[Drôme] la floraison des iris – édition 2025

Chaque printemps, je profite d’avoir la chance que des producteurs d’iris soient installés pas très loin de chez moi pour une balade pleine de couleurs. Cette année, pour la première fois depuis que je suis dans la Drôme, je ne suis pas allée voir les iris du Grand Barbu. En effet, Daniel a arrêté sa production d’iris à la fin de la saison dernière et l’ensemble de ses iris ont été repris par un autre producteur. J’avoue que le charme du petit vallon où il était installé m’a un peu manqué. En effet, les autres producteurs ont installé leurs plantations en plein champ alors que Daniel avait créé un vrai jardin.

iris de différentes couleurs en fleurs
dans un champ d’iris

Les iris du Val de Drôme

J’avais déjà deux ou trois fois eu l’occasion d’aller me promener dans l’immense champ des iris du Val de Drôme. Situé à Grâne, il bénéficie d’un joli point de vue sur les ruines du château de Chabrillan d’une part et sur le synclinal de Saoû d’autre part. En pleine campagne, on aperçoit cependant le champ depuis la « grande route » qui va de Crest à Livron. Il faut ensuite zigzaguer sur des petites routes pour arriver jusqu’à la ferme.

au premier plan, un champ d'iris multicolores et en arrière plan la silhouette du synclinal de Saoû
Champ d’iris avec vue…

Ce qui frappe en arrivant sur place, c’est cette immense étendue d’iris en fleurs. Le champ est immense et ne se visite d’ailleurs pas en entier : certaines parties sont réservées à la culture. Malgré tout, il y a de quoi passer un long moment à parcourir les allées entre les rangées d’iris. J’y ai passé quasiment une heure et demie, à admirer les fleurs de toutes les couleurs et à profiter du doux parfum de certaines variétés.

champ d'iris multicolores
Je suis passée un peu tôt dans la période de floraison et certaines variétés n’étaient pas encore fleuries. Le pic de floraison a eu lieu quelques jours après mon passage, après un peu de beau temps et de chaleur.

Je ne me lasse pas d’admirer la diversité des couleurs des iris.

Iris passion

Je n’ai malheureusement pas eu le temps d’aller voir le jardin Iris Passion cette saison. Je vous laisse donc aller jeter un oeil aux photos du printemps dernier.


Grâne – Drôme – mai 2025


Des iriseraies autour de Valence : La floraison des iris touche à sa fin pour ce printemps et il faudra maintenant attendre le printemps 2026 pour pouvoir de nouveau visiter les iriseraies.

  • Iris du Val de Drôme – 400 chemin des Buffières, 26400 Grâne. L’iriseraie est ouverte gratuitement aux visiteurs durant toute la période de floraison. Pour connaître la période et les horaires de visite, il faut consulter le site internet de la pépinière.
  • Iris Passion – 665 route de Bourg-Les-Valence, lieu dit Les Blaches, 26320 Saint-Marcel-les-Valence. C’est le champ de Cédric qui a repris les iris de Daniel (anciennement iris du Grand Barbu à Chabeuil). Là aussi, le jardin est ouvert à la visite gratuitement durant la période de floraison. Il est conseillé de prévenir en amont de sa visite. Les informations pratiques sont disponibles sur le site internet d’Iris Passion.

[Drôme] où profiter de l’automne à côté de Valence ?

A chaque changement de saison, c’est un peu la même question : quels sont les meilleurs endroits autour de la maison pour en profiter ? Et je dois avouer que si j’aime découvrir de nouveaux lieux, j’ai une tendance certaine à retourner encore et encore me balader dans certains endroits que je connais pourtant par cœur ou presque. Ils ont en commun d’être vraiment proches de chez moi et de changer complètement d’allure au fil des saisons, et c’est encore plus net lors du passage à l’automne. Si vous me suivez depuis quelques temps, vous reconnaitrez forcément ces lieux, tous proches de Valence, et que j’affectionne particulièrement.

paysage vallonné et verdoyant
au pied du Vercors, au début de l’automne

Monter à la Tour de Barcelonne

La courte randonnée qui permet d’accéder au pied de la Tour de Barcelonne est devenue une des mes préférées autour de Valence. En effet, elle est à la fois assez courte pour je puisse la faire n’importe quand et assez longue pour avoir l’impression de mériter le paysage à l’arrivée. Je l’apprécie en toutes saisons mais j’ai réellement une préférence pour la faire en hiver ou à l’automne. Elle est alors souvent moins fréquentée qu’au printemps ou en été. Et je dois dire que j’aime beaucoup l’ambiance à l’arrivée quand le ciel est un peu couvert et l’ambiance légèrement mystérieuse.

paysage vallonné verdoyant avec une rangée d'arbres
J’aime particulièrement les ambiances automnales

C’est avec Mr 1er que nous avons décidé d’aller à la Tour de Barcelonne, un samedi après-midi. Le ciel était couvert et nous n’avions pas vraiment prêté attention au vent quand nous sommes partis. Celui-ci soufflait du sud dans la vallée du Rhône et nous en étions protégés une bonne partie de la montée. Arrivés sur la crête, par contre, nous ne pouvions pas le manquer. Il faisait bouger les frondaisons des arbres et nous décoiffait. Une fois au pied de la Tour, l’ambiance était fantastique. J’avais l’impression d’être dans une aventure d’heroic fantasy, quand les protagonistes arrivent au pied d’un château habité par un mage pas très sympathique.

tour médiévale carrée entourée d'arbres
La Tour ne se dévoile qu’au tout dernier moment, quand on sort de la forêt
tour médiévale carrée
Au pied de la Tour de Barcelonne
une personne traversant un pont de bois au pied d'une tour médiévale
En avançant vers le pied de la tour
une personne de dos, regardant le paysage dans une ambiance sombre
Faire face au paysage

Nous ne sommes pas restés très longtemps car le vent, très fort, ne donnait pas envie de prolonger le moment outre mesure. Mais nous avons quand même pris le temps d’admirer le paysage de tous les côtés, que ce soit la vue sur la plaine de Valence ou celle sur les piémonts du Vercors dominés par le sommet de la Raye. Ces montagnes sont devenues les miennes et je ne me lasse pas de les regarder !

paysage de petites montagnes
Les piémonts du Vercors, dominés par la Raye
paysage de petites montagnes
Au dessus des ruines de l’ancien château médiéval, les premières crêtes du Vercors
paysage de campagne vu d'en haut
La plaine de Valence se déploie entre champs et espaces boisés
paysage de petites montagnes avec de l'herbe séchée au premier plan
Un dernier coup d’œil à la Raye avant de redescendre.


Je vais assez souvent marcher du côté de la Tour de Barcelonne, par exemple en hiver ou au printemps. Je pars habituellement de Combovin. De là, il est aussi possible d’aller à la Chapelle Sainte Marguerite, qui est également facile d’accès pour un très joli panorama au sommet.
La randonnée pour monter à la tour de Barcelonne depuis le parking du cimetière de Combovin prend une grosse demi-heure en montée et un peu moins pour redescendre. Il est aisément possible de coupler avec la montée à la chapelle.


Admirer les couleurs de saison au Jardin des Sables

Au jardin des Sables aussi, j’aime aller en toutes saisons. J’y ai passé beaucoup de temps lors des différentes périodes de confinement en 2020/2021 car il était dans les distances autorisées. Depuis, j’y vais moins souvent mais je continue de m’y arrêter régulièrement. Les nombreux arbres changent de couleur tout au long de l’automne et le spectacle y est chaque fois différent. L’an dernier, j’y étais allée assez tard et j’avais eu le droit à un festival de couleurs éclatantes. Cette année, c’était encore un peu discret lors de mon passage. Mais la balade était néanmoins, comme chaque fois, très agréable.

olives mûres dans un olivier
Les olives sont presque mûres
feuilles d'arbre jaunes
Certains arbustes se sont parés d’un feuillage doré
petites pommes d'ornement
Les pommiers d’ornement sont en fruits
feuilles d'arbre en train de passer du vert au marron
Petit à petit, les feuilles des arbres changent de couleur
rayon de soleil sous les arbres
Profiter d’un rayon de soleil à travers les arbres


Si vous cherchez sur le blog, vous trouverez de nombreuses balades au Jardin des Sables, que ce soit en hiver, au printemps ou en été.
Il s’agit d’un jardin privé librement ouvert à la visite, situé route des sables à Montvendre. Il est indispensable de respecter le lieu et de ne pas y faire de jeux de ballons ni d’y pique-niquer.


Faire une pause zen au pied de la cascade du Rif

La cascade du Rif également fait partie de ces petites sorties de proximité que j’apprécie. Il m’est en effet possible d’y aller à la fin d’une journée de travail tout autant que le week-end. Ce que j’aime particulièrement quand je vais à la cascade, c’est le calme qu’il y règne. Je trouve l’endroit vraiment apaisant, et j’y passe de longs moments, juste à écouter le son de l’eau. Selon les moments, elle coule plus ou moins. Quand on y va juste après la pluie, son débit s’accélère, mais il ne faut pas tarder car il a vite fait de se régulariser. J’y suis passée cette fois quelques jours après les pluies et elle coulait doucement, en un rythme hypnotisant.

une personne marchant sur un chemin en forêt
L’approche de la cascade du Rif se fait via une courte promenade en sous-bois. L’endroit bruisse doucement du ruisseau voisin et du chant des oiseaux, à peine perturbé par le son des glands qui tombent des grands chênes.
Petite cascade de tuf
La cascade coule doucement, et le soleil joue avec l’eau
Petite cascade de tuf
Un filet d’eau tombe dans la mare au pied de la cascade


Lors de ma précédente visite à la cascade du Rif, les dernières pluies avaient été abondantes et très récentes. Le débit était donc nettement plus important.
Je l’ai également déjà vue complètement à sec en plein été, ou gelée en hiver.
Facile d’accès, elle est fléchée (il faut suivre les panneaux indiquant la grotte de la Dame) et le site a fait l’objet d’aménagements. Toutefois, quand il a plu, le sol est assez glissant et il faut se méfier.
Il est possible de prolonger un peu la balade en allant jusqu’à la Grotte de la Dame.


Barcelonne / Montvendre / La Baume Cornillane – Drôme – octobre 2024


Pour d’autres balades automnales dans les environs de Valence, je vous propose d’aller :

[projet 52-2024] semaine 43 – feuille

Cette semaine, le thème du projet 52 est feuille. Il est bien sûr possible de l’interpréter de la façon que l’on souhaite : feuille de papier, feuille d’impôts, feuille de chou (au sens propre ou pas d’ailleurs), feuille blanche, feuille de présence, feuille de match… Si vous avez aperçu la photo un peu plus bas cependant, vous aurez déjà remarqué que j’ai choisi les feuilles d’arbre. Il faut dire qu’à cette saison, avec la bascule des couleurs, elles sont particulièrement jolies. Samedi dernier, au cours d’une balade au Jardin des Sables, je n’ai pas pu m’empêcher de photographier le feuillage en train de virer de couleur et dans lequel le soleil jouait à cache cache.

feuilles d'arbre aux couleurs de l'automne


Si vous voulez découvrir les feuilles des autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

NB : nous sommes le week-end au milieu des vacances scolaires, et je compte en profiter pour faire quelques activités en famille (ce qui nous arrive de plus en plus rarement). Aussi, je ne serai pas forcément beaucoup devant mon ordinateur. Donc, si par hasard, votre commentaire se glissait du côté de ceux que je dois valider, ne vous inquiétez pas : je le ferai dès que possible compte tenu de mes autres activités.

[Drôme] entre lavandes et villages perchés, bienvenue en Drôme Provençale

Il y a une dizaine de jours, deux copines sont venues de l’autre bout de la France pour découvrir ma (jolie !) région. J’ai longtemps hésité sur ce que j’allais leur montrer car nous ne disposions finalement que d’une soirée et d’une journée. Pour la soirée, c’était assez facile : nous sommes allées dans le centre de Valence pour le visiter et profiter de la fête de la musique. Mais pour la journée, jusqu’au dernier moment, j’ai tergiversé. Il faut dire aussi que j’attendais un peu de voir ce que la météo nous réserverait, histoire de ne pas prévoir d’être dehors s’il pleuvait. Par chance, le samedi était annoncée sans averses dans la journée (contrairement à la soirée). C’était donc décidé : j’allais les emmener voir les lavandes en Drôme Provençale !

champ de lavandes
Dans les lavandes

Les champs de lavandes

Cela faisait quelques jours que j’apercevais des champs de lavandes en fleurs sur mon trajet pour aller travailler. J’étais donc certaine de les trouver fleuries, surtout en descendant vers le sud. Et en effet, tout au long du trajet qui nous a emmenées en dessous de Montélimar, nous avons aperçu des champs violets. Comme pour aller plus vite, j’avais pris l’autoroute, pas question de s’arrêter toutefois. Et même si je me dirigeais vers un secteur que je n’avais jamais exploré en mode « cherchons les lavandes », je savais qu’au bord des petites routes, je trouverai forcément un endroit pour garer la voiture et profiter pleinement du spectacle.

champ de lavande
Lavandes à perte de vue

Et c’est bien ce qu’il s’est passé. Nous avons longé un joli champ et il y avait un endroit parfait pour laisser la voiture à proximité sans déranger. Nous avons alors pris notre temps pour prendre des photos, et admirer cette vue. Les rangées joliment dessinées poussaient le regard en direction des montagnes. En plus, un petit champ d’oliviers voisinait avec les lavandes : nous avions devant nous le parfait cliché provençal !

champ de lavandes
Avec la rangée d’oliviers à gauche, une certaine idée de la Provence
champ de lavandes
Pause photo !
champ de lavandes
Se laisser fasciner par le ballet des abeilles
champ de lavandes
Le violet des lavandes colore les paysages drômois d’une façon si caractéristique
champ de lavandes
Lavandes & oliviers

La Garde Adhémar, l’un des plus beaux villages de France

Après cet arrêt « lavandes », nous avons repris la route pour gagner La Garde Adhémar, l’un des plus beaux villages de France. Nous avons exploré les petites ruelles, colorées par les lauriers roses à cette période de l’année. Puis, nous sommes allées voir l’église, avant de descendre dans le jardin aux herbes. Ce jardin remarquable était lui aussi bien fleuri, rendant la balade encore plus agréable. Nous n’avons bien entendu pas manqué d’admirer le point de vue sur la vallée du Rhône dans une lecture de paysage toujours très intéressante.

laurier rose et maison en pierre
Les lauriers roses sont en fleurs et apportent leur touche de couleur à l’univers minéral du village
Valériane
Les valérianes poussent un peu partout sur les murets
jardin de type médiéval
Le jardin aux herbes occupe différentes petites terrasses en contrebas de l’église
village en pierre
Revenir vers le centre du village

Comme il était midi, nous avons décidé de manger à La Garde Adhémar. Nous avons choisi de nous installer en terrasse sous les arbres à l’Absinthe. Nous n’avons pas été déçues : une cuisine très fraîche et de qualité, des assiettes généreuses et un accueil vraiment agréable. Nous avons longuement discuté (ce qui était aussi un des buts de ce week-end : nous retrouver pour papoter), et sommes reparties seulement vers 14.30.

La magie du Val des Nymphes

L’arrêt suivant sur mon programme était le Val des Nymphes. J’avais découvert cet endroit il y a deux ans en allant de La Garde Adhémar à Grignan, et j’avais alors eu un vrai coup de cœur. Je n’ai pas été déçue en y retournant. Entre la simplicité de l’église, le reflet dans le bassin alimenté par la source qui surgit au fond du site, les chênes verts et la petite chapelle qu’ils dissimulent, la magie a de nouveau opéré. Nous prenons d’ailleurs notre temps pour faire le tour des lieux, et nous imprégner de cette ambiance si particulière.

chapelle romane
La chapelle du Val des Nymphes, toute en simplicité
reflet d'une chapelle romane dans un bassin
Reflet de la chapelle dans le bassin aux eaux claires, alimenté par la source du site
chapelle romane au milieu des arbres
La simplicité de la chapelle romane du Val des Nymphes

Grignan, le village et le château

Nous avons ensuite continué notre route vers Grignan. Lui aussi est classé parmi les plus beaux villages de France. Il y avait un tournoi de pétanque lors de notre passage, et plusieurs mariages en ce samedi après-midi. Il y avait donc beaucoup de monde dans les petites rues mais nous avons quand même flâné un peu avant de monter jusqu’au château. Nous avons même pris une glace pour nous rafraichir (et je dois avouer que c’était pour moi la première de cette saison, ce qui est bien tardif par rapport aux autres années). Nous n’avons par contre pas pu aller voir la collégiale.

une terrasse de restaurant dans une rue étroite
Les terrasses des restaurants s’installent dans les ruelles étroites du vieux village
toits en tuile d'un village
Je me lasse pas des enchevêtrements de toits en tuile dans les vieux villages

Nous avons (bien entendu) visité le château. La cour Renaissance est à cette saison envahie par les gradins des Fêtes Nocturnes, mais nous avons pu admirer la façade depuis les terrasses. Quant à l’intérieur, c’est toujours un plaisir de parcourir les pièces restaurées, qu’il s’agisse des pièces XVIIe siècle ou de l’appartement de Marie Fontaine, qui a fait reconstruire le château au début du XXe siècle alors qu’il était en ruines et nous permet d’en profiter aujourd’hui. Le deuxième étage du château étant actuellement en rénovation, dans le but d’accueillir une nouvelle muséographie dédiée à l’art de vivre au temps de Mme de Sévigné, le mobilier et les œuvres qui y sont habituellement installés ont trouvé place dans la galerie du premier étage. Et celui fait prendre à la galerie des airs de réserve de musée. Enfin, nous avons profité du panorama depuis les terrasses, voyant assez nettement le Mont Ventoux, et même la montagne Sainte Victoire (à une centaine de kilomètres de là).

salon de château du 17e siècle
Le grand salon du château de Grignan
tableaux accrochés sur une grille de stockage
Façon réserve de musée
cour de château renaissance
Dans la cour du puits
panorama sur la campagne avec le Mont Ventoux au fond
Le Mont Ventoux, géant de Provence, domine le paysage tandis qu’on devine clairement la silhouette de la montagne Sainte Victoire

Le prieuré d’Aleyrac, au milieu des genêts

Sur la route du retour, je n’ai pas pu résister à la tentation d’aller jeter un œil au prieuré d’Aleyrac. Je l’avais découvert quasiment sous la pluie. Cette fois, le ciel était un peu chargé mais la pluie ne menaçait pas. Et, cerise sur le gâteau, les nombreux genêts qui entourent le site étaient en fleurs. Nous ne sommes pas restées longtemps mais assez pour apprécier la beauté du site, et prendre la mesure de son isolement. Si nous n’avions pas été attendues (et déjà un peu en retard sur le timing), nous aurions sans doute prolongé un peu l’exploration.

église en ruines entourée de genêts en fleurs
Le chemin d’accès au prieuré d’Aleyrac est bordé de genêts en fleurs
choeur d'une église en ruines
Le chœur de l’église en ruines
genêts en fleurs
La beauté des genêts en fleurs (et l’odeur était aussi fort agréable)

Bonus – le fameux champ de lavandes au pied du château de Grignan

Quelques jours plus tard, je suis retournée, avec Melle 3e cette fois, à Grignan pour assister à une représentation théâtrale des Fêtes Nocturnes (je vous en reparle bientôt). Et pour la première fois, j’ai pu profiter de la vue iconique de ce champ de lavandes en fleurs avec le château perché sur son promontoire, dominant le village, en arrière plan. De mémoire, cette vue avait servi à une époque d’image publicitaire pour le département de la Drôme.

champ de lavande avec un château en arrière plan
Lavandes & château
champ de lavande avec un château en arrière plan
Vue iconique sur le château et le village de Grignan


Drôme Provençale – juin 2024


Pour d’autres idées de balades en Drôme Provençale, je vous invite à aller lire les articles suivants :


Pour découvrir les autres villages classés « l’un des plus beaux villages de France » dans la Drôme, vous pouvez aller voir mes articles parlant d’eux :


L’année dernière, j’avais aussi reçue une copine d’une autre région pour lui faire découvrir la Drôme, vous pouvez retrouver mon article sur un week-end de découvertes autour de Valence.

[Lyon] 4 activités pour une journée en ville

Avec Melle 3e, nous avons profité du pont de l’Ascension pour passer une journée à Lyon. Nous en parlions depuis un moment sans jamais trouver le temps dans nos plannings (chargés) respectifs. Nous avons finalement trouvé un créneau ce vendredi entre jours fériés et week-end. Nous avions en particulier envie de voir l’exposition du festival d’art AiRT de Famille, mais aussi de nous balader dans le Vieux Lyon ou au Parc de la Tête d’Or. Nous avons pris le train assez tôt le matin à Valence, et à notre arrivée à Lyon, nous sommes parties en direction des Terreaux pour prendre un café en terrasse au soleil. L’exposition que nous avions repérée n’ouvrant qu’une heure plus tard, nous avons décidé de traverser la Saône.

La monumentale fontaine Bartholdi sur la place des Terreaux

Flâner dans le Vieux Lyon

Nous sommes parties un peu au hasard des rues du Vieux Lyon. Nous n’avions rien de précis à y faire ou voir. Nous avons flâné, en admirant les façades Renaissance. Nous avons évoqué l’histoire du quartier et comment il a failli disparaître dans les années 1960 avant de devenir le premier secteur sauvegardé de France en 1964, puis d’être classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1998. Nous évitons au maximum la rue Saint Jean, prise d’assaut par les visiteurs. Nos pas nous mènent jusqu’au Musée Gadagne où nous regardons l’horloge sonner 11.00 et admirons la cour.

La cour du Musée Gadagne

Puis, nous allons jusqu’à la primatiale Saint Jean dans l’espoir de voir l’horloge astronomique, mais elle est actuellement en cours de restauration. Nous en profitons toutefois pour monter jeter un œil au trésor de la cathédrale, dont je ne connaissais pas l’existence. Tapisseries, marbres anciens finement sculptés, vêtement liturgiques lourdement brodés d’or et objets d’orfèvrerie réalisés entre le Moyen-Âge et le XIXe siècle y sont exposés. La pièce est petite mais néanmoins très intéressante. Après cette découverte, il est temps pour nous de déjeuner, et notre choix s’est porté sur Food Traboule, le food court du Vieux Lyon.

Dans la nef de la cathédrale Saint Jean
Dans la salle du trésor de la cathédrale

Profiter d’une exposition d’art

Après déjeuner, nous avons retraversé la Saône en direction des Terreaux pour découvrir l’exposition de la 3e édition du festival artistique AiRT de Famille. J’avais loupé les deux précédentes éditions et quand j’ai aperçu les premières photos de celle-ci sur les réseaux sociaux, j’avais noté dans mon agenda de prendre le temps d’aller à Lyon pour la voir. Cette année, cela se passe dans la Galerie des Terreaux, un ancien passage du XIXe siècle qui a abrité une galerie commerciale ensuite et est fermé depuis bientôt 30 ans. Je me souviens y avoir vu des expositions dans le cadre du off de la biennale d’art contemporain en 1997.

I close my eyes and use my recollection – par Mynah et Myeh – Festival AiRT de Famille 2024

Issus du programme d’incubation omart (un projet qui vise à rendre accessible à tous l’art et accompagner les artistes émergents lyonnais), une trentaine d’artistes participe à cet acte 3 du festival. Chacun a investi une pièce différente de la galerie et y a créé une œuvre en 3 dimensions. Ainsi, sur plus de 1000 mètres carrés, les scénographies immersives se succèdent (ce qui n’est pas sans nous rappeler les chambres de l’Hôtel 128 à Street Art City). On navigue d’un univers à l’autre au fil de l’ancienne galerie commerciale. Comme à chaque fois, certains univers nous interpellent, nous parlent tandis que d’autres nous laissent perplexes ou indifférents.

Pool land – par Dorothée Richard – Festival Airt de Famille 2024
J’ai particulièrement aimé l’utilisation complète de l’espace qui a été faite par l’artiste
Bienvenue en Oregon – par Nicolas Badout – Festival AiRT de Famille 2024
Coup de coeur pour l’immersion dans un décor de bande dessinée en noir et blanc
Papillon monarque – par Boun Ka – Festival AiRT de Famille 2024
Là aussi, une très belle utilisation de l’espace, entre chaos et structuration
L’île de Siam – par Gaspard Mariotte – Festival AiRT de Famille 2024
Une plongée onirique dans un décor exotique
L’île de Siam – par Gaspard Mariotte – Festival AiRT de Famille 2024
Il est possible de feuilleter le carnet de voyage de Gaspard Mariotte qui lui a inspiré cette mise en espace

Visiter le Musée des Beaux Arts

Après l’exposition, nous avons choisi de traverser la place des Terreaux pour explorer une autre facette de l’art : direction le Musée des Beaux Arts. Situé dans un ancien couvent, le palais Saint Pierre, le musée se déploie sur 2 étages entourant un joli petit jardin. Ce coin de verdure est un véritable havre de paix agrémenté de sculpture. Il suffit d’y pénétrer pour ne plus entendre les bruits de la ville qui l’entoure.

Dans le jardin du musée des Beaux Arts

L’ensemble est assez labyrinthique et s’il est possible de télécharger le plan (des QR Codes sont présents à cet effet un peu partout dans le musée), j’aurais aimé que de temps à autre, des panneaux indiquent sur un plan à quel endroit nous étions afin d’aider à se repérer. J’ai aussi moyennement aimé la muséographie de certaines salles. Entre les murs couleur « gris avec traces » et la rangée de trous à intervalles réguliers pour déplacer les cartels sous une verrière zénithale opacifiée par le temps et les dépôts, j’ai eu l’impression de me trouver sur un chantier inachevé. Dans d’autres salles, ce sont les éclairages qui m’ont un peu gâché l’expérience avec les grandes ombres portées qu’ils projetaient sur les tableaux exposés. Cependant, l’ancienne chapelle où sont présentées les sculptures permet d’en apprécier les détails, et d’autres salles jouent avec les perspectives pour mieux mettre les tableaux en valeur. Quoi qu’il en soit, les collections du musée par contre méritent largement qu’on s’y arrête. Que ce soit en sculpture ou en peinture, le musée propose au visiteur des œuvres à la fois d’artistes majeurs (Renoir, Pissaro, Gauguin, Manet, Monet, Degas, Rodin, Bourdelle, Maillol, Hubert Robert entre autres) ou plus locaux (dont Fantin-Latour, Alexandre Séon, Puvis de Chavanne ou encore Albert Gleizes).

Eurydice piquée sur les bords du Pénée– Jean-François Legendre-Héral (1822) – détail
Beatrix par Joseph Fabisch (1854) – détail du drapé de la robe
Beatrix par Joseph Fabisch (1854)
Alignement de grands maîtres
Le poème de l’âme. L’Idéal – Louis Janmot (1968) & perspective
Jeu de perspectives
Collections de peinture

Se mettre au vert au Parc de la Tête d’Or

Après ces découvertes artistiques (et un bon goûter sur les pentes de la Croix Rousse), nous avons eu envie de profiter du grand soleil pour faire un tour au Parc de la Tête d’Or, qui avec ses 105 hectares est l’un des plus vastes parcs urbains de France (à titre de comparaison, le parc Jouvet de Valence fait 7 hectares et celui du Thabor à Rennes 10 hectares). Nous avons donc pris le métro et fait quelques centaines de mètres à pied avant de franchir les grandes grilles. La chaleur du jour nous a fait éviter les serres (qui sont pourtant magnifiques). Nous nous sommes promenées dans les allées du jardin botanique et avons fait le tour de la roseraie historique. Nous souhaitions aller voir la grande roseraie et comptions pour cela traverser le lac par les îles mais des zones de travaux ne nous le permettaient pas. Compte tenu de la taille du lac (et des nombreux kilomètres déjà parcourus à pied), nous avons renoncé à en faire le tour. Nous avons donc flâné au bord de l’eau puis dans des allées à l’ombre avant de retourner au métro en direction de la gare pour prendre un train et rentrer à Valence.

Dans le jardin botanique
Dans la roseraie historique
Dans la roseraie historique
Dans la roseraie historique
Au bord du lac


Lyon – Rhône – mai 2024


Informations pratiques & bonnes adresses :

  • Trésor de la cathédrale Saint Jean – place Saint Jean, Lyon 5e (Vieux Lyon) – accès par un escalier donnant à droite de l’entrée de l’église – gratuit
  • Food Traboule – 22 rue du Boeuf, Lyon 5e (Vieux Lyon) – réservation conseillée, sinon, il est préférable d’arriver en tout début de service. Edit du 07/03/2025 : Food Traboule a définitivement fermé ses portes début 2025.
  • AiRT de Famille, acte 3 – galerie des Terreaux, entrée par la rue Lanterne, Lyon 1er – jusqu’au 21 juin 2024 – payant
  • Musée des Beaux-Arts de Lyon – place des Terreaux, Lyon 1er – payant (gratuit pour les moins de 18 ans)
  • A chacun sa tasse – 2 rue du Griffon, Lyon 1er (pentes de la Croix Rousse) – l’endroit idéal pour un goûter avec un joli choix de boissons et pâtisseries maison
  • Parc de la Tête d’Or – plusieurs entrées possibles dont la porte du Lycée avenue Verguin, la porte de la Tête d’Or avenue des Belges et la porte des Enfants du Rhône place du Général Leclerc – Lyon 6e – gratuit


Si vous voulez d’autres idées pour un séjour à Lyon, je vous propose :

  • un tour à Lugdunum, les ruines gallo-romaines de la colline de Fourvière
  • une descente de la Saône en canoë
  • Peinture fraîche, un festival de street-art que j’espère revoir à l’automne
  • la biennale d’art contemporain, dont la prochaine édition aura lieu du 21 septembre 2024 au 5 janvier 2025 (et dont j’espère bien avoir l’occasion de vous reparler cet automne)
  • l’un des nombreux musées de la ville, comme par exemple le Musée d’Art Contemporain ou celui des Confluences
  • un repas dans un bouchon pour découvrir les plats typiquement lyonnais
  • un tour aux Halles de Lyon pour faire vos provisions chez les meilleurs artisans de bouche de la ville

[Paris] un week-end entre Marais et Père Lachaise

Courant avril, je suis allée passer un week-end à Paris. Si le but était avant tout de retrouver des copains et de passer des moments ensemble, j’en ai aussi profité pour me balader et faire quelques découvertes. Celles-ci se trouvent majoritairement dans les quartiers du Marais et du Père Lachaise. En effet, mon hôtel était situé à côté de la gare de Lyon pour des questions de praticité (y allant en train et arrivant à gare de Lyon, j’ai naturellement choisi un hôtel à proximité afin de pouvoir laisser ma valise à la bagagerie de celui-ci avant le check-in/après le check-out). De plus, des travaux sur le métro généraient des fermetures sur plusieurs lignes, rendant complexe le changement de quartier.

Place de la Bastille

Autour du Marais

Flâner sur le port de l’Arsenal

Les deux matins où j’étais à Paris, j’ai débuté ma journée par un tour sur le port de l’Arsenal jusqu’à Bastille, en attendant l’heure de retrouver les copains. Je vous avais déjà parlé de ce lieu lors d’un de mes précédents séjours parisiens. Je l’avais découvert par hasard il y a une dizaine d’années alors que je me promenais dans les environs de la gare de Lyon en attendant mon train. J’aime son ambiance de petit port de plaisance coincé entre les immeubles. Il est bordé d’un jardin, rendant la promenade encore plus agréable. Tôt le matin, les quais du port de l’Arsenal ne sont fréquentés que par quelques joggers et le calme y est appréciable.

bateaux à quai dans Paris
Sur les quais du port de l’Arsenal
bateaux à quai dans Paris
Nous sommes entre la Seine et la place de la Bastille
Escaliers et colonne de Juillet sur la place de la Bastille
Bastille / Perspective

Se balader dans les rues du Marais

De la place de la Bastille, j’ai gagné le quartier du Marais. Là encore, c’est un quartier où j’aime bien prendre le temps de flâner. Les rues sont bordées d’anciens hôtels particuliers. De nombreuses façades sont superbes, et des petits jardins se cachent entre les bâtiments. C’est aussi un bel endroit pour faire du shopping alors que de nombreuses marques et concepts stores pointus ont investi les boutiques du quartier ces dernières années. Et bien sûr, j’en ai profité pour aller voir la place des Vosges, ma place parisienne préférée avec la régularité de ses façades de briques et pierre blanche, le charmant jardin qui en occupe le centre et les arcades qui la bordent. J’ai pu en profiter tôt le samedi matin, alors qu’elle était encore déserte, et c’était magique !

rue parisienne
Tôt le matin, dans les rues du Marais
arcades de la place des Vosges à Paris
Sous les arcades de la place des Vosges
square de la place des Vosges à Paris
Début de journée sur la place des Vosges
square de la place des Vosges à Paris
Strates de couleurs : toits gris/façades rouges et blanches/ feuillage vert
square de la place des Vosges à Paris
Ni les touristes ni les habitants du quartier n’ont encore investi les allées du square
Jardin d'un hôtel particulier du Marais à Paris
Faire une pause dans le jardin de l’Hôtel de Lamoignon
Jardin d'un hôtel particulier du Marais à Paris
Dans le jardin à la française de l’Hôtel de Sens

Découvrir des musées

Vous l’avez sans doute remarqué : j’aime bien explorer les musées et les expositions. Et ce n’est pas ce qui manque à Paris. Il est vraiment possible de trouver des propositions culturelles pour tous les goûts. Le quartier du Marais regorge de galeries (j’ai jeté un œil à certaines en passant devant mais j’étais trop matinale pour qu’elles soient ouvertes) et de musées. J’ai visité trois musées le dimanche, presque par hasard.

La maison de Victor Hugo

La maison (ou plutôt l’appartement) de Victor Hugo situé place des Vosges faisait déjà partie de mes envies lorsque j’étais venue à Paris avec Melle 3e en octobre 2022. Notre timing n’était pas bon (nous étions trop matinales) et avions finalement rejoint l’Île de la Cité pour visiter la Conciergerie et la Sainte Chapelle. Si le samedi matin, j’étais très tôt sur la place des Vosges, j’y suis repassée en milieu de matinée le dimanche en attendant de retrouver une amie pour le déjeuner. J’en ai donc profité pour entrer dans l’intimité de l’écrivain.

Situé dans l’appartement où Victor Hugo a vécu sur la place des Vosges, le musée n’est pas très grand. Il permet toutefois de découvrir des œuvres en rapport avec les écrits de Hugo, ainsi que des dessins qu’il a lui même faits. Par ailleurs, certaines pièces ont été reconstituées avec des décors issus d’autres lieux où l’auteur à vécu, que ce soit à Paris ou lors de ses années d’exil à Guernesey. Si ce musée ne mérite pas de se déplacer spécialement, il est intéressant de s’y arrêter si on passe dans le quartier.

escaliers d'un immeuble bourgeois à Paris
L’appartement de Victor Hugo est situé au 2e étage
salon de la maison de Victor Hugo, sur la place des Vosges à Paris
Le décor de la pièce provient de la maison de Victor Hugo à Guernesey

Le Musée des Archives Nationales

En début d’après-midi, alors que nous nous promenions avec une copine dans le Marais, c’est l’imminence d’une averse qui nous a décidées à aller faire un tour au Musée des Archives Nationales. Situé dans un superbe hôtel particulier, cet ancien lieu de stockage des archives du pays présente dorénavant des expositions temporaires et la possibilité d’admirer quelques décors du XVIIIe siècle. Lors de notre passage, le rez-de-chaussée était en partie consacré au discours de Simone Veil à l’assemblée nationale en 1973, présentant les minutes des débats ainsi que le texte lu par la députée. A l’étage, l’exposition principale était « Sacrilège ! L’État, les religions et le sacré, de l’Antiquité à nos jours« . Elle permet à travers de nombreux documents d’aborder la dimension politique du sacrilège, et replace cette notion au fil du temps, jusqu’à nos jours.

cour d'honneur d'un hôtel particulier à Paris
Cour d’honneur de l’Hôtel de Soubise, qui abrite le Musée des Archives Nationales
cour d'honneur d'un hôtel particulier à Paris
La colonnade de la cour d’honneur de l’Hôtel de Soubise
Manuscrit médiéval
Manuscrit médiéval
boites à archives anciennes
L’archivage du fil du temps
salon d'un hôtel particulier du 18e siècle à Paris
Les somptueux décors XVIIIe siècle de l’Hôtel de Soubise

Le Musée Carnavalet

Après la visite au Musée des Archives Nationales, la copine avec qui j’étais m’a laissé continuer seule mes explorations car elle avait un rendez-vous. J’ai donc fait un tour au Musée Carnavalet qui retrace l’histoire de Paris à travers de très nombreux artefacts. Je commençais à être déjà bien fatiguée de mon week-end, et en ce dimanche après-midi à la météo mitigée, il y avait foule dans les différentes salles. Je n’ai donc pas su apprécier les richesses du Musée Carnavalet à leur juste valeur. J’ai donc noté qu’il serait intéressant d’y retourner car ce que j’en ai vu donne envie de l’explorer plus. Il comporte entre autres une très belle collection d’enseignes et plaques de rue anciennes ainsi que de nombreux décors complets issus d’hôtels particuliers depuis détruits ou d’anciennes boutiques (dont la bijouterie Fouquet dont le décor avait été entièrement conçu par Alphonse Mucha).

cour d'honneur d'un hôtel particulier à Paris avec une statue en pied de Louis 14
La cour d’honneur du Musée Carnavalet dans l’Hôtel des Ligneris avec sa statue de Louis XIV
Pendule et décor du 18e siècle
Pendule et décor du XVIIIe siècle
boiseries décorées du 17e siècle
Le cabinet de l’Hôtel Colbert de Villacerf, un exemple de boiseries du XVIIe siècle
escalier monumental
Escalier d’honneur de l’Hôtel Le Pelletier de Saint Fargeau

Traverser la Seine pour gagner l’Île Saint Louis

En me promenant dans le Marais, mes pas m’ont menée jusqu’en bord de Seine. J’ai eu envie de traverser le pont qui me faisait face pour gagner l’Île Saint Louis. J’ai toujours eu un faible pour cette île, moins fréquentée et moins touristique que sa voisine l’Île de la Cité. Les beaux hôtels particuliers se succèdent le long des quelques rues de l’île. Je longe un peu les quais. L’ambiance est printanière. Puis, je gagne le cœur de l’île avec la longue rue qui la traverse sur toute sa longueur. Au passage, avant de regagner la rive droite et le Marais, je jette un œil à Notre-Dame. (La dernière fois que j’étais venue de ce côté, sur ce pont entre les deux îles, c’était le lendemain de l’incendie du 15 avril 2019. J’étais en déplacement professionnel à Paris, et il fallait que j’aille la voir, essentiellement pour réaliser ce qui s’était passé.)

la Seine à Paris
Direction l’Île Saint Louis par le pont Marie
rue de Paris
Le charme des rues transversales
glycine sur une façade
J’ai regretté de ne pas être au moment où cette glycine gigantesque est fleurie
Notre Dame de Paris en travaux
Un coup d’œil au chantier de Notre Dame. La cathédrale a de nouveau une flèche.
quais de la Seine à Paris
Quais de Seine

Autour du Père Lachaise

Plonger dans les œuvres d’art à l’Atelier des Lumières

C’est une de mes copines qui avait lancé l’idée de l’Atelier des Lumières. J’étais curieuse depuis un moment de vivre ce type d’expérience (cela fait des années que je me dis qu’il faudrait que j’aille aux Carrières de Lumière aux Baux de Provence d’ailleurs). Nous avions pris nos billets en ligne et n’avons pas eu à attendre pour entrer. Une fois les portes passées, le visiteur est plongé littéralement au cœur des œuvres projetées sur presque toutes les surfaces du bâtiment (qui est une ancienne fonderie). Nous y allions pour le spectacle sur l’Egypte des Pharaons, mais nous avons aussi vu celui sur les peintres orientalistes du XIXe siècle. Ce second programme semble faire débat sur les réseaux sociaux, accusé de manquer de contextualisation et de véhiculer une image erronée du monde Arabe, et en particulier des femmes.

Les peintures de l’Egypte antique s’animent sur les murs de l’Atelier des Lumières

Il faut dire que la rhétorique marketing du lieu annonce cela comme des « expositions ». Or à mon sens, l’Atelier des Lumières n’est ni un musée ni une exposition. Il est dommage donc d’appeler « expositions » les spectacles qui se jouent dans la halle de l’atelier (cela créé visiblement des attentes qui ne sont donc pas satisfaites, et en effet les œuvres utilisées sont peu voire pas du tout contextualisées). C’est une expérience immersive qui s’appuie sur des œuvres d’art pour les détourner en spectacle numérique (comme cela peut être fait aussi lors de projections monumentales de la Région des Lumières en Auvergne-Rhône-Alpes, par exemple à Valence, à Romans ou au Puy en Velay, ou encore au Mont Saint Michel ou à Bourges lors des parcours nocturnes estivaux). En choisissant de se positionner à tel endroit, de déambuler ou de rester statique, le spectateur devient acteur de son expérience de l’espace et du temps durant les projections. Il ne faut pas venir à l’Atelier des Lumières pour apprendre. Il faut y aller comme on va dans un parc d’attraction ou comme on va voir un bon spectacle : pour passer un bon moment.

En immersion complète dans les images

Parcourir les allées du cimetière

Après l’expérience son et lumière dans l’Atelier des Lumières, nous avons cherché un peu de calme. Pour cela, nous avons pris la direction du cimetière du Père Lachaise tout proche. Les cimetières me fascinent et les vieux cimetières encore plus. Celui du Père Lachaise a été créé au tout début du XIXe siècle et son plan a été imaginé par l’architecte Brongniart. Il n’a toutefois pas beaucoup de succès les premières années et il faudra que le préfet de Paris y fasse transférer Héloïse et Abélard, Molière ainsi que La Fontaine. Le cimetière gagne ainsi ses lettres de noblesse et doit être agrandi. En une cinquantaine d’années, il passe ainsi d’à peine 18 hectares à presque 44. Il comporte aujourd’hui environ 70 000 sépultures.

allée pavée bordée de monuments funéraires du 19e siècle au Cimetière du Père Lachaise à Paris
Les allées sont bordées de chapelles funéraires du XIXe siècle

Nous avons déambulé au fil des allées, sans but précis, sans chercher à voir de tombe en particulier. Nous sommes impressionnés par la densité des sépultures, et par l’esthétisme de certaines. Nous avons tout de même croisé la tombe de Jim Morrison. Nous avons surtout profité du calme de cet écrin de verdure. Là, les bruits de la ville semblent ne plus exister. Le vent secoue les feuilles des arbres. Les oiseaux chantent. Des chats se prélassent. Le cimetière fourmille de vie et de biodiversité. En nous éloignant des grandes allées pavées, nous entrons dans un autre monde où le temps semble suspendu et où la végétation pare les tombeaux. Le retour à réalité du monde en passant le grand portail du cimetière est plutôt brutale d’ailleurs.

Cimetière du Père Lachaise à Paris
Prendre les allées secondaires
Cimetière du Père Lachaise à Paris
Le cimetière est construit en pente
Monument funéraire au Cimetière du Père Lachaise à Paris
Pleureuse
Monument funéraire au Cimetière du Père Lachaise à Paris
Par endroits, la nature vient défier la mort
Cimetière du Père Lachaise à Paris
La géographie du terrain à imposé un enchevêtrement des sépultures par endroits
Monument funéraire au Cimetière du Père Lachaise à Paris
Monument funéraire
Cimetière du Père Lachaise à Paris
Comme une impression de pénétrer dans un autre monde
Monument funéraire au Cimetière du Père Lachaise à Paris
Pleureuses sur une chapelle funéraire
Monument funéraire au Cimetière du Père Lachaise à Paris
La densité des sépultures est plus importantes dans certaines zones escarpées
Monument funéraire au Cimetière du Père Lachaise à Paris
Comme un temple mystique au cœur d’une forêt


Bien entendu, j’ai aussi passé de longs moments à discuter autour d’un café, d’un repas ou d’un verre avec les copains, mais ces moments-là, je les garde pour moi !


Paris – avril 2024


Informations pratiques :

  • Maison de Victor Hugo, 6 place des Vosges, Paris 4e – gratuit pour l’accès à l’appartement
  • Musée des Archives Nationales, 60 rue des Francs Bourgeois, Paris 3e – gratuit
  • Musée Carnavalet, 23 rue de Sévigné, Paris 3e – gratuit
  • Atelier des Lumières, 38 rue Saint Maur, Paris 11e – payant
  • Cimetière du Père Lachaise – plusieurs entrées dont la porte principale 28 ter boulevard de Ménilmontant, Paris 20e – gratuit

[Drôme] la floraison des iris – édition 2024

Chaque mois de mai, je me réjouis d’aller admirer la floraison des iris dans les jardins et champs ouverts au public. En effet, les professionnels de la culture de ces fleurs profitent de cette période pour que les jardiniers puissent venir découvrir en vrai les couleurs, formes et hauteur des iris avant de les commander. Cette année, la floraison a été un peu précoce et j’ai pu en profiter dès le 1er mai. Le pic de floraison est attendu aux alentours du 8 mai d’après ce que les pépiniéristes m’ont dit.

champ d'Iris en fleurs
Champ d’iris

Le jardin des Iris du Grand Barbu, à Chabeuil

Je peux dire que je vais vraiment chaque année aux iris du Grand Barbu à Chabeuil depuis plus de 10 ans (même en 2020, j’ai réussi à y aller à la sortie du premier confinement). C’est toujours un plaisir d’arpenter les allées du jardin de Daniel, niché au cœur d’un vallon paisible. Cette fois, ce sont les coassements des grenouilles voisines; les gazouillis des oiseaux et les tintements des cloches d’un troupeau de moutons un peu plus loin qui ont composé la bande son de ma visite. J’étais seule dans le jardin quand j’y suis allée, et j’ai donc pu profiter pleinement du calme des lieux.

Iris en fleurs

Iris en fleurs

Iris en fleurs

petit chemin entre les Iris en fleurs

Iris en fleurs

Iris en fleurs

Iris en fleurs

Iris en fleurs

Iris du Grand Barbu – Chabeuil – mai 2024

(*) Iris du Grand Barbu, 1184 Chemin des Breytons, 26120 Chabeuil – ouvert jusqu’à la fin du mois de mai en accès libre tous les jours.

A noter : Daniel va arrêter sa production d’iris. Cette année est une année de transition, et son successeur Cédric a ouvert son propre jardin, Iris Passion, à Saint Marcel les Valence au lieu-dit Les Blaches (665 Route de Bourg les Valence). Je n’ai pas eu l’occasion d’y aller mais nul doute que ce sera également un ravissement pour les amateurs d’iris.


Pour découvrir à quoi ressemblait le jardin des iris du Grand Barbu ces dernières années, vous pouvez aller voir :


Le champ des Iris du Val de Drôme, à Grâne

J’étais déjà allée en 2019 aux Iris du Val de Drôme (l’article correspondant se trouve donc sur mon ancien blog). Cette année-là, j’avais même acheté des iris que j’avais récupérés à la fin de l’été et plantés dans un pot sur ma terrasse, pour le plus grand plaisir de mon chat qui a bien consciencieusement déterré les rhizomes chaque nuit pendant plusieurs semaines ensuite. Je suis encore surprise qu’ils aient réussi à prendre et qu’ils fleurissent chaque printemps depuis. Cette fois, j’y allais juste pour le plaisir des yeux (et jouer avec mon appareil photo). Le grand champ s’aperçoit depuis la route entre Crest et Livron. Sur place, c’est une explosion de couleurs. Le champ est vraiment grand, et les variétés très nombreuses. J’y ai passé une bonne heure et j’aurais sans doute prolongé si une averse ne m’avait pas poussée à me mettre à l’abri.

champ d'iris en fleurs

détail d'une fleur d'iris

champ d'iris en fleurs

iris en fleurs

iris en fleurs

iris en fleurs

iris en fleurs

iris en fleurs

iris en fleurs

Iris du Val de Drôme – Grâne – Drôme – mai 2024

(*) Iris du Val de Drôme, 400 Chemin de Buffières, 26400 Grâne – ouvert jusqu’au 20 mai environ tous les jours de 10.00 à 19.00 (9.00/19.00 les week-ends et jours fériés).


Bonus – les pivoines Rivière, à Crest

En rentrant des Iris du Val de Drôme, je suis passée par Crest et j’en ai profité pour m’arrêter aux Pivoines Rivière. Ce pépiniériste est spécialisé dans les pivoines et un jardin attenant aux serres abrite une collection de pivoines herbacées et arbustives. Ma précédente visite datait de 2022. Là aussi, la floraison a été plutôt précoce et déjà les pivoines arbustives n’étaient presque plus en fleurs. Par contre, les pivoines herbacées déployaient leurs couleurs. Il y avait beaucoup de monde aussi, j’ai rapidement fait le tour des carrés fleuris avant d’acheter quelques tiges coupées pour ramener un bouquet à la maison avant qu’une nouvelle averse ne vienne à tomber.

pivoine en fleur

pivoine en fleur

pivoine en fleur

pivoine en fleur

pivoine en fleur

Pivoines Rivière – Crest – Drôme – mai 2024

(*) Pivoines Rivière, , 26 Crest – ouvert du lundi au samedi jusqu’au 7 juin de 9.00 à 12.00 et de 14.00 à 18.30 (y compris les jours fériés sauf le jeudi de l’Ascension).

[Drôme] 2 (+1) idées pour profiter du printemps à Valence

Le printemps a fait son apparition depuis quelques semaines maintenant. Je vous ai déjà emmenés avec moi cette saison pour découvrir les vergers en fleurs et quelques primevères. J’ai depuis continué mes petites balades, profitant d’éclaircies entre les averses, nombreuses ces derniers temps. Je suis restée sur Valence pour vous proposer deux idées de promenades dans des lieux que j’affectionne et où je retourne régulièrement au printemps.

Le soleil du matin à travers les cerisiers d’ornement du Parc Jouvet

Au Parc Jouvet, pour admirer les magnolias

Je vais souvent au Parc Jouvet, quelle que soit la saison. Il faut bien avouer que ce grand parc urbain, est plein de charme. Situé juste en dessous l’esplanade du Champ de Mars, à deux pas du centre-ville, il offre un cadre enchanteur pour flâner, prendre son temps, profiter d’un moment de détente. Pour ma part, c’est au printemps que je le préfère. Il y a encore assez peu de monde et les nombreux parterres commencent à être en fleurs. J’ai profité du jour où j’avais rendez-vous au Musée de Valence pour arriver tôt et me balader dans le parc. Vers 8.15, un samedi, j’ai surtout croisé quelques joggeurs et des personnes traversant le parc pour se rendre au marché.

Les fontaines du Parc Jouvet

En venant, j’avais une idée bien précise en tête : admirer la floraison des magnolias avant qu’il ne soit trop tard. En effet, après plusieurs jours de pluie et de vent, les pétales avaient déjà commencé à tomber et jonchaient les pelouses sous les arbres. Malgré tout, il restait assez de fleurs sur les branches pour que je puisse faire quelques photos.

Sous les magnolias, le long du canal de l’Epervière
Cette fleur était posée sur banc. Je n’ai pas su dire si elle y était tombée ou si quelqu’un l’avait cueillie et posée là.
Sous le ciel bleu…

Résumer le printemps aux magnolias serait cependant très réducteur. J’ai donc aussi flâné le long des canaux et des allées, m’émerveillant devant les jacinthes odorantes et les jonquilles à foison. J’ai pris mon temps sous les cerisiers d’ornement. J’ai regardé les canards se prélasser au soleil matinal. J’ai fait un grand tour dans le parc et c’était une sensation magique d’avoir ce lieu pour moi toute seule (ou presque).

Je ne me souvenais pas avoir déjà vu des jacinthes en fleur au Parc Jouvet. C’était une jolie suprise.
Des canards, des jonquilles, un reflet : une certaine idée du calme !
Chaque printemps, ces arbres à la floraison dense sont si beaux à regarder.


Si vous voulez voir d’autres images du Parc Jouvet au printemps, j’y étais :


Sur les bords du Rhône, pour chercher les orchidées

Chaque année, je prends un vrai plaisir à partir chercher les orchidées sauvages (ou à les croiser par hasard au bord des chemins). Celles qui ouvrent la saison sont les orchis géants, que l’on peut repérer de loin sur les talus ou dans les prés. Ils constituent d’ailleurs pour moi un très bon indicateur : quand je commence à en apercevoir sur les bords des routes alors que je circule en voiture, c’est qu’il est temps d’aller faire un tour sur les bords du Rhône.

Les pâquerettes envahissent les pelouses.
Le jaune des euphorbes contraste avec le bleu du ciel.

En effet, depuis 2020, année où j’ai entendu parler de cet endroit comme d’un beau spot à orchidées sauvages, je vais à Bourg-lès-Valence, du côté de l’usine hydro-électrique. Là, sur les talus qui bordent le fleuve, on peut trouver de nombreuses fleurs sauvages : des muscaris, des euphorbes, des pâquerettes, et bien sûr des orchidées. A cet endroit, on en trouve deux variétés : des orchis géants et des ophrys (de mars ? araignée ? chaque année je me pose à nouveau la question, chaque année je n’arrive pas à y apporter une réponse définitive, même si je penche pour des ophrys de mars). Avec le soleil, c’est toujours un plaisir en tous cas de les photographier. Et cette année, jolie surprise, j’ai croisé un orchis géant hypochrome (à la pigmentation défaillante et qui donc se décline en nuances de blanc et de vert).

Ophrys (de mars ? araignée ?)
Ophrys (de mars ? araignée ?)
Ophrys (de mars ? araignée ?)
Au bord de l’eau – Ophrys (de mars ? araignée ?)
Au bord de l’eau – Ophrys (de mars ? araignée ?)
Au bord de l’eau – Ophrys (de mars ? araignée ?)
Orchis géant hypochrome


Si vous souhaitez voir d’autres images des orchidées des bords du Rhône, j’y suis aussi allée :


Bonus : dans le jardin du musée de Valence

Lors de la journée que j’ai passée à la découverte des coulisses du Musée de Valence, j’ai eu la chance de déjeuner dans le jardin privé du musée. Ce jardin, s’il est visible depuis les salles du musée, n’est généralement pas accessible. Il est en effet uniquement ouvert lors de journées spéciales (mais j’ai entendu dire que l’équipe du musée cherche comment une ouverture plus large pourrait être organisée). A chaque fois que j’ai eu l’occasion de me balader dans ce jardin, je me suis dit que c’était un endroit vraiment singulier. Au printemps en particulier, il permet de profiter du soleil et de la vue sur le Champ de Mars de façon fort agréable, entre la fontaine et les œuvres d’art. Lors de ce dernier passage, j’ai aussi constaté que des orchidées sauvages y avaient élu domicile.

Orchis géant au pied de la fontaine
Ophrys devant la façade sur jardin du musée de Valence


Si vous voulez profiter du jardin du musée de Valence, je vous invite à vous renseigner (via leur site internet) sur les journées spéciales que propose le musée et où l’accès au jardin est possible. Il est généralement ouvert lors des Rendez-vous aux Jardins, début juin.


Valence/Bourg-lès-Valence – Drôme – mars 2024

[Drôme] 3 petites balades d’hiver à côté de Valence

Entre décembre et janvier, j’ai déjà eu l’occasion de faire quelques jolies balades dans la Drôme. Ces promenades et randonnées sont forcément hivernales, même quand il n’y a pas de neige ! Comme chaque fois, la plupart sont réalisables en toutes saisons mais l’hiver leur apporte une « couleur » particulière et une ambiance plus froide. La nature y apparait dénudée, tandis que les températures invitent plutôt à rester au chaud. Mais quel bonheur de prendre un thé en rentrant d’une balade bien vivifiante !

des ruines de château fort sur une crête
Profiter du soleil sur les chemins


Au bord de l’Isère en crue à Romans

En décembre, les pluies ont été importantes et les fleuves et rivières ont eu tendance à déborder. A Romans, lorsque je suis passée pour voir les illuminations de Noël, l’Isère était en crue. Si elle était encore dans son lit, son débit était très impressionnant. Le fort courant produisait en outre un grondement sourd ne laissant aucun doute sur sa puissance.

une ville de nuit au bord d'une rivière en crue
Bourg de Péage depuis Romans, et les tourbillons du courant de l’Isère
de nuit, une rivière en crue sous un pont en ville
Sous le Pont Vieux, le niveau de l’Isère est élevé

Romans sur Isère – Drôme – décembre 2023


Dans le brouillard au jardin des Sables

Le jardin des Sables à Montvendre a été ma dernière sortie de 2023. La météo n’était pas très belle, avec beaucoup de brouillard, mais j’avais envie de prendre l’air. J’ai donc choisi d’aller une nouvelle fois dans ce jardin (privé mais ouvert au public sous condition de respecter les lieux), dont j’ai déjà eu l’occasion de vous parler à de nombreuses reprises. Je m’y étais souvent baladée au printemps et en été, un peu en automne aussi. Mais je n’y étais encore jamais allée en hiver. Avec le brouillard, l’ambiance était un peu mystique. J’étais ce matin-là, la seule visiteuse et seuls quelques oiseaux venaient troubler le silence. J’ai aussi été surprise de trouver quelques fleurs. Une nouvelle fois, j’ai pu constater que le jardin des Sables est un véritable havre de paix et qu’il fait bon y faire un tour.

paysage de campagne dans le brouillard
Il y avait beaucoup de brouillard ce jour-là
rose en train de faner
La fin des roses…
un chemin dans la forêt par temps de brouillard
Ambiance mystérieuse
coques des fruits du fusain
Le fusain a lâché ses graines
une petite rose avec des gouttes de rosée
perles de rosée

Jardin des Sables – Montvendre – Drôme – décembre 2023


Au centre de la Pangée à La Baume Cornillane

C’est pour débuter l’année que je suis retournée à La Baume Cornillane. Nous étions en effet le 1er janvier et le soleil brillait. J’avais il y a 2 ans inauguré l’année par une randonnée et très envie de recommencer cette année. J’ai choisi de faire une balade que je connais bien car d’une part, j’étais quand même un peu fatiguée et d’autre part, les chemins étaient détrempés après les pluies des jours précédents. L’idée était vraiment de prendre l’air, pas de réaliser un exploit sportif.

un paysage de colline avec les ruines d'un château
En direction du château des Cornillans

En ce milieu de matinée du 1er janvier, il n’y avait pas foule sur les sentiers mais j’ai tout de même croisé quelques autres promeneurs avec lesquels nous avons échangé un « bonne année ». De toutes façons, j’avais surtout envie d’un peu de calme après le tourbillon des fêtes de fin d’année. J’ai marché en profitant des paysages et du soleil qui réchauffait rapidement l’air, avant de rentrer pour passer le reste de la journée en mode cosy à la maison.

Des roches monolithiques, dites "roches de la Pangée" dans la campagne
Un coup d’œil aux Roches de la Pangée
un donjon en ruine qui se détache du paysage avec des rochers au premier plan
Les ruines du donjon du château des Cornillans se dressent au delà des roches de la Pangée
Panneau de signalisation de randonnée
De nouveaux panneaux de signalisation ont été installés. Ils sont couplés à un parcours de course d’orientation fixe.
un paysage de moyenne montagne recouvert de forêts
Vue sur la montagne de la Raye

La Baume Cornillane – Drôme – janvier 2024


Pour d’autres idées de balades hivernales dans la Drôme et ses environs, vous pouvez aller voir :

[Drôme] douces journées d’automne

Il aura en mis du temps à colorer les paysages, cet automne ! Il a fallu attendre mi-novembre pour que les couleurs se mettent à éclater dans la plaine de Valence. Je n’ai pas souvenir que cela ait déjà été aussi tardif depuis une douzaine d’année que je vis ici. A l’époque de l’année où nous avons souvent eu les premières neiges, nous avons donc eu la flamboyance des feuilles en nuances de jaunes et d’oranges. Alors, après mes premières tentatives de balades automnales pas très concluantes, j’ai profité de douces journées ensoleillées pour faire le plein de couleurs.

Balade d’automne à la Baume Cornillane

Instant de calme à la cascade du Rif

C’est en milieu d’après-midi que je suis sortie ce samedi-là. Comme la nuit arrive de plus en plus tôt, il n’était pas question d’aller trop loin ni de m’embarquer dans un parcours trop long. Il avait beaucoup plus début novembre et j’ai donc eu envie de retourner voir la cascade du Rif, anticipant qu’elle devait couler (pour mémoire, j’y étais allée en plein été en 2022 et elle était à sec). J’ai donc emprunté le sentier qui y mène depuis la route, en longeant le ruisseau. Comme prévu, celui-ci coulait bien et je l’avais même entendu bien avant de l’apercevoir. Sur le chemin, les couleurs de l’automne étaient encore un peu timides compte tenu qu’un tiers du mois de novembre était déjà passé.

C’est parti pour aller voir la cascade !
Les couleurs d’automne commencent à être visibles

Je me suis méfiée le long du chemin, et encore plus à l’approche de la cascade, car le sol était glissant. J’avais d’ailleurs envisagé de poursuivre jusqu’à la grotte de la Dame, mais le terrain était bien trop périlleux pour cela. Arrivée face à la cascade du Rif, j’ai vu qu’une barrière avait été installée pour empêcher les visiteurs imprudents de glisser jusqu’à la mare. Les arbres au bord de l’eau avaient pris une jolie couleur. L’eau coulait le long de la paroi, ruisselant jusqu’au pied de la cascade. Je me suis laissée fasciner un long moment par le spectacle. Je n’étais d’ailleurs pas la seule et plusieurs autres promeneurs faisaient de même.

Au pied de la cascade du Rif
Pour une fois, je suis assez contente d’une de mes photos de cette cascade !
L’eau coule le long de la paroi créant des sculptures de tuf
Les pieds dans l’eau.. ou presque !

Lumières de fin de journée au château des Cornillans

Ensuite, et alors que je m’apprêtais à rentrer, j’ai noté que le ciel commençait à prendre une douce teinte de fin de journée. J’ai donc continué ma balade, en direction du château des Cornillans. Arrivée au pied de la crête, j’ai suivi le même chemin que lors de ma précédente promenade au centre de la Pangée (c’est un parcours que j’emprunte régulièrement et qui fait parfois travailler mon imagination). Il faisait bon cet après-midi là et il y avait pas mal de promeneurs autour du château. Il faut dire que ce site est facilement accessible et totalement adapté pour une balade en famille. Les couleurs dans le ciel ont doucement viré, tandis que derrière moi, la Raye montrait de belles couleurs de début d’automne. Le moment était suspendu dans une temporalité irréelle…

C’est cette lumière qui m’a incitée à aller jusqu’au centre de la Pangée
L’horizon se pare d’orangé derrière les ruines du château
Magie des fins de journées
Se hâter sur le chemin avant que les couleurs ne disparaissent
La Raye aux couleurs de l’automne
Fin de journée dans les ruines du château des Cornillans

La Baume Cornillane – Drôme

Le plein de couleurs à Montvendre

Sous le soleil au jardin zen

La semaine suivante, le scenario a commencé un peu de la même façon. Nous étions samedi. C’était déjà le milieu de l’après-midi. La nuit arrive vite. Mais, le soleil resplendissait et enfin, les couleurs d’automne flamboyaient (nous avions passé la mi-novembre.. il était temps !). Il me fallait donc une idée de balade à proximité mais avec des arbres pour profiter des couleurs. J’ai d’abord pensé au Jardin des Sables à Montvendre (un lieu que j’apprécie en toutes saisons : printemps, été, automne, hiver.. et que j’ai en particulier énormément fréquenté quand nous avions des restrictions de circulation au printemps 2021). Puis, une fois sur la route, je me suis souvenue du jardin zen de Montvendre. Cela faisait très longtemps que je n’y étais pas allée alors que je m’y rendais régulièrement quand j’habitais dans la campagne de Montvendre. Il faut dire qu’à l’époque, je pouvais y aller à pied depuis la maison.

Le jardin zen de Montvendre est une reproduction de celui de Ryoân-ji à Kyoto tel qu’il était en 1500. Réalisé avec des pierres locales, il est un espace de méditation et une invitation au calme. Tout autour, un petit parc permet de se laisser aller à une séance de pleine conscience.. ou simplement à profiter de la diversité des végétaux. A cette saison, les feuillages sont éclatants de couleur. J’ai eu un coup de cœur pour celui des cerisiers à la belle couleur orange. Au fond du parc, un petit troupeau de moutons apportait une touche bucolique en paissant paisiblement sous un vieux chêne.

A l’entrée du jardin, ce kaki dans un rayon de soleil m’a attiré l’œil !
Feuille de cerisier et joubardes
Jaune éclatant
Orangé délicat
Les moutons sous le vieux chêne

(*) Le jardin zen de Montvendre est situé 1505 Route de Combe Léorat. Il y a un parking et quelques tables de pique-nique sur place. L’accès à ce jardin privé est fléché depuis le centre du village. L’accès est libre de 10.00 à la tombée de la nuit. Des fiches explicatives sont disponibles à l’entrée des lieux.

Explosion colorée au jardin des Sables

En sortant du jardin zen, j’avais encore du temps avec la tombée de la nuit. Or, le jardin des Sables se trouvait être quasiment sur ma route de retour. J’ai donc décidé de faire le petit crochet pour m’y rendre. Il y avait déjà plusieurs véhicules stationnés le long de la route à proximité du jardin, mais j’ai pu trouver une place. Dès l’arrivée, j’ai su que j’avais eu une bonne idée car les couleurs étaient exceptionnelles. Tous les arbres et arbustes avaient revêtu leur parure automnale. C’est une explosion de jaune, de rouge, d’orange. Au sol, les feuilles mortes formaient un tapis crépitant doucement sous mes pas. Tous les ingrédients étaient réunis pour une véritable expérience de la beauté naturelle de l’automne !

Les arbres avaient pris de belles couleurs mordorées
Les jolies couleurs des érables du Japon
Les jolies couleurs des érables du Japon (bis)
Jouer avec la transparence des feuilles et le soleil déclinant
Comme un bateau échoué…
Les jolies couleurs des érables du Japon (ter)
Tapis de feuilles mortes
(Les végétaux sont soigneusement répertoriés au jardin des Sables, mais j’oublie de façon assez systématique de noter les noms de ceux que je ne connais pas !)
Fin d’une belle journée d’automne

(*) Le jardin des Sables est un jardin privé en libre accès, situé route des Sables à Montvendre. Il n’y a pas de restriction horaire pour s’y promener.  Il convient toutefois de respecter le travail des jardiniers pour la création et l’entretien de ce havre de paix. Aussi, le pique-nique y est interdit, ainsi que les jeux de ballon.

Montvendre – Drôme


Novembre 2023


A noter : dans mon précédent billet automnal autour de Valence, j’avais noté que je n’en ferais pas d’autre cette année. J’avoue que je ne pensais pas que nous aurions de si jolies couleurs en dépit de leur arrivée tardive et des fortes pluies qui sont tombées. Comme il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, et compte tenu de mes balades, j’ai quand même fait un nouvel article autour de l’automne…