles d’oreilles plus facile à porter au quotidien (mais je regrette un peu un petit collier en macramé et verre qui serait très sympa pour l’été… ). J’ai eu beaucoup de mal à me décider à quitter la boutique !
J’ai eu un coup de cœur pour ce collier aux perles en forme de cloche (mais je ne l’ai pas acheté car je ne suis pas certaine que j’aurais eu l’occasion de le porter)Fleur et feuilles de magnolia en verre, posé sur une branche
Atelier Verrier Morfia – dans la Grand Rue
Mirmande – Drôme – mars 2023
(*) Si vous venez à Mirmande, il faudra laisser votre voiture à l’extérieur du vieux village. Il y a quelques places auprès de l’église Saint Pierre, en bas du village, mais il faut arriver très (très) tôt le matin pour espérer en avoir une. Sinon, il faut se stationner aux abords du village côté est ou côte ouest, où des stationnements ont été aménagés (à l’ombre des arbres pour certains en plus). La visite du village se fait ensuite à pied. Mirmande étant un village perché aux ruelles médiévales pavées et avec pas mal d’escaliers, beaucoup d’endroits sont peu ou pas accessibles avec une poussette ou un fauteuil roulant. La partie de ma promenade le long des remparts est complètement accessible : c’est à l’intérieur du village que cela se complique. La chapelle Sainte Lucie est facilement accessible à pied depuis le village. Il faut compter moins de 10 minutes depuis l’église Saint Pierre.
La balade sur les flancs de Roche Colombe, c’est l’histoire d’une randonnée qui n’était pas du tout prévue, ou du moins pas prévue à cet endroit-là. J’étais en effet partie pour aller marcher au cœur de la forêt de Saoû. Il y avait à cela plusieurs avantages dont celui de pouvoir faire une jolie promenade avec peu de dénivelé. J’étais en effet fatiguée d’une semaine bien remplie et d’un début de week-end éprouvant, et j’envisageais plutôt une sortie tranquille. Mais les éléments en ont décidé autrement…
Rendez-vous raté avec la forêt de Saoû
J’avais donc pris la direction de Saoû en début d’après-midi. Le ciel était couvert et le mistral bien marqué. Je pensais aller vers l’Auberge des Dauphins et de là, faire un petit tour en empruntant un sentier plutôt plat au fond du synclinal. En arrivant sur le parking, l’ambiance était vraiment sombre. J’ai jeté un coup d’œil vers les sommets et ai découvert que les nuages s’y accrochaient. J’ai quand même commencé à marcher en direction de l’auberge. Mais, un panneau a attiré mon regard : celui annonçant les dates de chasses dans la forêt. Et pas de chance, ce jour-là était un de ceux autorisés pour la chasse en battue. Avec le brouillard, je n’arrivais pas à déterminer s’il y avait ou non quelque chose dans la direction où je souhaitais aller. J’ai donc décidé de changer complètement mon idée de balade et d’aller flâner dans les ruelles du village de Saoû.
Champs de lavandes au pied de Roche Colombe
Erreur de lecture à la sortie du village
Après avoir regagné Saoû et avoir traversé le village, j’ai laissé ma voiture sur le parking situé sur la route de Crest. Juste derrière, j’ai avisé un champ de lavandes au pied des falaises de Roche Colombe et même si elles n’étaient pas encore en fleurs, je m’en suis approchée (note pour moi-même : revenir en juin quand tout sera fleuri). Là, un panneau indicateur a retenu mon attention. Il indiquait la direction de Roche Colombe, l’extrémité est du synclinal. Et, sans doute un peu fatiguée, j’ai cru lire 1.4 km (je précise tout de suite que ce n’est pas ce qui est réellement indiqué). Me faisant la réflexion que je ne pensais pas que c’était aussi près (parce que justement ce ne l’est pas…), j’ai commencé à m’engager dans cette direction.
Le début de la montée se fait sur une petite route, assez peu large, et menant jusqu’à un parking permettant d’accéder à différents sites d’escalade sur les falaises. Si la montée est parfois un peu raide, elle ne présente cependant pas de difficultés. Il faut un peu plus d’un kilomètre pour arriver au niveau du parking d’escalade. Je pense que c’est là que j’ai réalisé que j’avais sans doute fait une erreur de lecture. Mais, peu importe, j’ai quand même continué à monter !
Un amandier en fleurs annonce l’arrivée prochaine du printemps
Chemin chaotique sur les pentes
Après le parking d’escalade, la route carrossable se transforme en sentier. Et rapidement, on se retrouve à progresser entre les cailloux et les racines des arbres environnants. Bien sûr, la pente continue à être très marquée. J’ai donc continué encore un bon moment avant de… faire demi-tour, juste avant le site d’escalade de la Poupoune. Plusieurs éléments m’ont conduite à cette décision, mais c’est principalement parce que je n’étais pas chaussée pour randonner (j’étais partie en ballerine et avec mon sac à main : je rappelle que je pensais marcher tranquillement sur un chemin plat et stabilisé) et que j’étais encore en rééducation suite à une entorse de la cheville. Après avoir pris connaissance une fois rentrée chez moi de quelques topos dans ce secteur, j’ai fait demi-tour avant que la montée ne devienne vraiment plus technique.
sur la partie carrossable du chemin
Alors, certes, je n’ai pas pu aller profiter du point de vue exceptionnel depuis le sommet de Roche Colombe, mais ce sera l’occasion de revenir randonner dans ce secteur. Toutefois, tout au long de ces un peu plus de 2 kilomètres de montée, j’ai profité de panoramas sur les montagnes environnantes. Et c’est finalement ce dont j’avais besoin au cours de cet après-midi : pouvoir prendre un grand bol d’air tout en marchant.
Retour au village
En redescendant vers le village, j’ai de nouveau pu pleinement profiter des paysages grandioses environnants. J’étais contente d’avoir pris un peu de hauteur à cet endroit. J’étais jusqu’à présent toujours restée au fond de la vallée. Et si c’est déjà impressionnant vu d’en bas, l’ensemble prend une dimension nettement plus épique lorsque le regard peut porter un peu plus loin.
Le village de Saoû au pied des rochersPorte d’entrée vers la forêt de SaoûBanc avec vue
Revenue à l’entrée du village un peu après 16.00, je n’ai pas trouvé en cette période estivale hivernale d’endroit où m’arrêter prendre un goûter. Cependant, l’épicerie de Saoû était ouverte et j’ai pu y acheter une boisson fraîche et une part de gâteau maison (j’en ai également profité pour faire le plein de confitures artisanales). Une façon bien agréable de conclure cette promenade !
Il aura suffit d’un week-end ensoleillé en février pour me donner envie de prendre un peu de hauteur sans toutefois devoir aller trop loin de Valence ni m’engager sur une randonnée. C’était donc l’occasion parfaite pour aller découvrir quelques villages de charme, nombreux dans la région. Cette fois, me suis dirigée d’une part dans la vallée de la Drôme le samedi et d’autre part dans la vallée de l’Eyrieux le dimanche. Au programme : des vieilles pierres et des points de vue époustouflants sur les paysages environnants. Venez, je vous emmène !
Vue sur Cobonne – Drôme
Deux villages perchés au dessus de la vallée de la Drôme
Cobonne, un village médiéval
J’avais plusieurs fois vu passer des images de Cobonne, un village perché entre vallée de la Drôme et Vercors. Mais je n’avais encore jamais pris le temps de m’y arrêter alors que j’étais plusieurs fois passée à proximité en partant me promener. Réveillée assez tôt un samedi matin, le soleil qui brillait m’a donné envie de sortir. Cherchant où je pouvais aller, j’ai repensé à Cobonne. Le temps d’attraper mon appareil photo et j’étais partie. Je suis arrivée sur place de bonne heure, avant 9.00 du matin. J’ai suivi la direction du parking depuis l’entrée du village et me suis retrouvée au pied d’une muraille médiévale, en haut du village.
Vestiges du donjon et arrière de la petite église de Cobonne
En descendant de voiture, alors que tout est encore très calme dans le village endormi, je n’ai pas pu manquer d’entendre le son de l’eau qui coule. En effet, juste derrière moi, il y avait une fontaine. En m’approchant, je remarque quelques violettes discrètes qui annoncent le printemps à venir. Je profite d’un long moment à me laisser bercer par le bruit de l’écoulement, hypnotisée. L’eau dans le bassin est cristalline et il doit être très agréable de s’y rafraichir lorsqu’il fait un peu chaud.
Passion fontaines de village
Je retourne en direction du mur d’enceinte du village, et passe sous la porte de la Herse. Il s’agit là d’une des deux portes qui donnaient accès au village lorsqu’il était intégralement fortifié à partir du XIVe siècle (l’autre porte a aujourd’hui disparu). Elle donne au nord, sur l’ancien chemin des transhumances. De là, je descends la grande rue, m’arrêtant ici et là devant les façades des maisons restaurées. En effet, après la guerre, le vieux village était presque déserté, et il a fallu (comme dans nombre d’autres vieux villages) la volonté de quelques passionnés qui se sont lancés dans la reconstruction et la réhabilitation des lieux afin d’éviter la disparition du village.
La porte de la Herse vue depuis l’intérieur du villageL’église est adossée au mur d’enceinteDescendre la rue principaleAdmirer les façades encore endormies
Au milieu de la grande rue, une petite place accueille le lavoir, où l’eau coule à flot, transparente. Là encore, je marque une longue pause, hypnotisée par le son de celle-ci. Je me faufile entre les maisons, suivant l’amusant marquage en mosaïques. Puis, je termine en faisant le tour du village fortifié par l’extérieur. Depuis le jardin du donjon, j’aperçois la vallée de la Drôme, dominée par le synclinal de Saoû.
Passion fontaines de village (bis)Le marquage indiquant les chemins publics m’a fait penser à un personnage égyptienAu pied du donjonDepuis le jardin du donjon, vue sur Roche Colombe
Cobonne – Drôme – février 2023
Panoramas depuis le Vieux-Suze
De Cobonne, j’ai pris la direction de Suze. J’avais un peu moins entendu parler de ce village perché mais je l’avais repéré dans une publication de l’office de tourisme listant les villages perchés de la Drôme. La route me fait passer par un petit col sur une route au milieu de nulle part, et m’offre de jolis points de vue sur Cobonne et les environs. L’arrivée à Suze se fait par le village « moderne », celui du XIXe siècle, situé dans le bas. Le Vieux-Suze est un peu plus haut, et je laisse ma voiture sur le parking à l’entrée du vieux village.
Les vignes de Suze et la vue sur Roche-Colombe
Là, j’ai un joli point de vue sur les vignes (Suze est le territoire de l’AOC de la Clairette de Die). Après en avoir profité, je monte vers le village. Lui aussi a été reconstruit et restauré de façon récente. Je m’engage dans les ruelles et calades, multipliant les points de vue sur la vallée de la Drôme, le Vercors et le quartier des Jaux (le village moderne). Si Cobonne m’a charmée par son patrimoine, c’est surtout le panorama depuis Suze qui me plait ici. Mais le temps passe, il va bientôt être l’heure de déjeuner. Aussi je retourne vers Crest où le marché bat son plein afin de me ravitailler… et de rentrer à la maison.
Vue sur le quartier des JauxDirection le VercorsLe quartier des Jaux, dominé par la silhouette des Trois BecsAncienne église dans le Vieux Suze
Suze – Drôme – février 2023
Deux villages perchés au dessus de la vallée de l’Eyrieux
Le lendemain matin, le soleil brillait donc toujours, me poussant une nouvelle fois à partir en exploration. Cette fois, j’ai pris la direction de l’Ardèche. Mon idée de départ était d’aller admirer la vue sur la vallée de l’Eyrieux depuis le belvédère de Saint Michel de Chabrillanoux, puis d’improviser !
Le belvédère de Saint Michel de Chabrillanoux
La dernière fois que j’étais allée avec les enfants me promener le long de la Dolce Via, nous n’étions plus très loin du belvédère mais nous étions alors en période de crise sanitaire et un couvre-feu était en cours. Après notre promenade dans la vallée, il était trop tard pour pousser plus haut. Mais je tenais à revenir pour découvrir le panorama sur la vallée depuis ce belvédère, installé à l’occasion d’une rectification de la route entre les Ollières sur Eyrieux et Saint Michel de Chabrillanoux, mais aussi jeter un oeil à cet ouvrage atypique. En effet, la plateforme a été construite en encorbellement en bordure de l’ancienne route (qui sert maintenant de parking et d’aire de pique-nique) et est entièrement réalisé en bois de châtaigner local.
De la plateforme, le regard embrasse une partie de la vallée et la rivière déroule ses méandres à nos pieds. On est également suffisamment en hauteur pour voir les Monts d’Ardèche modeler le paysage. La vue est clairement époustouflante, et je me laisse hypnotiser par le ballet des ombres des nuages (il faut dire qu’il y a pas mal de vent le jour où j’y suis).
En direction de Saint Sauveur de MontagutEn direction des Ollières sur EyrieuxVue sur les Monts d’Ardèche
Belvédère de Saint Michel de Chabrillanoux – Ardèche – février 2023
Pause dans le village de Saint Michel de Chabrillanoux
Après un long moment de contemplation, j’ai repris la route en direction du village de Saint Michel de Chabrillanoux. L’heure tournait et j’avais l’espoir de trouver de quoi acheter à manger (tout en regrettant de ne pas avoir anticipé quand j’étais plus bas dans la vallée et en commençant à me dire que je déjeunerais plus tard dans la journée en redescendant). En arrivant sur la place du village, j’ai d’abord jeté un œil au point de vue, plus vert, moins minéral que depuis le belvédère. Puis, j’ai pris le temps de regarder la fontaine couler (vous l’avez peut-être déjà compris : j’ai une passion pour les fontaines en fonctionnement).
Panorama depuis la place du village : on devine le Vercors dans le fondAu pied de la fontaine
J’ai alors avisé le bar -restaurant situé un peu plus loin et qui était éclairé. En m’approchant, j’ai entendu les bruits des discussions amicales et animées qui se tenaient à l’intérieur. Le tout était vraiment très engageant… sauf qu’il n’y a normalement pas de service le dimanche midi (tout au moins à cette période de l’année). Je suis tout de même entrée pour prendre un café. L’accueil était chaleureux et convivial. Des habitués étaient effectivement en grande discussion sur les futurs évènements à venir dans le village et la programmation culturelle des environs. Comme j’avais tout de même un peu faim, j’ai tenté ma chance et demandé s’il était possible d’avoir quelque chose à manger. La patronne m’a proposé un mafé poulet, en me disant qu’il faudrait le temps de cuire le poulet pour que ce soit prêt. Elle m’a ensuite installé une table à côté du poêle, et servi un succulent mafé accompagné d’une délicieuse limonade locale artisanale.
L’arcade à Saint Michel de Chabrillanoux – Le lieu s’annonce comme un « bistrot de vie » et ce n’est pas juste une phrase marketing. J’ai vraiment apprécié le moment que j’y ai passé. Il y a véritablement une âme ici.
Nous avons également un peu discuté… et c’est elle qui m’a donné des idées pour la suite de ma journée ! Elle me conseille ainsi d’aller faire un tour à Chalencon, situé à une quinzaine de kilomètres et de monter par les petits chemins jusqu’à la crête pour mieux profiter du panorama. Puis, elle me suggère de faire un arrêt à Boffres sur le trajet du retour par Vernoux afin de prendre un goûter à l’auberge du village.
Saint Michel de Chabrillanoux – Ardèche – février 2023
Chalencon, village de caractère
C’est ainsi que je suis allée à Chalencon. Il s’agit d’un village de caractère de l’Ardèche (pour mémoire, j’avais déjà découvert en Ardèche les villages de caractère de Beauchastel, Désaignes et Boucieu-le Roi, Saint Montan, mais aussi Vogüe, Balazuc, Labeaume, Jaujac, Alba la Romaine et Rochemaure). Je me suis stationnée à l’extérieur du vieux village et suis partie le découvrir à pied.
Le village perché de Chalencon, dominé par les ruines de son château
Chalencon est un village perché qui domine la vallée de l’Eyrieux, et offre de splendides points de vue. J’ai parcouru les ruelles bordées de maisons en granit aux fenêtres à meneaux, tombant sous leur charme intemporel. J’ai admiré le panorama depuis la place du Valla, dominant d’un côté la vallée et s’ouvrant de l’autre sur le plateau de Vernoux. C’est de ce côté d’ailleurs que l’on peut découvrir les cultures en terrasse qui ont façonné le paysage au fil des siècles.
Dans les rues du village médiévalL’habitat s’est adapté la penteLa place du Valla sur les anciens rempartsLa vallée de l’Eyrieux depuis la place du VallaAu dessus des toits du villageCultures en terrasses aux environs du village – vue depuis la place du Valla
Une fois arrivée en haut du village, j’ai continué en empruntant un petit chemin qui se faufile entre des ruines recouvertes de végétation en direction du sommet de la butte. En haut, on devine les vestiges de l’ancien château mais surtout, on bénéficie d’une vue encore plus panoramique sur les environs que depuis la place du Valla. Il y a même une table d’orientation pour mieux se repérer. On aperçoit même le haut du Mont Gerbier de Jonc (où il faudra vraiment que j’aille !).
Continuer à prendre de la hauteur…Se faufiler entre les ruines…
Chalencon – Ardèche – février 2023
Bonus : un arrêt à Boffres
Après un peu plus d’une heure à Chalencon, j’ai pris la direction du retour ver la maison via Vernoux en Vivarais. Cela me faisait donc passer à côté de Boffres. J’en ai profité pour faire un petit crochet afin de jeter un œil aux ruines du château qui dominent le village (il existe un jeu de pistes à destination des enfants pour découvrir le site, disponible via l’application Baludik). De là, on a un joli point de vue, mais après les paysages montagneux parcourus plus tôt dans la journée, le plateau semble manquer de relief !
L’église et les ruines du château de Boffresvue sur le plateau de Vernoux
Comme il était effectivement l’heure du goûter, je n’ai pas manqué de suivre le conseil avisé de mon hôte du midi et j’ai donc fait une pause à l’auberge de Boffres. Installée au soleil sur la terrasse, j’ai profité de la vue et, cela avait un goût de vacances. L’auberge travaille beaucoup de produits locaux et le coup d’œil à la carte m’a donné envie d’y revenir pour un déjeuner (affaire à suivre donc..).